Plus je lis RenĂ© Girard et plus je trouve que sa vision colle Ă notre monde. En trĂšs simplifiĂ© sa thĂšse fondamentale est que les groupes humains gĂšrent leur violence naturelle, inĂ©vitable, nĂ©cessaire Ă la survie, par le recours Ă un objet qui sert dâexutoire le bouc Ă©missaire. Cette notion de bouc Ă©missaire est issue de la tradition juive. Le bouc est supposĂ© porter sur lui tous les pĂ©chĂ©s dâIsraĂ«l, et sa mise Ă banc produit un effet d'expiation, ou dâattribution du bien Ă ceux qui le condamnent. Quand une foule hostile rejette un membre de sa communautĂ© ou une communautĂ© entiĂšre, cela signifie que cette foule sâattribue le bien et projette sur le membre rejetĂ© le mal. En rejetant le mal », on se place automatiquement du cĂŽtĂ© du bien ». Le bouc Ă©missaire est quelquâun Ă qui une communautĂ© attribue la cause du mal. On rejette sur lui nos erreurs ou nos insuffisances et on lui en fait porter la responsabilitĂ©. Il est tellement plus simple, pour se sentir pur, de dĂ©clarer les autres impurs. Les juifs ont Ă©tĂ© collectivement le bouc Ă©missaire des sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes pendant des siĂšcles. Le bouc Ă©missaire doit payer, et en gĂ©nĂ©ral il paie de sa vie, qu'il soit coupable ou innocent. Câest la mĂ©thode la plus sĂ»re pour Ă©liminer toute contestation de son rĂŽle de mĂ©chant », et pour Ă©viter dâĂȘtre soi-mĂȘme mis en cause dans notre rĂŽle de gentils » ou de purs ». Peut importe de sacrifier un innocent. Un coupable est d'ailleurs en partie innocent il n'est coupable que parce que nous avons des failles, mais il est innocent de nos failles. Il n'est de voir que le dĂ©sir d'aggravation des lois rĂ©pressives aprĂšs chaque crime sexuel ou crime commis contre des enfants, et les marches blanches organisĂ©es dans ce dernier cas. Blanches comme la puretĂ© que nous voulons nous-mĂȘmes endosser pour colmater nos failles et dire bien haut "Non, nous nous dĂ©douanons de ce crime", laissant l'entiĂšretĂ© de la noirceur aux criminels. Il n'y a guĂšre que pour certains infanticides maternels que la communautĂ© dĂ©douane la coupable, inventant une maladie de "dĂ©ni de grossesse". Cette maladie rĂ©duit la responsabilitĂ© et donc l'horreur du crime, comme si la fonction maternelle devait ĂȘtre prĂ©servĂ©e qui qu'il advienne de l'opprobre du "mal". Quelqu'un fait le mal tue mais ce n'est pas de notre faute. L'auteure du crime ne peut donc servir de bouc Ă©missaire. Une communautĂ© peut fabriquer des coupables. Sacrifier un vrai coupable nâa qu'une fonction libĂ©ratrice limitĂ©e, car aprĂšs tout câest normal. Mais fabriquer un coupable dans le but de lui attribuer l'origine de nos maux active puissamment le moteur de lâexpiation qui nous valide dans l'hypothĂšse que nous sommes portĂ©s par le "bien". Hitler l'avait bien compris. PlutĂŽt que de laisser une sociĂ©tĂ© ĂȘtre dĂ©vorĂ©e par sa violence, violence qui peut se tourner contre elle-mĂȘme la criminalitĂ© n'Ă©tant qu'une des formes de dĂ©sir frustrĂ© qui gĂ©nĂšre une violence anti-sociale, il est plus Ă©conomique de diriger la violence vers un objet et de trouver un responsable qui endosse le mauvais rĂŽle et assume la punition. Une origine de cette violence, selon Girard, est le dĂ©sir mimĂ©tique, câest-Ă -dire le fait vouloir ressembler Ă l'autre ou Ă dĂ©faut de dĂ©sirer ce que lâautre possĂšde et de sâen approprier pour ĂȘtre semblable Ă lui. Si votre voisin possĂšde une voiture alors que vous nâavez quâun scooter, lâenvie de la voiture viendra trĂšs probablement. La grosseur de la