Ait » et est » se prononcent de la mĂȘme façon, ce qui peut occasionner des erreurs regrettables. Rappelez-vous que ait » est une forme du verbe avoir », et est » une forme du verbe ĂȘtre ». Remplacez le mot qui pose problĂšme ait » ou est » par Ă©tait », autre forme du verbe ĂȘtre ». Le sens est conservĂ© ? Ăcrivez est ». Sinon, Ă©crivez ait » Je crois quâil est absent. = Je crois quâil Ă©tait absent. mais Je ne crois pas quâil ait assez de force. ? Je ne crois pas quâil Ă©tait assez de force. Pour ne plus commettre cette faute et beaucoup dâautres testez gratuitement nos modules dâentraĂźnement sur plus de 7 millions dâutilisateurs ! Avis de lâexpert â Bruno Dewaele, champion du monde dâorthographe, professeur agrĂ©gĂ© de lettres modernes Pour peu que les conseils qui prĂ©cĂšdent ne suffisent pas, on se rappellera utilement que est » appartient Ă lâindicatif, ait » au subjonctif. Il faut donc sâattendre Ă rencontrer le premier chaque fois que lâon affirme quelque chose, le second quand il nâest question que de ce que lâon souhaite ou que lâon met en doute⊠Exercices cherchez les erreurs Je mâĂ©tonne quâil ait dĂ©posĂ© le bilan. Ne voyez-vous pas que lâĂąge dâor ait terminĂ© ? Jâexige quâil est fini son rapport avant demain. Vous mâassurez donc que le travail est en cours ? Le salaire ! Il ne faut pas que lâemployĂ© nâest que ça Ă lâesprit. Je regrette que lâopĂ©ra nâait pas programmĂ© la Traviata cette saison. Il paraĂźt que notre dossier ait prioritaire. Je ne crois pas quâil est envisagĂ© toutes les possibilitĂ©s. Il est furieux que son concurrent est dĂ©crochĂ© ce marchĂ©. Beaucoup de leurs clients prĂ©tendent quâil est difficile de les joindre. RĂ©ponses Phrase correcte. Faux. Il faut Ă©crire Ne voyez-vous pas que lâĂąge dâor est terminĂ© ? Remplaçons ait » par Ă©tait » Ne voyez-vous pas que lâĂąge dâor Ă©tait terminĂ© ? » La phrase est correcte. On nâĂ©crit donc pas ait », issu du verbe avoir », mais est », issu du verbe ĂȘtre », qui peut se remplacer par Ă©tait ». Faux. Il faut Ă©crire Jâexige quâil ait fini son rapport avant demain. Remplaçons est » par Ă©tait » Jâexige quâil Ă©tait fini son rapport avant demain. » Cela ne veut rien dire. Il ne sâagit donc pas ici du verbe ĂȘtre », mais du verbe avoir » il faut Ă©crire ait ». Phrase correcte. Faux. Il faut Ă©crire Le salaire ! Il ne faut pas que lâemployĂ© nâait que ça Ă lâesprit. Remplaçons est » par Ă©tait » Il ne faut pas que lâemployĂ© nâĂ©tait que ça Ă lâesprit. » Cela ne veut rien dire. Il ne sâagit donc pas ici du verbe ĂȘtre » mais du verbe avoir » il faut Ă©crire ait ». Phrase correcte. Faux. Il faut Ă©crire Il paraĂźt que notre dossier est prioritaire. Remplaçons ait » par Ă©tait » Il paraĂźt que notre dossier Ă©tait prioritaire. » La phrase est correcte. On Ă©crit donc est » et non ait ». Faux. Il faut Ă©crire Je ne crois pas quâil ait envisagĂ© toutes les possibilitĂ©s. Remplaçons est » par Ă©tait » Je ne crois pas quâil Ă©tait envisagĂ© toutes les possibilitĂ©s. » Cela ne veut rien dire. Il ne sâagit donc pas ici du verbe ĂȘtre » mais du verbe avoir » il faut Ă©crire ait ». Faux. Il faut Ă©crire Il est furieux que son concurrent ait dĂ©crochĂ© ce marchĂ©. Remplaçons est » par Ă©tait » Il est furieux que son concurrent Ă©tait dĂ©crochĂ© ce marchĂ©. » Cela ne veut rien dire. Il ne sâagit donc pas ici du verbe ĂȘtre » mais du verbe avoir » il faut Ă©crire ait ». Phrase correcte. Besoin de vous remettre Ă niveau en orthographe ?Testez gratuitement nos modules dâentraĂźnement sur plus de 7 millions dâutilisateurs ! Auteurs Projet Voltaire Bruno Dewaele, champion du monde dâorthographe, professeur agrĂ©gĂ© de lettres modernes AgnĂšs Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnellePascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire
Ilen aime une autre, 5 signes qui ne trompent pas. 1. Il est aux abonnĂ©s absents. Si votre compagnon veut voir une autre femme, pour Ă©viter tous risques, il va inĂ©vitablement chercher Ă vous fuir. Il est donc fort probable quâil rentre de plus en plus tard et reste donc de moins en moins Ă la maison.
