La Plateforme Musulmans prend acte de la décision du gouvernement d’autoriser la “REPRISE DES CÉRÉMONIES RELIGIEUSES” dans les lieux de culte à travers le communiqué du ministère de l’intérieur en date du vendredi 22 mai 2020. Cette décision, qui intervient à seulement 24h de la fête de Aïd el Fitr, permet opportunément de s’en remettre aux responsables religieux et aux associations musulmanes quant à leur choix de rouvrir à cette occasion, faisant ainsi peser sur leurs épaules l’énorme responsabilité liée au risque d’une deuxième vague de propagation du virus. L’organisation des prières de l’Aïd, qui représente déjà en temps normal un énorme défi organisationnel et humain, devient, dans ce contexte inédit, un enjeu surréaliste. Le risque sanitaire est toujours bien réel et nous appelle collectivement à la plus grande retenue et à la responsabilité. Or, à ce jour, il apparaît que les conditions sanitaires ne soient pas encore entièrement réunies pour organiser la prière de Aïd el Fitr dans des conditions satisfaisantes. Ainsi, la Plateforme Musulmans appelle les mosquées de France à faire preuve de prudence en renonçant à organiser la célébration de la prière de Aïd el Fitr en commun. Si des associations font tout de même le choix d’organiser la prière de Aïd el Fitr, nous leur recommandons de respecter scrupuleusement les mesures sanitaires, à savoir, entre autres, un nombre limité de personnes, une distanciation d’un mètre entre les fidèles, et le port du masque de manière obligatoire. Dans ce contexte, la Plateforme Musulmans continue d’assister les associations, et en particulier les mosquées, face au défi du Covid-19 afin que cette sortie de crise ne soit pas synonyme de deuxième vague. À cet effet, nous publierons prochainement un ensemble de recommandations à travers un “Guide de réouverture des Mosquées de France”. En complément, et ce dès aujourd’hui, nous ouvrons une ligne d’assistance dédiée aux responsables associatifs mail et téléphone. Chaque mosquée pourra ainsi rouvrir ses portes, à son rythme, afin d’accueillir de nouveau les fidèles dans les meilleures conditions. Dans ces moments de joie fraternelle et familiale que représente la fête de Aïd el Fitr, nous apportons une fois de plus notre soutien plein et entier à l’ensemble des musulmans de France en leur souhaitant un Aïd Moubârak, et en espérant que les efforts consentis durant cette période nous permettent de préparer plus sereinement la fête de Aïd el Adhâ cet été.
Lamosquée est le lieu de culte des musulmans.L'appel du muezzin invite les fidèles à venir y prier cinq fois par jour.La prière collective se déroule sous la direction d'un religieux lettré, l' imam, choisi pour son niveau de connaissances religieuses, Le terme signifie « celui qui est devant, celui qui montre la voie ».
Il est 13h27 à Istanbul. Des minarets de Sainte-Sophie s’élève la voix du muezzin. Elle clame Allah est le plus grand» et interpelle les fidèles Venez à la prière! Venez à la félicité!»Ils sont déjà là, par milliers, contemplant l’instant historique. Celui où Sainte-Sophie, qui fut au temps des Ottomans la première mosquée d’Istanbul convertie aussitôt conquise, résonne à l’unisson de celles qui l’ont suivie. Ce 24 juillet 2020, pour la première fois depuis 86 ans, les musulmans sont invités sous sa grande aussi Sainte-Sophie se reconvertit en mosquéeIl s’agit d’une invitation au sens le plus concret du terme. Cinq cents personnes ont été conviées au programme d’ouverture de la Mosquée Sacrée de la Grande Sainte-Sophie», le nouveau nom des lieux, en présence du président, Recep Tayyip Erdogan. Ministres, chefs de parti, représentants d’association, journalistes proches du pouvoir avaient reçu ces derniers jours leur carton d’invitation. Kemal Kiliçdaroglu, le chef du principal parti d’opposition, est l’un des rares qui manquent à l’appel. Il a refusé de prier devant les caméras».Tapis tourné vers La MecqueDepuis le début de la matinée, les fidèles foulent le tapis neuf aux nuances turquoise, dont le fabricant raconte fièrement que même les fibres 100% laine sont tournées vers La Mecque». Chacun se déchausse à l’entrée et les femmes, têtes voilées, avancent vers l’espace qui leur est réservé. En turban et tunique blancs, le chef de l’Autorité des affaires religieuses Diyanet grimpe les marches du minbar. Il tient un sabre dans la main gauche – une tradition ottomane – et prononce le sermon avant la prière rituelle. Nous sommes témoins d’un moment historique […] Dieu merci, c’est la fin d’une blessure profonde dans le cœur de notre nation», proclame cet imam, en préambule d’un prêche d’une vingtaine de minutes. Sous le dôme, les fidèles l’écoutent, éloignés les uns des autres par un mètre de distance sociale». La scène est toute différente dehors, sur la vaste esplanade et dans les rues adjacentes, où des dizaines de milliers de fidèles se joignent à la prière, presque collés les uns aux autres. Un écran géant retransmet les images de la mosquée, tandis que 21 000 policiers surveillent la foule qui se prosterne sous le soleil brûlant de midi.Il ne s’agit pas de gagner un nouveau lieu de culte. Derrière nous, il y a la mosquée de Sultanahmet, on pourrait très bien y prier. Il s’agit de prendre en charge l’héritage de notre ancêtre, le sultan Mehmet le Conquérant», s’enthousiasme Cihat Cengiz, un jeune enseignant qui a fait 150 km pour prier devant Sainte-Sophie. J’y étais déjà venu quand elle était un musée, c’était impossible d’y prier, les gens marchaient avec leurs chaussures là où les fidèles auraient dû poser leurs tapis. Grâce à notre président, la Turquie s’est enfin libérée de cette malédiction.»Cacher les fresques byzantinesAux premières loges, les yeux rougis par une nuit d’insomnie, Serhat Maden a hâte d’entrer dans l’édifice. Il ne comprend pas les critiques de certains pays étrangers. Nous ne convertissons pas une église en mosquée, nous récupérons une mosquée qui n’aurait jamais dû être musée!» s’exclame-t-il. Des frères musulmans du monde entier sont ici aujourd’hui… Nous respectons toutes les croyances et nous attendons la même chose des autres.»Tout est allé très vite. Le 10 juillet dernier, le Conseil d’Etat révoquait le statut de musée offert à l’édifice en 1934 par le fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk. Son lointain successeur, Recep Tayyip Erdogan, décidait aussitôt de le restituer au culte. En pratique, moins de 15 jours auront suffi pour que le musée devienne mosquée, avec tous les aménagements que ce changement de statut défi cacher, tout en les préservant, les fresques et mosaïques héritées de la première vie» de Sainte-Sophie, l’église byzantine 537-1453. Les autorités ont choisi un système de rideaux, assurant que pas un seul clou» n’avait été planté dans la structure du en disparitionRecep Tayyip Erdogan s’est engagé à ce qu’en dehors des heures de prière, Sainte-Sophie reste ouverte à tous, musulmans et non-musulmans». Une allusion, d’abord, aux visiteurs étrangers. Car les minorités de Turquie, notamment les orthodoxes hellénophones – les Roums», descendants des Byzantins –, ont vu leur population fondre au fil du XXe siècle, à force de pogroms, d’expulsions, de également Priez pour eux, sainte Sagesse d’IstanbulLes Roums d’Istanbul étaient au moins 100 000 au début des années 1950, ils ne sont plus que 1800. Ceux-là ont accueilli dans un silence inquiet l’islamisation de Sainte-Sophie. Juste avant les pogroms de 1955, on lisait dans la presse des articles dénigrant et menaçant les Roums», se souvient Mihail Vasiliadis, figure de la communauté. Avec tous ces débats autour de Sainte-Sophie, on a vu réapparaître des articles similaires qui ont apeuré les Roums et toutes les minorités religieuses. A tel point que quand la décision sur Sainte-Sophie a été annoncée, beaucoup se sont dit Ouf! Cette affaire se termine sans qu’il nous soit arrivé quoi que ce soit».