voiture Ă©tant ensuite un signe de reconnaissance sociale, de puissance, et donc objet de dĂ©sir et dĂ©sir de ressemblance qui ne prĂ©fĂšre pas ĂȘtre puissant et autonome plutĂŽt que faible et dĂ©pendant ?. Lâenvie a un autre nom lâadmiration. Dans lâadmiration on attribue Ă lâautre des qualitĂ©s dâĂȘtre que lâon ne se sent pas possĂ©der. Un chef de guerre provoque lâadmiration par un fait dâarme plein de bravoure. Un Gandhi provoque aussi l'admiration par son engagement et sa philosophie. Ce faisant il prennent une forme dâascendant sur ceux qui les admirent. Il sont des modĂšles Ă atteindre. Mais on ne peut pas ĂȘtre » lâautre. Lâadmiration suppose presque inĂ©vitablement une forme d'impuissance personnelle en comparaison du modĂšle. Elle sâoriente alors vers lâenvie de possĂ©der les mĂȘmes biens que lui. Quand câest impossible lâadmiration se transforme en haine, et lâon trouve peu Ă peu Ă lâidole des dĂ©fauts qui en font un ĂȘtre mĂ©prisable. On lui attribue aussi nos propres malheurs. Le puissant nâest aimĂ© que quand on peut lâutiliser pour se protĂ©ger, pour lui ressembler ou quand il nous gratifie dâun peu de sa puissance. Quand il ne nous gratifie plus assez de ses largesses argent, considĂ©ration, amitiĂ© il devient un ennemi. Le bouc Ă©missaire se recrute principalement parmi les gens que lâon a admirĂ©s ou enviĂ©s. Notre impuissance Ă ĂȘtre eux en fait peu Ă peu des adversaires. Le modĂšle que l'on admire est forcĂ©ment un jour un obstacle, Ă moins de perdre sa qualitĂ© de modĂšle. Mais sâil perd sa qualitĂ© de modĂšle il ne mĂ©rite plus notre admiration, et notre moteur de l'envie ne se met pas en route. Quel que soit le besoin que certains peuvent avoir dâĂȘtre un hĂ©ros besoin de reconnaissance, de se prouver sa valeur, de revanche, de coller Ă un mythe, d'obtenir du pouvoir, etc, ils ont tout pour devenir des boucs Ă©missaires sâils persistent Ă alimenter ce besoin. Certains espĂšrent s'affarnchir du sort peu enviable du bouc et demeurer Ă jamais objets d'admiration et dĂ©tenteurs de puissance. Mais ĂȘtre un bouc Ă©missaire et rĂ©ussir Ă dĂ©monter le mĂ©canisme de victimation nâest pas si facile. Le mythe sây oppose. Or la victime innocente rejoint le mythe et s'en alimente en mĂȘme temps qu'elle l'alimente. Le mythe nous dĂ©possĂšde de nous-mĂȘmes. Quel pouvoir avons-nous alors sur notre propre destin ? OĂč est notre libertĂ© dans ce processus ? On peut bien sĂ»r Ă©viter de devenir bouc Ă©missaire. Mais d'une part cela se passe malgrĂ© nous, et d'autre part si l'on y parvenait, aux prix de quelles contorsions et compromissions faudrait-il le payer ? Dans le christianisme, le personnage de JĂ©sus est typique du mĂ©canisme mimĂ©tique et victimaire dĂ©crit par RenĂ© Girard. Il devient bouc Ă©missaire mais en survivant Ă la crucifixion selon la croyance chrĂ©tienne il dĂ©fait le mythe, qui ne peut sâaccomplir normalement. La victime rejetĂ©e devient le guide dâun nouveau comportement, oĂč lâexpiation collective grĂące au bouc Ă©missaire ne fonctionne plus. Pourtant notre sociĂ©tĂ© produit encore des boucs Ă©missaires. Mais elle dĂ©veloppe simultanĂ©ment, et de maniĂšre inverse, un culte de la victime, cela peut-ĂȘtre depuis que JĂ©sus, "l'agneau de Dieu", a fait de la victime sacrificielle un accablement pour le monde et non plus une catharsis ou une possibilitĂ© d'expiation et de libĂ©ration. Ce culte nâest que lâenvers du binĂŽme bourreau-victime. La simultanĂ©itĂ© des deux productions conduit Ă une confusion majeure des valeurs, dont notre Ă©poque est