Est-ce quâon peut changÂer par amour ? PerÂsonÂnelleÂment, jâai longtemps cru que les gens avec lesquels jâĂ©tais en couÂple pouÂvaient changÂer, si je leur apporÂtais suffÂisamÂment dâamour, si jâĂ©tais suffÂisamÂment extraÂorÂdiÂnaire pour leur donÂner envie de point mĂȘme, de choisir, plus ou moins conÂsciemÂment, des gens Ă probÂlĂšme », pour tester la puisÂsance de ce pouÂvoir » de transÂforÂma évidemÂment, quand ce changeÂment nâarrivait pas, je me disÂais que câĂ©tait forÂcĂ©Âment ma faute. Que je nâĂ©tais pas assez bien, pas assez jolie, pas assez excepÂtionÂnelle. Pas mĂ©prise, et finaleÂment, quelle prĂ©ÂtenÂtion de se vouloir capaÂble dâinfluencer la vie des autres au point de les voir chang cela, Ă©videmÂment, nourÂri par une faible estime de soi, qui va chercher dans le sauveÂtage de lâautre, le fait de se sauver sauver soi-mĂȘme plutĂŽt que sauver lâautreMais crois-moi, toute cette Ă©nergie que tu mets pour le/la changÂer, serait mieux utilÂisĂ©e pour te sauver toi-mĂȘme. LĂ tout ce quâil se passe, câest que ce gaspi dâĂ©nÂergie entraĂźne cette frusÂtraÂtion qui tâhabites devant son incaÂpacÂitĂ© Ă faire autrement, ces attentes qui se transÂforÂment peu Ă peu en mĂ©pris et en apprenÂdre Ă aimer est indisÂpens quand on sâaime, on ne veut pas changÂer les autres. On les accepte tels quâils sont, et si cela ne nous conÂvient pas, on accepte lâidĂ©e que cette perÂsonÂne nâest pas pour oui, les gens peuÂvent changÂer. Mais sâils le font, cela prenÂdra du temps. Mais surtout, ils doivent le faire pour le changeÂment ne sera jamais je pense quâon peut plus parÂler dâĂ©volution que de chaÂcun se conÂstruÂit sur la base de ce quâil est dĂ©jĂ . Et mĂȘme si, sur cerÂtains points de carÂacÂtĂšre, on peut Ă©voluer forteÂment, on ne change pas ce qui est la base de notre strucÂture psyÂchique de façon radÂiÂcale. On ajuste, on apprend Ă vivre avec cerÂtaines choses et on transÂforme ce qui peut lâĂȘtre si on le voilĂ ta misÂsion arrĂȘte de vouloir changÂer lâautre. Change toi-mĂȘme si câest ce que tu souhaites. Accepte que lâautre soit ce quâil est. Et si cela nâest pas pour toi, passe ton chemin.