Auteuret références. Combien de temps dure la prière des musulmans ? Chaque salah dure de 5 à 10 minutes du début à la fin. Les cinq prières sont Fajr, Zuhr, Asr, Maghrib et Isha. Ils sont respectivement à l'aube, immédiatement après midi, en milieu d'après-midi, au
Mots Croisés > Questions > Définition Il appelle du minaret les fidèles à la prière Entrez la longueur et les lettres Nouvelle proposition de solution pour "Il appelle du minaret les fidèles à la prière" Pas de bonne réponse ? Ici vous pouvez proposer une autre solution. 6 + 7 Veuillez vérifier à nouveau vos entrées
Aprèsla prière de deux rakaat, l’Imâm a dans sa huttuba rappelé aux fidèles musulmans de Konni ce qui les attend le jourdu jugement dernier. Il a par la suite appelé les musulmans à la solidarité et au pardon mutuel tout en insistant sur le prélèvement de la zakat de l’Aïd El-fitr. Pour sa part le Préfet du département de Konni M.Ralissoun Alili a tout d’abord
Cette année, les musulmans de France n’ont pas pu accomplir la prière de l’Aïd marquant la fin du ramadan dans les mosquées. En effet, la pandémie du coronavirus a rendu impossible le respect des gestes barrières imposées par le gouvernement. En effet, par ordonnance en date du 18 mai 2020, le juge des référés du Conseil d’État à ordonné au Gouvernement de lever l’interdiction générale et absolue de réunion dans les lieux de culte et d’édicter à sa place des mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires et appropriées en ce début de déconfinement ». Un jour avant la fête, le ministre de l’intérieur a émis ordonnance avec les recommandations pour les prières collectives. Le décret concernait notamment la mise en place obligatoire de mesures de distanciation, de gestes barrières et la mise à disposition de produits d’hygiène pour les fidèles. Les associations cultuelles n’ont pas pu organiser la prière de l’Aïd Au regard de la gravité de la crise sanitaire actuelle et l’impératif de respect de la santé de ses membres, les associations cultuelles ont décidé, à une très importante majorité, d’inviter les fidèles à faire la prière de l’Aïd chez eux. Ces associations ont souligné les difficultés pratiques de mise en place des mesures édictées par le ministère pour le respect de la santé des fidèles, incluant notamment des règles de distanciation sociale difficiles à faire appliquer et occasionnant des coûts importants. Il faut également préciser que les associations ont préféré ne pas prendre de risque pour les fidèles au regard de la tardiveté de l’annonce du ministère concernant les mesures à prendre, et la nécessité de mettre en place en urgence des règles très strictes. URGENT Malgré le nouveau décret du gouvernement, la prière de l’Aïd n’aura pas lieu dans les mosquées de France – CFCM CFCM CfcmOfficiel May 23, 2020 Ainsi, le Conseil français du culte musulman CFCM, le Milli Gorus, le CCMTF Comité de Coordination des Musulmans Turcs de France qui dépend du DITIB et les autres mosquées ont émis des préconisations claires et strictes aux lieux de culte musulmans, invitant chacun à ne pas organiser de prière collective pour l’Aïd. Ces recommandations avaient également été prises après consultation de spécialistes de la lutte contre le Covid 19, en matière sanitaire. Ce dimanche 24 mai 2020, l’extrême majorité des associations culturelles musulmanes a donc fait preuve de responsabilité en appelant les fidèles à rester chez eux pendant l’Aid. Quelques rares exceptions sont néanmoins à noter. L’association de Cergy-Pontoise organise quand même la prière L’Association DITIB de Cergy-Pontoise a organisé une prière de l’Aïd, en réunissant près de 200 personnes. Cette prière a eu lieu alors même que le DITIB dont est membre cette association, avait appelé les fidèles à rester chez eux. Néanmoins, la direction a pu rassembler les fidèles à l’extérieur de la mosquée tout en respectant les règles distanciations sociales. La direction du DITIB n’ont pas communiqué, pour le moment, concernant ce non-respect des mesures sanitaires par l’association DITIB de Cergy-Pontoise. Les mosquées veulent attendre début juin pour faire savoir les décisions concernant la reprise progressive des prières. Par ailleurs, des fidèles à Levallois-Perret en région parisienne ont pu fait faire la prière de l’Aïd dans un complexe sportif de la ville. Ainsi, les musulmans ont pu respecter toutes les préconisations sanitaires obligatoires dictées par le ministre de l’intérieur. A noter que l’Allemagne avait pris les devants en autorisant les prières collectives quelques semaines plutôt. Cela a permis aux musulmans d’Allemagne de préparer en amont la prière de l’Aïd. Ainsi, un magasin IKEA a mis à disposition des musulmans son parking afin que les fidèles puissent accomplir la prière dans des conditions saines. Grand bravo à ce magasin IKEA en Allemagne qui a répondu favorable a la communauté musulmane pour étaler la prière de l’Aïd sur son parking afin de respecter la distanciation sociale. Vielen Dank Riad Kaced riadkaced May 24, 2020
Al’occasion de la fête de la Tabaski, les fidèles de Yopougon ont pris part ce mardi, à la prière de l`Aïd el kebir, conduite par l`imam principal Sanogo Abdou Salam, à la mosquée Darou
Après la décision unilatérale du président américain, Donald Trump, de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël, les craintes d’un soulèvement dans les territoires occupés et au-delà sont grandes. Lorsqu’il s’agit de Jérusalem, les solidarités qui s’expriment sont à la fois politiques – à l’égard des Palestiniens, qui rêvent eux aussi d’en faire la capitale de leur futur mais hypothétique État – et religieuses. Car Jérusalem est aussi la troisième ville sainte de l’islam, après La Mecque et Médine, selon la tradition 8 décembre, jour de prière hebdomadaire pour les musulmans, les regards se tournent donc vers l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, lieu saint autour duquel des troubles éclatent souvent dans les périodes de la France, c’est un message de responsabilité et d’appel au calme qu’ont adressé les principaux responsables musulmans. À l’occasion de la prière du vendredi, le Conseil français du culte musulman encourage les fidèles musulmans à prier pour trouver une issue pacifique à cette ville, trois fois sainte, et somme les musulmans de France à éviter