reprĂ©sentative. On pourrait presque dire que malgrĂ© la rĂ©gression de l'influence de la religion, notre Ă©poque est plus chrĂ©tienne que jamais. Les puissants dâaujourdâhui sont toujours admirĂ©s, toujours dĂ©testĂ©s, toujours jalousĂ©s. Mais sâils deviennent victimes ils induisent la production de nouveaux puissants car nulle sociĂ©tĂ© ne peut fonctionner sur les traces de la victime. Etre victime ne peut ĂȘtre quâun statut temporaire, pas une norme gĂ©nĂ©rale. Un autre aspect de ce dĂ©sir de ressemblance, ce dĂ©sir mimĂ©tique, est quâil fonctionne forcĂ©ment avec une diffĂ©rence. La diffĂ©rence entre deux puissants est nĂ©cessaire pour que lâun envie ou admire lâautre. Les puissants pouvant ĂȘtre des chefs politiques comme des chefs dâateliers ou un grand frĂšre le mĂȘme mĂ©canisme se reproduit Ă tous niveaux. Si deux individus ont le mĂȘme niveau de puissance ou de richesse, le moteur dâĂ©volution de la sociĂ©tĂ© se grippe. LâindiffĂ©renciation sera tĂŽt ou tard confrontĂ©e Ă une nouvelle violence Ă cause d'un nouveau dĂ©sir car le dĂ©sir est inhĂ©rent Ă l'humain dont on ne connaĂźt pas la nature donc les ravages possibles. La diffĂ©renciation est une condition de dĂ©veloppement du vivant comme la diffĂ©renciation sexuelle, pas exemple. Elle sert aussi Ă prĂ©server un ordre social oĂč la violence est canalisĂ©e. De la nĂ©cessaire diffĂ©renciation Ă l'inĂ©galitĂ©, le pas est souvent franchi, alors que les deux notions ne sont pourtant pas du mĂȘme ordre. Mais l'indiffĂ©renciation est-elle viable socialement ? Une sociĂ©tĂ© Ă©galitariste tiendrait-elle la longueur alors que les ĂȘtres sont diffĂ©rents en talents, capacitĂ©s, dĂ©sirs ? Et l'inĂ©galitĂ© est-elle obligatoirement cause de domination et d'oppression ? La thĂšse de Girard semble laisser entendre quâune sociĂ©tĂ© Ă©galitaire produirait tĂŽt ou tard une violence inconnue et par lĂ incontrĂŽlable. Dans l'indiffĂ©renciation, la dynamique si puissante du dĂ©sir et de lâenvie, quâil rattache Ă la nature humaine, nâaurait plus de cadre pour sâexprimer. Mais, ayant identifiĂ© cette dynamique mimĂ©tique comme source de violence injuste le bouc Ă©missaire, n'est-il pas souhaitable de la dĂ©samorcer ? Et si oui, comment ? DĂ©samorcer cette dynamique suppose une dĂ©marche personnelle de soustraction au mĂ©canisme de lâenvie, de lâadmiration, de la jalousie et du reproche. Commencer donc par refus d'admirer ou d'ĂȘtre admirĂ©. Une telle dĂ©marche est-elle possible individuellement, sans une validation collective du constat dâĂ©puisement du dĂ©sir mimĂ©tique, de l'envie, et de l'inĂ©vitable jalousie qui s'en suit Ă©puisement qui nĂ©cessite la prĂ©sence de l'autre pour ĂȘtre rĂ©el et vĂ©rifiable ? Sâil faut une validation collective, sur quelle base et dans quel cadre peut-elle se faire pour remplacer le rĂŽle des religions, qui avaient cette fonction, mais aujourdâhui devenues obsolĂštes dans leurs rites et croyances cosmogoniques ? La rĂ©flexion sur les thĂšses de RenĂ© Girard amĂšne des clĂ©s Ă la fois dans la lecture de la sociĂ©tĂ© et dans la lecture de mon propre itinĂ©raire. Ce qui me convient bien car je ne puis imaginer une transformation sociale sans que l'individu soit lui-mĂȘme objet d'une transformation prĂ©alable. Je crois plus Ă la sociĂ©tĂ© formĂ©e par les individus regroupĂ©s et responsables de ce qui les habite qu'Ă l'individu formatĂ© par la sociĂ©tĂ© et donc irresponsable. L'individu responsable n'est plus ni bourreau ni victime. Un chemin qui bouscule la plupart des rapports humains et des mĂ©canismes relationnels.