Passeulement dans lâinstant, mais pour toujours. Non seulement elles acceptent les dĂ©fauts de lâautre, mais elles en tombent amoureuses. Quand deux personnes sâaiment dâun amour sincĂšre et
Le besoin dâĂȘtre aimĂ© touche aussi bien les hommes que les femmes, toutes tranches dâĂąge confondues. Bien souvent le besoin dâamour est sentimental, mais il arrive aussi que ce soit la recherche de lâapprobation des autres. Amis, membre de la famille, collĂšgues etc. Le besoin dâĂȘtre aimĂ© revĂȘt donc plusieurs formes. Dans cet article je vais essentiellement Ă©voquer le besoin amoureux, câest-Ă -dire dans une relation sentimentale. Mais par moment je parlerai Ă©galement de celles et ceux qui construisent leur vie en fonction des regards extĂ©rieurs. Tant que la personne qui ressent ce besoin dâĂȘtre aimĂ©e est heureuse, pas de problĂšme. En revanche, câest lorsque cela devient maladif que les difficultĂ©s surgissent. Pourtant, des solutions existent afin de combattre ce besoin dâamour constant qui peut empĂȘcher de sâĂ©panouir et câest ce que je voulais transmettre ici. Pourquoi jâai besoin dâĂȘtre aimĂ© ? Lorsque lâon en vient Ă se poser cette question, câest que bien souvent on ressent un besoin dâĂȘtre apprĂ©ciĂ© des autres. A mon sens il est possible de dĂ©finir le besoin dâĂȘtre aimĂ© de diffĂ©rentes maniĂšres, ici jâai dĂ©cidĂ© de retenir les 5 raisons principales qui expliquent pourquoi on ressent le besoin dâĂȘtre aimĂ©. Si vous vous retrouvez dans une de ces 5 catĂ©gories, lisez attentivement la suite, et notamment les solutions que je propose. 1/ Jâai besoin dâamour parce que je suis en dĂ©pendance affective La dĂ©pendance affective est un Ă©tat de possessivitĂ© extrĂȘme et un besoin de lâautre permanent. On a envie dâĂȘtre aimĂ© car notre propre bonheur est dictĂ© par la prĂ©sence de la personne quâon aime, mais aussi par la dĂ©monstration de ses sentiments. La dĂ©pendance en amour est un vĂ©ritable flĂ©au car elle brise votre confiance en vous et vous rend totalement acquis aux yeux de lâautre. Pour aller plus loin dans votre lecture et vous libĂ©rer de la dĂ©pendance affective, jâai créé une formation que je vous invite Ă dĂ©couvrir ici Je veux me libĂ©rer de ma dĂ©pendance sentimentale. 2/ Jâai besoin dâĂȘtre aimĂ©e pour combler un manque Lorsque quâon manque de confiance en soi cela entraĂźne du doute et de la dĂ©valorisation. Par consĂ©quent, on veut ĂȘtre aimĂ©e pour ressentir du soutien et de la compassion. LâidĂ©e gĂ©nĂ©rale ici est que lâon cherche Ă ĂȘtre acceptĂ© par un groupe, dans le seul but de prouver sa valeur. On a alors tendance Ă vivre pour, ou Ă travers les autres. DĂšs lors que le besoin dâĂȘtre aimĂ© vient Ă manquer, cela crĂ©e un vide dans notre quotidien. 3/ Je veux ĂȘtre aimĂ© Ă cause de mon passĂ© Notre Ă©ducation sentimentale, mais aussi et surtout lâamour que lâon reçoit de nos parents a une consĂ©quence sur lâadulte que lâon devient. Et donc sur notre façon de donner mais aussi de recevoir de lâamour. Les personnes ayant manquĂ©es dâamour et de tendresse durant leurs enfances sont donc davantage sujettes plus tard a ressentir des difficultĂ©s Ă aimer ou ont un Ă©norme besoin dâaffection. La raison est que ces mĂȘmes personnes ont besoin de combler un manque affectif et donc ressentent le besoin dâĂȘtre aimĂ©s en permanence. 4/ Jâai trop besoin quâon mâaime parce que câest mon moteur Lâamour est le moteur de notre vie. Chacun dâentre nous veut de lâaffection et ressent le dĂ©sir, plus ou moins fort certes, de reconnaissance pour se sentir exister. Tant que cela reste dans certaines limites, pas de soucis. En revanche, ça devient plus problĂ©matique lorsque lâon est en permanence en train de rechercher lâamour des autres, ou leur attention. 