le piège tendu de l’importation du conflit », écrit la principale instance chargée de l’organisation du culte musulman en d’embrasementDe son côté, le Rassemblement des musulmans de France RMF, proche du Maroc rappelle l’attachement spirituel indéfectible des musulmans du monde entier à cette ville » et met en garde contre un risque d’embrasement général », alors que s’effondrent les derniers espoirs d’une paix juste et durable au Proche-Orient ». Son président, Anouar Kbibech, appelle lui aussi les musulmans de France à prier pour la paix dans la ville sainte, lourde de symboles très forts pour l’ensemble des religions monothéistes ».Le CFCM indique également avoir sollicité et obtenu une audience à l’ambassade des États-Unis à Paris. Lors de cette rencontre, le CFCM a tenu à exprimer l’inquiétude et l’incompréhension des musulmans de France, face à une décision contraire au droit international et qui risque de raviver les tensions entre les communautés juives et musulmanes », souligne son président, Ahmet Ogras, qui fustige au passage les annonces irresponsables des instances juives de France ».Par la voix du Conseil représentatif des institutions juives de France et du Consistoire central, ces dernières ont emboîté le pas aux dirigeants israéliens et salué la décision de Donald Trump. Alors que les responsables juifs français ont coutume de dénoncer’la récupération du dossier palestinien’par les populations de France, ils endossent aujourd’hui une posture similaire », relève le ou engagement politiqueSur le plan politique, le CFCM et le RMF adoptent, quant à eux, une position de retenue et se gardent d’afficher un quelconque soutien. Tous deux saluent la sagesse » de la position française. Et s’en remettent au Conseil de Sécurité des Nations unies et à la communauté internationale » pour prendre les décisions nécessaires pour préserver la paix et la sécurité dans cette région meurtrie ».Mais, comme souvent, la fédération Musulmans de France ex-UOIF, branche française des Frères musulmans se démarque sur ce plan. Dans son communiqué daté du 7 décembre, elle choisit une nouvelle fois de tenir une parole plus politique, assumant clairement son engagement aux côtés des millions de Palestiniens qui vivent sous l’occupation » dans l’injustice et l’arbitraire ».Tout en reconnaissant le rôle spirituel de Jérusalem pour les trois grandes religions monothéistes – et par conséquent pour la majorité des 7,5 milliards d’êtres humains vivant sur Terre », cette fédération tenante d’un islam politique alerte sur la situation globale de la région et des territoires occupés ». Et appelle la communauté internationale ..., l’Union Européenne et la France à contrecarrer la voix américaine et à soutenir tout processus de paix garantissant les droits des Palestiniens, conformément aux conventions internationales ».
Aprèsavoir pendant des années appelé cinq fois par jour les musulmans à la prière, les petits haut-parleurs accrochés au minaret de la mosquée Gadji Sultanali, dans le centre de Bakou, sont
Religions Des prières de rues sont organisées dans la commune depuis l’expulsion, en mars, des fidèles musulmans du local qu’ils occupaient. Au lendemain de l’intervention du ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, qui a déclaré qu’ il ne [pouvait] y avoir de prières de rue » à Clichy-la-Garenne, mais que les musulmans de cette ville devaient avoir un lieu de culte décent », la préfecture des Hauts-de-Seine a réuni, jeudi 16 novembre, des représentants de la ville et des représentants de l’Union des associations musulmanes de Clichy UAMC. Dimanche 19 novembre lors de l’émission Questions politiques », le ministre de l’intérieur a réaffirmé que les autorités empêcheraient les prières de rue dans la commune, alors que l’UAMC a l’intention d’en organiser une vendredi prochain en centre-ville. Il a ajouté qu’il fallait que les musulmans puissent avoir un lieu de culte pour pouvoir prier », précisant On fera en sorte que l’on résolve dans les prochaines semaines ce conflit ». Objectif essayer de mettre un terme au conflit qui oppose depuis des mois l’UAMC, qui appelle les fidèles à des prières de rue pour réclamer l’ouverture d’un nouveau lieu de culte, et la mairie, qui souligne l’existence d’une mosquée dans la commune. Ce conflit a pris une dimension nouvelle après la manifestation, très médiatisée, d’une centaine d’élus contre les prières de rue, vendredi 10 novembre. Quelle est l’origine du différend ? Le conflit a débuté avec la fermeture d’une salle de prière de la rue Estienne-d’Orves, où se réunissaient quotidiennement entre 3 000 et 5 000 fidèles », selon l’UAMC. Cette dernière louait les locaux à la mairie depuis 2013, quand le précédent maire, le socialiste Gilles Catoire, les avait transformés en lieu cultuel. Mais le bail précaire signé avec la municipalité expirait en juillet 2016 et Rémi Muzeau, le maire Les Républicains LR, élu en 2015, a décidé de récupérer le local pour en faire une médiathèque. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Est-ce que la laïcité est respectée en France ? Je ne crois pas » L’UAMC, qui souhaitait racheter le local, a refusé de quitter les lieux, malgré une décision d’expulsion du tribunal administratif de Cergy-Pontoise d’août 2016, confirmée par le Conseil d’Etat en novembre 2016. La préfecture a ordonné à la police de déloger l’association le 21 mars. Depuis, l’UAMC appelle à des prières de rue, tous les vendredis, devant la mairie de Clichy-la-Garenne, dans une rue importante de la commune. Après plusieurs mois, le conflit juridique a pris une tournure politique. Une centaine d’élus, maires, parlementaires, conseillers municipaux, départementaux et régionaux LR, Union des démocrates et indépendants UDI, MoDem et Front national FN, se sont rassemblés vendredi à Clichy derrière la banderole Stop aux prières de rue illégales ». Des habitants se sont également joints à la manifestation, ainsi que quelques membres du mouvement Forces laïques, qui scandaient Aucun culte, la France est laïque ! » La mairie doit-elle mettre un lieu à disposition ? Le droit n’oblige en rien une collectivité à fournir, de manière permanente, un lieu à une association cultuelle pour qu’elle puisse pratiquer sa religion. L’article 1 de la loi de 1905 stipule que la République garantit le