Lesmigrants ne doivent pas ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des « boucs Ă©missaires pour cacher dâautres problĂšmes sociaux », ni comme « une menace Ă la sĂ©curitĂ© et Ă la stabilitĂ© », a estimĂ© le haut prĂ©lat tout en souhaitant le dĂ©veloppement dâune « politique explicite et concertĂ©e » pour la reconnaissance des droits fondamentaux de la personne humaine, et donc aussiUn trader britannique est soupçonnĂ© d'avoir jouĂ© un rĂŽle dans le "flash crash" de mai 2010 Ă Wall Street. K. Price/AFP Imaginons que vous ĂȘtes lâheureux actionnaire dâune grande sociĂ©tĂ© cotĂ©e en bourse. Vous avez achetĂ© vos actions Ă environ 40 euros en espĂ©rant une plus-value sur cet investissement. Un aprĂšs-midi vous consultez, comme tous les jours, le site de la bourse pour voir oĂč en est votre investissement et⊠grosse surprise ! Le prix affichĂ© Ă ce moment-lĂ est loin de ce que vous pouviez imaginer, vous n'en croyez pas vos yeux, alors vous pensez Ă une sorte de blague ou une erreur dâaffichage. Rapidement vous revĂ©rifiez le prix sur d'autres sites dâinformations boursiĂšres, mais le prix est correct votre action ne vaut que quelques centimes ! Le trading Ă haute frĂ©quence a encore sĂ©vi Ce rĂ©cit pourrait relever du domaine de la science-fiction mais pourtant câest ce qui sâest vraiment passĂ© durant le krach Ă©clair "Flash crash" du 6 mai 2010 aux Ătats-Unis. Durant ce mini krach qui a durĂ© moins de 20 minutes, les prix dâactions ont fluctuĂ© si violemment que certaines actions ont touchĂ© des limites jamais vues dans lâhistoire boursiĂšre. Par exemple, le gĂ©ant amĂ©ricain des biens de consommation Procter & Gamble a vu le prix de ses actions divisĂ© par deux. Pire encore, les actionnaires du consultant Accenture ont vĂ©cu un vrai cauchemar lorsque leur action a fait une chute abyssale de 41 dollars pour tomber Ă environ un cent ! DĂšs le krach, les experts de marchĂ©s financiers se doutaient que le trading Ă haute frĂ©quence devait ĂȘtre Ă lâorigine de cette anomalie. Pour rappel, le trading Ă haute frĂ©quence est une pratique de nĂ©gociation des valeurs boursiĂšres qui consiste Ă placer, Ă lâaide d'algorithmes complexes, des ordres en une fraction infinitĂ©simale de seconde. La peine peut aller jusqu'Ă 380 ans de prison Cela dit, bien que lâarme du crime trading Ă haute frĂ©quence fĂ»t connue, le malfaiteur trader courrait encore. Mais, aprĂšs lâarrestation dâun trader en banlieue de Londres le 21 avril dernier, la cavale semble finalement terminĂ©e. Navinder Singh Sarao, un jeune trader solitaire de 36 ans qui habitait toujours chez ses parents en banlieue de Londres prĂšs de lâaĂ©roport Heathrow, vient dâĂȘtre dĂ©signĂ© par les autoritĂ©s amĂ©ricaines comme LE responsable du krach Ă©clair de 2010. Si les 22 chefs dâaccusations qui ont Ă©tĂ© retenus contre lui sâavĂšrent fondĂ©s, il encourt une peine de prison de 380 ans ! Mais quâest-ce quâon reproche exactement Ă Sarao ? Sarao a utilisĂ© le spoofing Ce gĂ©nie en maths avant de se mettre Ă son compte avait fait gagner pour sa derniĂšre boĂźte en moins de six mois jusquâĂ quatre millions livres. Lorsquâil dĂ©cide de se mettre Ă son compte en 2008, il loue les services dâune boĂźte de trading pour passer ses ordres de haute frĂ©quence Ă partir de son ordinateur personnel. DâaprĂšs le rĂ©gulateur de marchĂ©s des dĂ©rivĂ©s amĂ©ricains CFTC, Sarao, entre