5/ Jâai besoin dâaimer et dâĂȘtre aimĂ© parce que câest ma dĂ©finition de lâamour Lorsque notre vie amoureuse rĂȘvĂ©e repose essentiellement sur lâimplication de notre partenaire, et le parfait Ă©quilibre des sentiments dans la vie de couple, alors on considĂšre que lorsque lâon aime une personne, cette derniĂšre doit nous aimer de la mĂȘme maniĂšre en retour. Bien entendu chacun dâentre nous possĂšde sa propre dĂ©finition de lâamour et il faut comprendre cela. Ainsi, dans un couple, deux partenaires peuvent ne pas aimer de la mĂȘme façon. Il faut donc redoubler dâefforts afin de faire comprendre Ă lâautres ses besoins ou envies. En effet, cela ne signifie pas que lâun aime plus lâautre, mais plutĂŽt que chacun donne de lâamour Ă sa façon. Lâauteur Gary Chapman lâexplique Ă la perfection dans son livre les 5 langages de lâamour, que je vous suggĂšre de lire car câest une vĂ©ritable mine dâor. Si votre couple traverse une mauvaise passe, je vous oriente Ă©galement vers mon livre les 35 rĂšgles pour sauver son couple qui vous Ă©clairera sur ce quâil faut Ă©viter, afin de ne pas envenimer la situation. Les explications en vidĂ©o sur le lâenvie dâĂȘtre aimĂ© ! Est-ce grave de ressentir le besoin dâĂȘtre aimĂ© ? Le besoin dâamour est un besoin naturel. Il nây pas de gravitĂ© a ressentir le besoin dâĂȘtre aimĂ©. LâĂȘtre humain se construit Ă travers ses Ă©motions et lâamour en est la plus puissante. Quâelle soit sentimentale , familiale ou professionnelle lâenvie dâĂȘtre aimĂ©e est normale car cela vous permet de vous Ă©panouir personnellement. Il nây a donc rien de dramatique a vouloir ĂȘtre aimé⊠Tant que cela reste raisonnable et ne dĂ©truit pas vos relations ! NĂ©anmoins, depuis quelques annĂ©es et notamment avec lâessor des rĂ©seaux sociaux, le besoin de montrer sa vie, et plus particuliĂšrement son bonheur. Câest une quelque sorte une façon de recevoir lâapprobation des autres et donc dâĂȘtre aimĂ©. Il est donc possible que ce besoin devienne nĂ©faste lorsquâil vire Ă lâobsession. Voire pire encore, quâil apporte au contraire un dĂ©sengagement ou un ras le bol des personnes qui vous sont chĂšres. Quand votre comportement ou vos habitudes vous coupent de votre cercle familial, professionnel ou amoureux alors câest quâil y a un problĂšme, et quâil prend trop de place. DĂšs lors que ce besoin dâĂȘtre aimĂ© vous gĂąche la vie, et ne vous permet pas dâaccĂ©der au bonheur alors il est indispensable de trouver les solutions pour y remĂ©dier. Malheureusement, le problĂšme est que bien souvent vous ne vous en rendez pas compte vous-mĂȘme. Câest pour cette raison que je vous explique ci-dessous quels sont les signes que votre besoin de ressentir de lâamour est un peu trop important⊠Quels sont signes que votre besoin dâĂȘtre aimĂ© prend trop de place ? Il existe diffĂ©rents signes qui peuvent laisser Ă penser que votre besoin dâĂȘtre aimĂ© prend trop de place. Ce nâest pas toujours dramatique, mais si vous en avez conscience alors vous pourrez lutter plus facilement. Mais surtout, vous saurez sur quels axes vous orienter afin de vaincre plus rapidement votre besoin dâĂȘtre aimĂ©. En effet, il est toujours plus facile de combattre ce que lâon a identifiĂ©. Ici jâai dĂ©cidĂ© de retenir 3 raisons pour lesquelles votre besoin dâĂȘtre aimĂ© est nĂ©faste pour votre vie. 1/ Votre envie dâĂȘtre aimĂ© pose des problĂšmes dans votre couple La demande dâaffection ou dâattention constante peut dĂ©tĂ©riorer une relation amoureuse en entrainant des tensions et en poussant mĂȘme jusquâĂ une sĂ©paration. Ătre continuellement en demande envers son partenaire crĂ©e un malaise dans le couple car ce dernier se sent Ă©touffer et sous pression. Dans ce cas le besoin devient une sorte de rĂ©pulsif et peur donc mener Ă tout le contraire de ce que vous attendez contraire. Heureusement, cela nâarrive pas du jour au lendemain. Votre moitiĂ© vous alertera et vous dira que câest trop. Soyez donc attentif ou attentive Ă sa façon de dialoguer ou de se comporter. 