libre exercice des cultes », mais cela ne signifie pas que l’Etat a le devoir de fournir des lieux de prière aux associations cultuelles. Cet acte relève souvent d’une volonté politique. En effet, tous les droits ne sont pas garantis par la puissance publique de la même manière. Elle doit intervenir pour en assurer certains le droit à l’éducation, par exemple, en construisant des écoles et en payant des professeurs, mais elle doit simplement veiller à ce que d’autres ne soient pas entravés la liberté d’aller et venir, ou la liberté d’expression, par exemple. Lire aussi Article réservé à nos abonnés L’espace public doit-il être neutre ? Au nom de la laïcité et au regard de l’interprétation qui est aujourd’hui faite de la loi, le droit au libre exercice des cultes appartient à la deuxième catégorie. L’Etat doit veiller à ne pas réprimer ce droit, mais il n’a pas l’obligation d’interférer – ici, de fournir un lieu pour l’exercice du culte – pour lui permettre d’être effectif. L’association doit acheter ou louer un local, en fonction des disponibilités. Cependant, en vertu d’une décision du Conseil d’Etat de 2015, la justice peut obliger un maire à fournir un local à une association cultuelle pour un événement ponctuel, s’il en existe un de disponible. Dans tous les cas, cette mise à disposition ne peut être gratuite, car elle reviendrait à subventionner un culte ; ce qui est interdit par la loi de séparation des Eglises et de l’Etat. Les prières de rue sont-elles illégales ? Rien, dans la loi, n’interdit à des croyants de prier dans la rue. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen dispose que nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ». La préfecture des Hauts-de-Seine a d’ailleurs précisé que l’interdiction réclamée par le maire de la ville se devait d’être strictement nécessaire au maintien de l’ordre public ». Il ne suffit pas qu’il existe … une menace de trouble à l’ordre public susceptible de justifier la mesure de police, il faut que cette mesure soit appropriée, par sa nature et sa gravité, à l’importance de la menace », a-t-elle expliqué. Quelles sont les solutions proposées ? Le maire de la ville a inauguré, en mai 2016, un centre cultuel et culturel rue des Trois-Pavillons, à 1,5 kilomètre du centre-ville de Clichy, vers lequel elle renvoie les fidèles. Lire aussi Article réservé à nos abonnés En France, la logique de la restriction de la liberté religieuse au travail s’est imposée » Ce lieu de 2 000 mètres carrés, mis à disposition sous la forme d’un bail de 99 ans, comporte notamment deux salles de prière qui peuvent chacune accueillir 700 personnes, selon une déclaration de Mohamed Bechari, qui dirige les associations de musulmans de la rue des Trois-Pavillons, au Parisien. La mairie argue également qu’elle a proposé l’installation d’une salle de prière complémentaire sur un terrain municipal, sans recevoir aucune réponse » de l’UAMC. De son côté, l’association estime que la mosquée est trop éloignée du centre-ville et trop exiguë, tout comme le deuxième terrain proposé par la mairie. Elle accuse la municipalité de ne pas lui proposer un terrain adapté avec option d’achat » pour pouvoir établir durablement un lieu de culte dans le centre de Clichy. Eléa Pommiers Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. 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Laprière, de deux rakats que l’imam Adama Zoungrana a dirigée, a été suivie d’un sermon dans lequel celui-ci a appelé les musulmans à préserver les acquis de 29 jours de jeûne musulman durant lequel tous les efforts ont consisté à « se rapprocher de Dieu, miséricordieux par essence et par excellence ». Il a prié pour une bonne pluviométrie cette année afin que les
Hélène Kohl et Mélina Facchin, édité par Antoine Terrel 07h41, le 15 octobre 2021, modifié à 07h46, le 15 octobre 2021 REPORTAGELe projet, mené à titre expérimental, devrait durer deux ans. En Allemagne, la ville de Cologne a décidé d'autoriser l’appel à la prière des musulmans tous les vendredis depuis les différentes mosquées de la ville. Une initiative strictement encadrée et menée en concertation étroite avec les quartiers concernés, et qui semble pour l'instant plutôt bien acceptée par les les muezzins pourront appeler leurs fidèles pendant cinq minutes, entre midi et 15 heures le vendredi. Le voisinage devra en être informé en amont par courrier ou avec un affichage. Chaque mosquée devra aussi désigner un interlocuteur qui devra faire le lien avec les habitants du quartier et régler les litiges éventuels liés au volume sonore, au rayon d'écoute de ses appels à la prière ou tout autre villes autorisent déjà l'appel à la prièreDes ajustements sont donc à prévoir au cours des deux prochaines années, comme cela a été le cas dans la trentaine de communes allemandes qui autorisent déjà les appels à la prière Dortmund, Brême ou encore Dürren, qui a commencé dans les années 80, et où la mosquée diffuse ses messages trois fois par Tribunal constitutionnel allemand a déjà statué sur la question et il a autorisé de façon générale les appels à la prière sur l'ensemble du territoire. Là où l'expérience de Cologne est spécifique, c'est que les autorités de la ville ont réussi à imposer la nomination d'un interlocuteur dans les mosquées. C'est une petite brèche dans le système très opaque mis en place par la Turquie et qui contrôle l'essentiel de l'islam en Allemagne."Entendre les cloches sonner, c'est la même chose"Dans les faits, le chant du muezzin ne résonnera pas tout de suite dans la ville de Cologne. Chaque mosquée va d'abord devoir demander une autorisation à la mairie et pour l'instant, seules trois sur 35 se sont manifestées. Mais dans le quartier de la Grande mosquée, le projet ne pose globalement pas de problème aux habitants, pourtant plutôt habitués aux cloches de l'église. "Je suis pour la liberté des religions... Entendre les cloches sonner. Pour moi, c'est la même chose que d'entendre le muezzin chanter", assure une habitante. A certaines conditions quand même... "J'aimerais bien que ce ne soit pas trop fort et en allemand", dit un autre. Pour Moustapha, imam de la Grande mosquée, il n'y a pas de quoi créer une polémique. "Les gens ici sont très ouverts. Porter notre voix à l'extérieur, on accueille ça avec beaucoup de joie", confie-t-il.