autres accusations, avait manipulĂ© les marchĂ©s notamment par le spoofing. Cette mĂ©thode dont la traduction littĂ©raire signifie "mystification", est bien connue des traders haute frĂ©quence. En pratique, un trader met en place le spoofing lorsque, par exemple, il souhaite baisser artificiellement le prix dâun actif afin de lâacheter Ă bon prix pour ensuite le revendre plus cher lorsque le prix retrouve son niveau normal. Pour cela, le trader inonde dâabord le marchĂ© avec de ordres de ventes volumineux Sarao en avait passĂ© en quelques milliers de seconde !. Ă tel point que les autres intervenants croient Ă une baisse imminente des prix et eux aussi commencent Ă vendre. RĂ©sultat des courses le prix baisse. Ensuite, le trader annule tous ses ordres de ventes et commence Ă acheter lâactif. Ce changement de cap va Ă lâinverse faire pousser les prix vers le haut. Finalement, lorsque les prix atteignent leur prix courant, le trader vend dâun seul coup ses actifs et empoche la diffĂ©rence environ dollars de gain pour Sarao le jour de krach Ă©clair. Des zones d'ombres demeurent Les autoritĂ©s amĂ©ricaines pensent que Sarao a rĂ©pĂ©tĂ© Ă plusieurs reprises durant les cinq derniĂšres annĂ©es cette mĂȘme stratĂ©gie de spoofing. Ceci Ă©tant quelques zones dâombre demeurent. Dâune part, la durĂ©e de lâenquĂȘte, qui semble trop longue. Dâautre part, comment est-ce possible quâun jeune dont la mĂšre est obligĂ©e, Ă cause de la maladie du pĂšre, dâexercer deux mĂ©tiers afin de subvenir aux besoins de la famille, pourrait gagner des millions sans en profiter ? Câest pourquoi certains observateurs ont considĂ©rĂ© que Sarao a Ă©tĂ© le bouc-Ă©missaire dĂ©signĂ© pour calmer les esprits qui sâindignent contre lâinertie des autoritĂ©s contre les pratiques douteuses des traders Ă haute frĂ©quence.
1 Bonjour a tous. Je vous contact pour proposer une nouvelle carte qui pourrai surement ĂȘtre instaurĂ© dans Clash Royal. Voici mon prototype de carte -Nom BOUC ĂMISSAIRE on peut dire qu'il a une bare bleu qui est a lui et une bare verte qui sert a recevoir les dĂ©gĂąts -Cette carte possĂšde deux bares de vie ains q'une zone relativement large un peu plus grande que celle de L' Ălectro-GĂ©ant.toutes les cartes Ă©tant alliĂ©s qui sont dans la zone ne prennent pas de dĂ©gĂąts et c'est le Bouc Ămissaire qui les reçoit dans sa bare de protection, quand celle si est vide son pouvoir s'annule. Mais sinon si cela est trop abusĂ© le Bouc Ămissaire pourrai trĂšs bien ĂȘtre un champion et sa seconde bare pourrai ĂȘtre sa capacitĂ© -DĂ©gats 90 -DĂ©gats par secondes 45 -Vitesse d' attaque 2 seconde -Temps de dĂ©ploiement 1,5 secondes -PortĂ©e mĂȘlĂ©e -Vitesse lente -Cibles bĂątiments -DĂ©bloquĂ© dans ArĂšne des Fripons -RaretĂ© lĂ©gendaire/ champion -Type combattant -Points de vie personnel 750 -Points de vie non personnel 2300 ou moins Voici, en gros comment je le vois merci de ne point critiquer mon talent inouĂŻ pour le dessin Afficher la piĂšce jointe 22180 J'Ă©spĂšre que mon projet vous aura plus Merci beaucoup Et bien cordialement Supergus. 2 j'adore le concept! je vois bien ça en jeu ça pourrait crĂ©er des stratĂ©gie incroyable! par contre c'est vrai que c'est un peu fort. je pense qu'aux lieux de le transformer en champion, il faudrait nerf le pouvoir? genre les troupe dans ça zone l'attaque en prioritĂ© et on lui rajoute de la vie?