2/ Votre fort besoin dâamour vous rend malheureux ou malheureuse Ătre dans le besoin dâamour crĂ©e de la dĂ©pendance, comme je lâai expliquĂ© plus haut. Cela a pour consĂ©quence dans votre vie privĂ©e de favoriser lâabsence de bonheur. Dâune part vous vivez pour lâautre mais en plus vous vous mettez en demande. Lâattente que gĂ©nĂšre que ce besoin dâĂȘtre aimĂ© vous fait perdre confiance en vous et affecte votre moral. Vous vous dĂ©valoriser et perdez de lâestime pour votre propre personne. Autant vous dire que si les choses se dĂ©roulent ainsi, lâĂ©panouissement personnel est impossible. Soit vous souffrez, soit câest votre partenaire qui souffre. Mais en rĂ©alitĂ©, le plus souvent ça ne touche pas lâun ou lâautre. Ce mal ĂȘtre frappe les deux partenaire et vous ĂȘtes donc vous deux Ă souffrir. 3/ On vous fait le reproche que vous aimez trop attirĂ© lâattention sur vous Quâil sâagisse de vos collĂšgues, vos amis ou les membres de votre famille, on vous fait rĂ©guliĂšrement le reproche que vous attirez lâattention sur vous avec excĂšs. Que ce soit dans votre tenue, votre façon de vous tenir ou mĂȘme votre maniĂšre de parler, vous ne passez pas inaperçu. De votre cĂŽtĂ© vous ne voyez pas ou est le mal, mais ça peut avoir des rĂ©percussions que vous ne voyez pas. Je veux ĂȘtre aimĂ© Comment mieux vivre avec le besoin dâĂȘtre aimĂ© ? Dans cette partie je vais Ă©numĂ©rer 3 idĂ©es qui vont vous permettre de mieux vivre lorsque lâon ressent frĂ©quemment le besoin dâĂȘtre aimĂ©. 1/ Je dois retrouver mon autonomie affective ! Il est indispensable de retrouver son autonomie affective lorsque lâon ressent un besoin dâamour trop important. Pour aller de lâavant, il faut donc travailler sur soi et avoir comme objectif de lutter efficacement contre sa dĂ©pendance affective. Câest notamment pour cela quâil est absolument nĂ©cessaire de retrouver lâĂ©quilibre dans votre vie amoureuse et ne plus compter sur lâautre pour sâĂ©panouir. Dites vous bien que votre bonheur vous appartient đ 2/ Pour lutter contre le besoin dâĂȘtre aimĂ© je dois prendre confiance en moi ! Le besoin dâĂȘtre aimĂ© peut ĂȘtre issu dâun manque de confiance en soi et/ou dâune dĂ©valorisation de sa propre personne. Dans ces conditions, il est nĂ©cessaire de vous affirmer en tant quâindividu. Pour cela, vous devez mettre en avant vos envies et vos propres choix. Vous allez ainsi devoir travailler sur une notion cruciale en matiĂšre de dĂ©veloppement personnel lâestime de soi ! Mais ça ne sâarrĂȘte pas lĂ ! Pour surmonter ce manque de confiance . vous allez devoir dĂ©finir vos besoins rĂ©els et la façon dont vous allez pouvoir les atteindre. Votre façon de voir les choses devra Ă©galement ĂȘtre mise en avant. Ne vous cacher plus⊠Pour rĂ©sumer, vous allez devoir identifier vos propres besoins et faire le maximum afin quâil devienne vos prioritĂ©s. Oui, vous allez devoir penser Ă vous ! 3/ Travailler sur soi pour minimiser le besoin de reconnaissance Le besoin de reconnaissance peut Ă©loigner vos proches et vous renfermer sur vous-mĂȘme. Un travail sur votre personne dans le but de crĂ©er un changement dans vos habitudes ou votre comportement Ă leur Ă©gard sera bĂ©nĂ©fique dans vos relations familiales, sentimentales, ou professionnelles. Vous devez comprendre que peu importe ce que disent les gens Ă votre Ă©gard, le plus important câest comment vous vous voyez vous-mĂȘme ! Votre conseiller en dĂ©veloppement personnel Alexandre Cormont