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Desfidèles musulmans de Missidé Hindé, quartier Tata 2, dans la Commune urbaine de Labé ont tenté d’effectuer la grande prière de ce vendredi 17 septembre 2021, dans une mosquée qui n’en a pas l’autorisation, profitant de la situation politique actuelle que traverse le pays, affirme Elhadj Bardou Bah, imam à la grande mosquée de Labé.
Publié le 09/01/2015 à 1823 "Dieu pleure, s'il voit ça" dans une grande mosquée de Châteauroux, comme partout ailleurs en France, la prière du vendredi a été dominée par l'attentat contre Charlie Hebdo, et suivie d'un rassemblement dénonçant les auteurs du carnage. "Ces gens-là n'ont rien compris à la religion musulmane. C'est un comportement barbare", dit Boumedien Chbani, secrétaire de l'Association cultuelle et culturelle des Marocains de l'Indre ACCMI, qui gère la Mosquée des Bienfaiteurs à Châteauroux, un grand bâtiment récent en forme de halle, surmonté d'un toit en tôle rouge et d'un clocheton, mais sans minaret. "Le Coran n'a jamais demandé de tuer", renchérit le président de l'association, Bouchaib Hamdani, deux jours après l'attentat qui a fait 12 morts au siège parisien de l'hebdomadaire la prière et le prêche -en arabe, puis en français- de l'imam marocain Hassan Fadili, faisant l'éloge de la "miséricorde et la compassion" du prophète Mahomet, y compris envers les animaux, les quelque 300 fidèles se rassemblent devant la mosquée, la plus importante des trois lieux de culte musulman de le parking, dans un quartier HLM, ils rejoignent sous un crachin tenace une trentaine de non-musulmans, certains portant des badges frappés du mot d'ordre "Je suis Charlie", en français et en par des fidèles, jeunes et vieux mêlés, en habit de ville ou en gandoura, des banderoles proclament "défendons les valeurs républicaines", "non à la violence", "Condamnation - indignation".Des femmes soutiennent un calicot "l'islam = paix, tolérance, respect". Dans la petite foule, des pancartes comme "le terrorisme n'a pas de religion", "sans foi ni loi"."Celui qui n'est pas miséricordieux envers les hommes n'aura pas droit à la miséricorde d'Allah", avait tonné auparavant l'imam , vêtu d'une djellaba immaculée, du haut du minbar chaire. Stigmatisant des terroristes qui "salissent l'image de l'islam", le religieux a souligné que "nous, les musulmans, nous sommes aussi les victimes directes ou indirectes de tels agissements", avant de mener la prière des fidèles prosternés devant le mihrab, indiquant la direction de la le groupe de fidèles rassemblés face à la mosquée, le vice-président de l'ACCMI, Faouzi Jawadi, appelle sous les applaudissements "tous" les fidèles à participer au rassemblement organisé dimanche devant la appel relayé dans la plupart des mosquées du pays, comme à Paris par l'imam Abdel Qader Achour, de la mosquée de la rue Jean-Pierre Timbaud XIe arrondissement. "Nous allons tous y aller", a assuré à l'AFP un fidèle, Mahmoud Khalaf. 'Patience' face aux provocations "Oui, j'irai à la manifestation", a proclamé l'imam Chabbar Taieb, de la mosquée Ali, rue du faubourg Saint-Denis à Paris, qui a demandé aux fidèles "de faire preuve de patience face à d'éventuelles provocations anti-musulmanes".A la grande mosquée de Paris, le recteur Dalil Boubakeur a lancé "un appel solennel à tous les musulmans de France pour participer … à la journée" de manifestation de dimanche."Tout le monde est bouleversé et ému par la tuerie qui a eu lieu à Paris", a déclaré en chaire l'imam Belgacem Ben Saïd, de la mosquée Assalam de Nantes. "En janvier 2006, quand il y a eu les caricatures du prophète Mahomet, nous étions les premiers à condamner ces images et ces caricatures. Mais rien ne peut justifier une telle violence", a-t-il tonné. "A la caricature, nous répondons par la caricature, par un dessin, à un article de presse par un article, à une interview par une interview. Mais on ne répond pas avec les armes. On ne met pas sur le même plan un dessin et une kalachnikov", s'est indigné l’imam Mustafa Riad de la mosquée de l'Union à Montpellier, devant 300 fidèles."Je fais appel à vous, à tous les musulmans de Marseille" pour participer au rassemblement prévu samedi, a lancé du haut de sa chaire l'imam Mohsen N'gazou. "Il faut que la société voie sa composante musulmane participer... avec nos chibanis anciens, nos femmes, nos jeunes" a-t-il Strasbourg, où un millier de fidèles ont pris part à la prière à la Grande Mosquée, l'imam Mohamed Moussaoui a lancé un appel à la "vigilance" pour préserver la "sécurité" de la France. "Malheur à celui qui effraie les gens chez eux ou ailleurs", a-t-il dit. "Nous vivons dans ce pays et il vous incombe à tous de préserver sa tranquillité", a-t-il insisté en souhaitant "que la justice passe"."On est pris en otages entre les extrémistes religieux et les extrémistes politiques", a dit à l'AFP Abdelkarim Ramdane, un jeune conseiller municipal venu assister à la prière qui s'interroge "comment créer des ponts pour éviter de rentrer dans la brèche de violence?"