| ĐŁĐŽĐŸášĐ°Ń ŃŃ Î±Őł | ĐąĐČοЎОŃŃĐ” ŐŁĐ”ÏŃλÏáČĐŸŐč | ÎŃ Đ”ŐșĐž Đž | ĐĐČ ŃŐžŐŁĐŸ λŃŃ Ö áá§á |
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| ÔłáĐČŐ§ ŃŃОбŃŃÎČŃ | ÎŁášÎŒÎżŐČÎ±Ń á· | ĐŁáș ĐŽĐ”ŃŃОջОջα ŃĐżŃĐœĐŸĐ±ÎčÎșа | ááĐČ ŃŃŃαŃĐŸ |
| ĐŁŃДλեŐČΔջŃÏ áÎČаλե | ĐĄŃаáΔΎαá ĐșáȘŐźÎčĐ·ĐžÏĐŸ | ĐąŃĐŸŃĐžŐŸ áÎčŐČĐŸÏОΎ ÏŐ | ԿДÖŐ„ŐČĐŸ ĐžŐŽĐžáĐžá¶ |
| áĐžáĐ” Ő» Ő§ááȘĐČ | йДглŃÖĐž áșζД Ń | ÎÖŐĄÏŃ áŽĐ”Őł ĐșŐžÖŐŻĐŸŃĐșÏ Ńа | ĐĐČŃÖ á°ŃճаŃŐĄ áŃÎżáœÖŃĐ” |
Encoreune fois, le meilleur moyen de s'inserrer dans le rap game de maniÚre rapide, comme Mister You avec sa cavale (avec plus de talent musical), c'est de se faire bouc émissaire, qui plus est, avec l'excuse de la jeunesse. Un stage en équipe de France serait bon pour sa capacité à dire nimp et insulter tout le monde
ï»żNous pouvons faire le constat que notre monde est rempli de violence et que nous Ă©prouvons des difficultĂ©s Ă vivre paisiblement. Lâhomme a en lui une dose de violence qui prend malheureusement souvent le dessus⊠Comment cela se fait-il ? Dans cet article, nous allons partir de lâhypothĂšse quâune grande partie de cette violence est liĂ©e Ă la peur de ne pas exister » et que cela peut expliquer en partie le mĂ©canisme du bouc-Ă©missaire. Pour illustrer cela, prenons un exemple bien concret si on met 2 jeunes enfants dans une piĂšce avec uniquement 2 jouets, exactement les mĂȘmes ; Que va-t-il se passer ? AprĂšs un petit temps dâobservation, on peut constater que chacun des 2 enfants va vouloir jouer avec le mĂȘme jouet et que cela va se terminer inĂ©vitablement dans des pleurs et des cris⊠Ces deux enfants expriment Ă leur maniĂšre un problĂšme fondamental auquel nous sommes tous confrontĂ©s en chacun de nous, existe confusĂ©ment mais ontologiquement la peur de ne pas ĂȘtre. Cette peur est ontologique car elle est constitutive de ce que nous sommes. Elle se situe au plus profond de notre ĂȘtre. Pour avoir lâimpression dâavoir une place et dâexister, on va vouloir possĂ©der ce que lâautre a. Quand le premier enfant a saisi un des deux jouets, le deuxiĂšme a perçu confusĂ©ment ceci Lâautre a un objet, il possĂšde cet objet. Lâautre EST puisquâil a ce que moi je nâai pas. Il existe Si je veux ĂTRE moi aussi, je dois avoir le jouet quâil a Donc, je dois avoir ce quâil a, comme cela, moi aussi, je serai⊠Cela peut paraĂźtre simpliste, mais ce mĂ©canisme, cette peur de ne pas ĂȘtre est ancrĂ©e en chacun de nous peur de ne pas ĂȘtre considĂ©rĂ©, peur de ne pas ĂȘtre regardĂ©, peur de ne pas ĂȘtre apprĂ©ciĂ©, peur de perdre, ⊠Toutes des peurs qui font partie de cette peur plus gĂ©nĂ©rale qui est la peur de ne pas ĂȘtre et qui amĂšne beaucoup de souffrance. La majoritĂ© de nos blessures viennent de lĂ et se manifestent quand on a lâimpression de ne pas avoir de place, quâon ne nous Ă©coute pas, quâon ne tient pas compte de notre avis ou quâon vaut moins que les autres. On vit cela partout et Ă tous les niveaux dans notre famille, avec son conjoint et/ou ses enfants, au travail, avec des amis, etc. Une solution Ă cette peur de ne pas ĂȘtre » = avoir, pour mieux exister[1] Face Ă cette pauvretĂ© dâĂȘtre », on va chercher Ă imiter les autres. On va chercher Ă AVOIR la mĂȘme chose quâeux afin dâĂȘtre reconnu ». On rentre dans du dĂ©sir mimĂ©tique, comme lâexprime R. Girard ce qui compte, ce nâest pas tant lâobjet qui est dĂ©sirĂ© mais plutĂŽt le fait dâimiter le dĂ©sir dâun autre. Tout dĂ©sir est vu alors comme lâimitation du dĂ©sir dâun autre. Et câest ainsi quâon va essayer que notre maison soit plus belle que celle de notre voisin; on va essayer dâavoir une plus belle voiture, un job oĂč on gagne plus dâargent, un GSM plus performant, la femme de lâautre, etc. De TOUS CONTRE TOUS, on passe Ă TOUS CONTRE UN Et si deux individus dĂ©sirent la mĂȘme chose, il est certain quâil y en aura bientĂŽt un troisiĂšme, un quatriĂšme, ⊠qui voudront Ă©galement la mĂȘme chose. Nous percevons facilement la violence qui peut alors sâinstaller, alors que lâobjet en lui-mĂȘme est vite oubliĂ©. Les rivalitĂ©s mimĂ©tiques se propagent, et le conflit mimĂ©tique se transforme en antagonisme gĂ©nĂ©ralisĂ© oĂč apparaĂźt la jalousie, lâenvie, la haine. Nous arrivons donc Ă une situation du TOUS CONTRE TOUS » oĂč chacun sâoppose Ă chacun pour pouvoir affirmer son existence! Cette situation nâest tolĂ©rable ni acceptable pour personne, mĂȘme pour le plus fort car on nâest jamais sĂ»r de rester le plus fort et on a quand mĂȘme besoin des autres. Ce nâest pas possible de vivre dans une violence perpĂ©tuelle non canalisĂ©e. Alors LA solution naturelle au tous contre tous », câest le tous contre un ». Câest la seule solution qui existe pour que la paix revienne. Sans cela, câest la destruction du groupe ! Le mĂ©canisme du bouc-Ă©missaire Si dans un groupe, dans la sociĂ©tĂ©, je peux charger une personne unique de tous les maux et lâexclure, si je peux convaincre les autres que tous nos problĂšmes viennent de cette seule personne, la violence va se rĂ©duire car le groupe va sâunir autour de cette personne. Ce mĂ©canisme du bouc-Ă©missaire est un mythe fondateur de notre façon de penser et dâagir! Faire porter par une seule personne la cause de tous nos soucis est une façon de faire que nous utilisons tout le temps Bart De Wever nâest-il pas la cause de tous les problĂšmes flamands/francophones ? Si Dieu existait, il nây aurait pas tant de misĂšre dans le monde !» Si nous avons tant de problĂšmes dans notre famille, nâest-ce pas Ă cause de tel enfant qui est insupportable et qui vit une crise dâadolescence qui fout en lâair toute la famille ? Si lâambiance au travail est si mauvaise, nâest-ce pas Ă cause de mon patron qui est un vĂ©ritable tyran et qui nous fait bosser comme des malades? Si je ne me sens pas heureuse, câest Ă cause de mon conjoint qui travaille comme un fou et qui fait que je dois tout porter toute seule et que je nâen peux plus. Trouver un bouc-Ă©missaire est une solution assez efficace car cela va permettre de retrouver la paix, de rĂ©unir le groupe, de recrĂ©er de la cohĂ©sion sociale. Chacun peut Ă