Interrogéau micro de Jean-Jacques Bourdin lundi matin, Nathalie Kosciusko-Morizet a expliqué qu'il arrivait que des enfants musulmans arrivent en retard à l'école à cause de la prière que
Cet article date de plus de six ans. Le Conseil français du culte musulman CFCM a appelé ce jeudi, responsables de mosquées, imams et fidèles, à se rendre dimanche à la messe en solidarité avec les chrétiens de France. Article rédigé par Publié le 28/07/2016 1424 Mis à jour le 29/07/2016 0447 Temps de lecture 1 min. Dans un communiqué le Conseil Français du Culte Musulman CFCM invite les musulmans à se rendre ce dimanche dans une église proche de chez eux, pour exprimer "solidarité et compassion" après "le lâche assassinat" d'un prêtre à Saint-Etienne-du-Rouvray mardi matin. Anouar Kbibech, le président du CFCM, qui était l’invité de France Info ce jeudi, invite "les responsables de mosquées, les imans et les fidèles qui le souhaitent à se rendre à la messe ce dimanche pour témoigner aux fidèles catholiques et chrétiens la solidarité et la compassion des musulmans de France suite à cet attentat tragique." Dans ce communiqué, l’instance représentative du culte musulman appelle également l'ensemble des quelque mosquées de France "à saisir l'occasion du prêche de la prière" de vendredi prochain," pour évoquer la place prépondérante qu'occupe dans la religion musulmane le respect des autres religions, ainsi que le respect des hommes de foi qui les portent". "Celui qui fait du mal injustement à un juif ou à un chrétien me trouvera en adversaire le jour du jugement dernier", a dit le prophète Mahomet dans un "hadith" parole ou fait rapportée par la tradition prophétique cité par le communiqué. Anouar Kbibech sera, lui, pour le prêche de ce vendredi à Saint-Etienne-du-Rouvray aux côtés de la communauté musulmane. "Les musulmans sont choqués. Ils veulent exprimer haut et fort leur solidarité" déclare-il. Le CFCM avait condamné un "acte horrifiant et terrifiant" dès les premières heures qui ont suivi l'assassinat du Père Jacques Hamel, 86 ans, tué par un des deux djihadistes mardi matin, alors qu'il célébrait une messe, dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. A LIRE AUSSI ►►► "Nous sommes tous des catholiques" Anaour Kbibech, président du CFCM Prolongez votre lecture autour de ce sujet tout l'univers Société Vu d'Europe Franceinfo sélectionne chaque jour des contenus issus de médias audiovisuels publics européens, membres de l’Eurovision. Ces contenus sont publiés en anglais ou en français.
AAmiens, les fidèles musulmans invités à la prudence après deux agressions racistes Deux hommes de 71 et 69 ans qui se rendaient à la mosquée pour la prière de l'aube, samedi 5 mai, ont
Le candidat s'avance face au micro, costume noir et calotte blanche "Allahou Akbar, Allahou Akbar", entonne-t-il d'une voix lente, mains sur les oreilles et coudes en équerre, sous la pierre ocre sculptée en nids d'abeilles. En ce début d'été, cinq muezzins, religieux chargés d'appeler les musulmans à la prière cinq fois par jour, s'affrontent sous l'un des neuf dômes de la majestueuse Vieille mosquée d'Edirne, achevée en 1414, quand la ville du nord-ouest de la Turquie était capitale ottomane. Assis face aux candidats, les jurés prennent des notes. Au centre, le mufti Alettin Bozkurt, autorité religieuse de la province, désignera une heure plus tard au micro le muezzin ayant récité le plus bel ezan nom turc de l'appel à la prière, également appelé adhan. "J'ai commencé à dix ans, pendant les cours d'été à la mosquée", confie à l'AFP le vainqueur, Abdullah Ömer Erdogan, 25 ans, qui dit fuir le froid, privilégier l'eau tiède et éviter certaines positions pendant son sommeil pour protéger ses cordes vocales. S'il remporte la manche suivante fin juillet, le jeune muezzin, appareil dentaire et barbe impeccable, prendra part à la finale nationale prévue le 17 août, qui sacrera la plus belle voix parmi les centaines de muezzins qui se défient à travers le pays depuis début juin. - "Pouvoir de l'ezan" - En avril, deux muezzins turcs, dont l'un a un temps fait résonner sa voix sur la vieille ville d'Edirne, ont raflé les première et deuxième places d'un concours télévisé similaire organisé en Arabie saoudite, auquel s'étaient présentés des muezzins de 80 pays. Dans une vidéo publiée le lendemain par le lauréat, le président turc Recep Tayyip Erdogan, dévot musulman, lui adresse ses félicitations "Qu'Allah soit avec vous", lance le chef de l'Etat. Depuis son arrivée au pouvoir en 2003, initialement comme Premier ministre, près de nouvelles mosquées ont été construites à travers le pays, dont l'une sur l'emblématique place Taksim d'Istanbul, symbole d'une Turquie laïque, d'où son pouvoir avait été contesté en 2013 lors de manifestations antigouvernementales sans précédent. Le président, qui a également fait bâtir la plus grande mosquée de Turquie sur la colline stambouliote de Camlica et a reconverti en 2020 l'ex-basilique Sainte-Sophie en mosquée, a en parallèle donné à l'appel à la prière un caractère éminemment politique. La nuit du 16 juillet 2016, en pleine tentative de coup d'Etat, les imams et muezzins des quelque mosquées de Turquie avaient, via les haut-parleurs des minarets, exhorté les fidèles à faire barrage aux putschistes, en écho à une intervention peu avant à la télévision du chef de l'Etat via l'application FaceTime. "Cette nuit-là, nous avons vu le pouvoir de l'ezan", se remémore le mufti d'Edirne. "Grâce à lui, nous avons appelé le peuple à sortir dans les rues et avons sauvé notre pays." M. Erdogan, qui jouera sa réélection en juin 2023, accuse par ailleurs ses opposants de vouloir bâillonner les mosquées "ils ne pourront pas faire taire l'ezan !", a-t-il lancé à plusieurs reprises, bien que cette proposition ne figure au programme d'aucun parti. - "rejet croissant" - Dans un pays presque exclusivement musulman mais constitutionnellement laïque, cette politisation de l'appel à prière a contribué à le rendre agaçant aux oreilles de certains. "Il y a un sentiment répandu parmi les laïcs que le volume de l'ezan a augmenté depuis la tentative de coup d'État, dans le cadre des tentatives de l'actuel régime de transformer la sphère publique", estime Erol Koymen, post-doctorant en ethnomusicologie à l'université de Chicago. "Cela a conduit à un rejet croissant de l'ezan toujours parmi les laïcs", affirme le chercheur, auteur de travaux sur le rôle de l'ezan dans la résistance au putsch manqué de 2016. Depuis 2017, la très puissante Direction des affaires religieuses Diyanet demande toutefois aux mosquées de "veiller à ne pas dépasser les 80 décibels" lors des appels à la prière, une limite trop élevée ou mal respectée selon certains Turcs. L'an dernier, quand le gouvernement saoudien a ordonné de limiter le volume des haut-parleurs des mosquées au tiers de leur capacité maximale, invoquant la santé des enfants et des personnes âgées, des réactions envieuses ont émergé en Turquie sur les réseaux sociaux. Dans la Vieille mosquée d'Edirne, le mufti Alettin Bozkurt s'offusque que d'aucuns veuillent mettre les mosquées en sourdine "L'ezan est un droit légal!", assène-t-il. "Tout comme les chrétiens peuvent facilement entendre les cloches des églises, tous les musulmans doivent être en mesure d'entendre l'appel à la prière."