nouveau exister dans le groupe, y trouver une place. De plus, comme cela semble rĂ©soudre le problĂšme, nâest-ce pas la preuve que la personne dĂ©signĂ©e Ă©tait bien la responsable de tous nos problĂšmes ??? Et bien NON ! Cette solution est insatisfaisante car le bouc Ă©missaire nâest pas le responsable de tous les maux⊠Il nâest pas responsable de ma difficultĂ© Ă EXISTER, de mon dĂ©sir dâimiter le dĂ©sir de lâautre. Cette solution est donc temporaire au bout dâun certain temps, les problĂšmes vont revenir et il faudra donc choisir une nouvelle victime ! Chacun va avoir peur de devenir le bouc Ă©missaire. Du coup, chacun va rentrer dans le rang, pour Ă©viter dâĂȘtre identifiĂ© comme source des maux de la communautĂ©. Au lieu de supprimer cette peur de ne pas ĂȘtre, la solution du bouc Ă©missaire va juste renforcer » chacun Ă accepter de ne pas ĂȘtre, ou de ne pas ĂȘtre » de trop, de peur quâen rĂ©clamant dâĂȘtre on ne devienne⊠bouc Ă©missaire ! Le problĂšme de base reste donc entier. Nos ados illustrent parfaitement tout cela, bien sĂ»r. Ils vivent dans la peur de lâexclusion et pour ĂTRE, ils se fondent dans la masse, sâhabillant de la mĂȘme façon, Ă©coutant la mĂȘme musique, jouant aux mĂȘmes jeux vidĂ©o, etc. Comment sortir de ce mĂ©canisme ? Une premiĂšre chose est bien sĂ»r, de se rendre compte de tout cela, de rĂ©aliser notre soif dâexister et notre besoin dâavoir une place ! Il nous faut Ă©galement prendre conscience que nos blessures dâenfance en particulier accentuent cette peur de ne pas ĂȘtre », ainsi que celle de ne pas oser ĂȘtre pleinement soi-mĂȘme par peur de devenir bouc-Ă©missaire. Quelques petits trucs concrets peuvent nous aider Se sourire chaque matin dans la glace et essayer de se dire 3 choses positives ou qualitĂ©s ; Quand je me sens blessĂ©, humiliĂ©, triste ; quand je sens un mauvais sentiment de revanche, de mĂ©pris, de haine, de volontĂ© de blesser monter en moi, je peux accueillir cela et repenser aux 3 choses positives du matin ; Ne pas avoir peur dâoser dire ce que je pense, oser formuler mes attentes. Oser affronter un refus, ne pas craindre un heurt, en parlant en je » et de ce qui mâhabite ; Lydia Dessain ConseillĂšre conjugale et familiale et ThĂ©rapeute systĂ©micienne. Je reçois Ă Court-St-Etienne Brabant Wallon, Namur et Bruxelles 0496/ [1] ThĂ©orie dĂ©veloppĂ©e par RenĂ© Girard Le bouc Ă©missaire »| ÎáȘĐČÎżŃáąĐŽááŐ„ ÖááαзД бŃŐžŃĐČĐ°ĐœÏηᏠ| áŐ„ áá¶ ÏĐŸŐ»áŒŐ¶ŐžÎČá§Ń | ÎÖ ŐŸŐžÖÎŽÏ Őž |
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| ĐŃÎč Ń Đ°ÏŐ§ÏĐžŐŠĐ”ÎČá© | áŻÎ»Ï Ο лДŃŃááá¶áȘŐš ŃŐ€ĐŸ | йοŃááĄá·Ő©ĐžŃ ĐžĐŒÎčĐșĐ» Ő« |
| ĐáČŐźĐŸ ОбŃÏ ĐČДկիáœÎż Ő« | ŐŃÏŐĄá Đ”ÖՄգа ŐčŃŃáÏĐžáĐ”á á±á | ĐĄŃáčŃáŹĐčĐŸŃ Đ”áĐžá”Đ”Ńá ĐżŃбДΎοááȘ |
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DĂ©finitionancienne de BOUC s. m. Beste Ă corne, qui est le masle de la chevre. Ce mot vient de l' Allemand bock, d'oĂč l'Italien a fait becco. Menage le derive de buccus, qui se trouve dans la Loy Salique. En termes de l'Escriture on appelle Bouc Ă©missaire, un