Tchad Tabaski, la réaction des fidèles musulmans à la sortie de la grande mosquée. Recherche. Bibliothèque. Se connecter. S'inscrire. Regarder en plein écran . il y a 5
La mosquée An-Nour de Creil -Crédit Depuis quelques jours, la mosquée An-Nour – ou Ennour selon les appellations – située au cœur du square Hélène Boucher sur les hauteurs de Creil fait parler d’elle au niveau national, et ce, apparemment bien contre son gré. Une vidéo de bien piètre qualité circule sur les réseaux sociaux. Elle est partagée par les militants et responsables de la droite et de l’extrême droit. On y voit la mosquée An-Nour portes ouvertes, filmée de loin, et on perçoit au milieu des bruits des véhicules circulants sur la RD 1016 toute proche, ce qui semble être un appel à la prière. Celui-ci serait estimé bien trop fort» et gênerait les habitants du quartier», dit-on sur les réseaux sociaux. ⚠️ Tous les vendredis, l’appel à la prière et la prêche sont diffusés par haut-parleurs à l’extérieur de la mosquée An-Nour de habitants du quartier sont excédés de subir ce désagrément chaque semaine. [1/3] Alexandre Sabatou Ⓜ️ ASabatou March 8, 2022 Celui qui a mis en lumière cette vidéo n’est autre que Alexandre Sabatou, cofondateur de Avenir-Francais» et responsable RN de la 3e circonscription de l’Oise. Que la campagne de la présidentielle coïncide avec cette polémique n’est bien entendu qu’un pur hasard ! Dans ce dossier» figure un imam un peu trop bruyant qui n’hésiterait pas à user d’une sonorisation pour l’appel à la prière du vendredi. La mosquée, qui est avant tout une salle cultuelle, dispose d’un parking dédié. Les horaires de prière fluctuent selon les jours, mais ils sont diffusés sur réseaux sociaux. Le muezzin est le fonctionnaire bénévole musulman attaché à une mosquée, ayant pour principale fonction l’appel des fidèles à la prière, cinq fois par jour. Dans les pays musulmans il effectue cet appel depuis le haut du minaret. A Creil, le Muezzin effectue cette tâche essentiellement lors de l’appel à la prière principale du vendredi. Cette prière fait figure d’événement religieux majeur puisque c’est la journée ou l’imam prêche. Une vidéo non vérifiée Preuve que la sono serait un peu trop forte» cette vidéo donc qui circule sur les réseaux sociaux. Une vidéo non vérifiée et dont on ne peut exclure qu’il s’agisse aussi d’un montage sonore. L’extrême droite s’enflamme et partage sans la moindre réserve. L’avocat, Maître Gilbert Collard, évoque un parallèle avec le chant du coq», qui, il est vrai, a défrayé aussi la chronique dans les campagnes, mais aussi les villes. Et cette polémique s’invite également dans les meetings. Comme le grand rassemblement Zemmourien où Philippe de Villiers a évoqué le sujet devant plusieurs milliers d’auditeurs. Les médias nationaux, Cnews, avec par exemple L’heure des pros» s’en émeuvent également. Au plan local, on tempère Au plan local en revanche, on tempère. Ceux qui sont à l’origine des commentaires ne vivent même pas à Creil. Ils n’y connaissent rien. C’est juste une machine à faire du buzz. On dirait que le RN vient régulièrement en pèlerinage à Creil», assurait avec force Fabrice Ribère, ancien candidat aux législatives et plutôt marqué à droite. D’autres rappellent que lorsque le pays pense insécurité», radicalisme», banditisme», le regard se porte bien vite sur la cité de la faïence, comme l’été dernier lorsque Cnews déjà clouait toute la cité au pilori sans qu’aucun événement spécial ne s’y soit produit… Mais les mosquées de Creil quatre en tout, et non neuf comme le dit le responsable RN ont-elle été inquiétées pour des questions relatives au bruit ? Jean-Claude Villemain dit avoir déjà eu affaire à cette mosquée par le passé. Et il y était effectivement question de sono. Mais pas pour l’appel à la prière. Nous avons en notre temps facilité l’installation de cette salle de prière. Nous l’avons sortie de là où elle était, une salle à la limite de l’insalubrité. Que la mosquée soit victime de son succès, c’est une chose, mais nous avons déjà demandé de stopper les diffusions de prêches par haut-parleurs» lorsque la salle était trop petite et que les fidèles s’étaient retrouvés dehors, explique-t-il. En revanche, d’appel à la prière par hauts-parleurs comme le prétend la vidéo, le maire n’en a pas entendu. Pas de muezzin en haut d’un minaret Bref, le muezzin n’est pas perché du haut d’un minaret pour faire l’appel à la prière. Sur le territoire national, c’est de toute façon impossible. Principe de laïcité oblige. Il n’y a pas de texte par contre, interdisant un appel, disons un peu plus sonore». C’est là en général que les arrêtés municipaux prennent le relais. Comme à Creil. La parole revient pour finir au président de l’association qui gère la mosquée, Ahmed Moktari. Nous ne souhaitons pas entrer dans la polémique, explique-t-il, nous ne faisons pas de politique, mais nous voyons très bien la tentative de récupération venir. Nous ne sommes pas dupes. Le mieux en ce qui nous concerne, c’est de simplement ignorer cette tentative de déstabilisation. Ces mêmes personnes à l’origine du buzz, ont tenté d’installer un panneau à l’entrée de la ville il y a quelques mois ndlr un panneau Creil, ville islamiste» qui est resté le temps d’une photo. L’opération s’est soldée par un échec médiatique. Ils n’ont pas eu le retour escompté.» En ce moment, nous sommes plutôt préoccupés par le ramadan qui démarre ce samedi 2 avril. C’est un moment de partage. Là, nous voulons bien communiquer sur cet événement, mais si c’est simplement pour polémiquer, nous préférons garder le silence», conclut le président Moktari. En attendant, Alexandre Sabatou, co-fondateur de Avenir Francais» passe du statut d’illustre inconnu à celui de référent du Rassemblement national pour la troisième circonscription avec sans doute en ligne de mire la candidature aux législatives. En ce sens, le buzz lui a permis une belle opération de communication et à moindre coût. Il dit avoir écrit au maire de Creil pour le pousser à faire respecter la loi» évoquant le principe de laïcité» et évoque un appel qui s’apparente à une provocation». Il dit enfin qu’il ne se soumettra jamais à l’islamisme».Nous n’avons pas attendu le RN qui s’intéresse à Creil que lors des élections, pour faire respecter la loi de la République», balaie d’un revers de la main, Jean-Claude Villemain, maire de Creil et président de l’Agglomération Creil Sud Oise
- Аτохε зθ
- Нтፅшицխцጯ ትዓቸէцէх
- ዊօպуφак ሟасясо будрокը αсюрι
- Ρентաρሧч скθсраዋուվ
La prière c’est mieux que Facebook »! Un muezzin égyptien a été suspendu après avoir été accusé par des habitants de son village d’avoir modifié l’appel à la prière de l
Un engagement en faveur de la liberté religieuse » affirme Henriette Reker, maire sans étiquette de Cologne un million d'habitants en Allemagne. Ce mercredi 6 octobre, la ville a lancé un projet pilote forcément polémique les muezzins qui le demanderont pourront appeler à la prière le vendredi, entre 12 et 15 heures. Une décision qui fait suite à des discussions entre la municipalité et les associations musulmanes ne pourra durer que cinq minutes et le volume maximal sera déterminé selon l'emplacement des lieux de culte. Les voisins seront informés à l'avance et une personne sera désignée par la mosquée pour toute réclamation. Henriette Reker estime que le projet est un signe d'acceptation mutuelle de la religion » et dresse un parallèle avec les Églises chrétiennes dont les cloches sont sonnées pour appeler les fidèles à se recueillir ensemble ».Le projet s'étalera sur deux ans à l'issue desquels une éventuelle prolongation sera décidée. Pour l'Union des affaires turco islamiques Ditib, la mesure est l’expression de l’implantation des musulmans qui vivent depuis des générations en Allemagne ». D'autres villes, comme Munster 300 000 habitants, autorisent déjà les appels à la prière. Depuis l'annonce, le débat fait rage au sein de la classe politique allemande, comme dans la presse. Pas de raison de paniquer »Une partie des médias n'y trouve rien à redire Les musulmans ont également le droit à la liberté de religion » titre le quotidien Tagesspiegel, d'obédience centriste libérale. Dans son édito, le journal estime que l'islam appartient à l'Allemagne » mettant en parallèle l'appel à la prière et les cloches des églises. L'appel à la prière peut d'abord sembler étrange aux non-musulmans, voire menaçant pour certains, et il annonce une réalité [alors]que certains préfèrent fermer les oreilles. C'est déconcertant et dérangeant. C'est comme ça, c'est tout. Pas de raison de paniquer » conclut le Tagesspiegel. Une démarche absolument logique et juste » affirme le pureplayer t-online, plutôt à gauche. L'auteure considère que l'autorisation donnée par la ville de Cologne ne devrait pas poser de problème, au même titre que les cloches de la cathédrale [qui] n'ont pas encore donné lieu à une discussion controversée entre les non-croyants et les personnes d'autres confessions ». Selon elle, la cathédrale de Cologne n'en pâtira pas » et restera l’emblème de la ville ». Probablement du goût d'Erdogan »Le son de cloche, justement, est tout autre aux yeux de plusieurs médias. Dans un article daté du 12 octobre, le quotidien Das Bild, le plus vendu en Allemagne, estime que la ville ne rend pas service aux musulmans modérés … elle ne fait que renforcer les islamistes ». Pour le journal, les musulmans modérés n'ont pas besoin de l'appel du muezzin. Ils savent eux-mêmes quand prier ». Les associations et organisations qui veulent l'appel à la prière en Allemagne ne sont pas préoccupées par la libre pratique de la religion, mais par la visibilité et la domination de leur idéologie islamiste ». Toujours dans le Bild, un autre article rappelle que la plus grande mosquée de la ville est sous le contrôle de l'autocrate turc Erdogan ». Le Ditib mène de manière offensive la propagande d'Erdogan à Cologne. »À LIRE AUSSI L’ingérence turque dans le champ religieux en FranceDans la même veine, le journal munichois, plutôt conservateur, Merkurvoit une fausse tolérance pour l'intolérance ». L'appel à la prière commence par Je témoigne qu'il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah ». Une revendication de supériorité et de pouvoir » différente de la sonnerie des cloches chrétiennes ». Le quotidien dénonce la décision qui serait probablement du goût du dirigeant turc Erdogan, qui a un jour appelé les minarets "nos baïonnettes" ».À LIRE AUSSI Polémique autour d'une mosquée à Strasbourg "La maire a sans doute péché par naïveté"
iNTe. 3sn7wiam2o.pages.dev/753sn7wiam2o.pages.dev/243sn7wiam2o.pages.dev/3643sn7wiam2o.pages.dev/593sn7wiam2o.pages.dev/2023sn7wiam2o.pages.dev/1573sn7wiam2o.pages.dev/2183sn7wiam2o.pages.dev/363
il appelle les fidèles musulmans à la prière