PoemeAimer L'autre Pour Ce Qu'il Est; Accueil; Les poesies; Publication du 19/11/2005; Texte Aimer L'autre Pour Ce Qu'il Est; Poeme : Aimer Lâautre Pour Ce Quâil Est. Aimer Lâautre Pour Ce Quâil Est. La source de mes yeux sâĂ©vade loin de toi, Le reflet de mon cĆur ne te ressemble pas Jâaimerai te faire visitĂ© le jardin de ma vie Pour te faire voir un
Depuis l'AntiquitĂ©, l'Amour occupe les philosophes. C'est grĂące Ă Platon, grĂące Ă son Banquet, que la question a acquis ses lettres de noblesse. L'amour, au sens gĂ©nĂ©ral, est un Ă©lan du coeur qui nous porte vers un ĂȘtre. On peut mĂȘme parler d'une philosophie de l'amour comme on parle de la philosophie du vivant ou de la connaissance. La Philosophie de l'amour est le domaine de la philosophie sociale et l'Ă©thique qui tente d'expliquer la nature de l'amour. L'enquĂȘte philosophique de l'amour cherche Ă distinguer les diffĂ©rentes sortes d'amour; ;se demande si et comment l'amour est / peut ĂȘtre justifiĂ©; interroge la valeur de l'amour ainsi que les rapports entre aimĂ©s. DĂ©finitions gĂ©nĂ©rales de l'amour Latin amor affection, vif dĂ©sir Philosophie, Psychologie inclination vers une personne ou mĂȘme un objet considĂ©rĂ© comme bon Morale tendance opposĂ©e Ă l'Ă©goĂŻsme DĂ©finitions particuliĂšres sur l'amour â Platon âToute aspiration en gĂ©nĂ©ral vers les choses bonnes et vers le bonheur, voilĂ l'Amourâ â TolstoĂŻ âL'amour a toujours pour base le renoncement au bien individuelâ â Descartes âLâamour est une passion qui peut naĂźtre en nous sans que nous apercevions en aucune maniĂšre si l'objet qui en est la cause est bon ou mauvaisâ â Spinoza âL'amour n'est autre chose qu'une Joie accompagnĂ©e d'une cause extĂ©rieureâ â Schopenhauer âL'amour est un piĂšge tendu Ă l'individu pour perpĂ©tuer l'espĂšceâ Pour aller plus loin sur la philosophie de l'amour â L'amour platonique â Eloge de l'Amour de Badiou
salampour ceux qui sont marié(e) qu'est ce que vous avez aimer chez l'autre pour l'avoir épouser? qu'est ce qui vous as fait comprendre que c'est Menu. Accueil. Forums. Nouveaux messages. En ce moment. Nouveaux messages Nouveaux messages de profil. Connexion S'inscrire. Quoi de neuf. Nouveaux messages. Menu Connexion
24 aoĂ»t 2020 Vous en avez peut-ĂȘtre dĂ©jĂ croisĂ© de ces personnes qui vous aiment et qui sont persuadĂ©es que cet amour est rĂ©ciproque, câest-Ă -dire quâelles pensent que vous aussi vous ĂȘtes raide dingue amoureux dâelles. LâĂ©rotomanie, ou syndrome de ClĂ©rambault, est un trouble dĂ©lirant reconnu par les psychiatres. Rien Ă voir avec le syndrome du cĆur dâartichaut qui lui tombe facilement amoureux mais qui ne croit pas que ce soit rĂ©ciproque. LâĂ©rotomanie est une maladie qui toucherait essentiellement les femmes La malade, appelĂ©e Ă©rotomane, prend pour cible gĂ©nĂ©ralement un homme dont le statut social est plus Ă©levĂ© Acteur ou homme de spectacle, professeur, avocat, mĂ©decin, artiste, Ă©crivain, politique, prĂ©sentateur tĂ©lĂ©, parfois prĂȘtre. LâĂ©rotomane est dâabord persuadĂ©e que câest lâautre qui lâaime en secret, qui le premier a fait des avances. Mais quâil nâose pas Ou ne peut pas se dĂ©clarer Ou encore quâil fait tout pour dissimuler son amour. LâĂ©rotomane cherche Ă entrer en contact avec son objet, persuadĂ©e que câest lui qui le souhaite. Elle lui tĂ©lĂ©phone, lui envoie des e-mails ou des SMS Ă toute heure de la nuit Le suit, Sâimmisce peu Ă peu dans sa vie en se rendant Ă son domicile et en tentant de pĂ©nĂ©trer son intimitĂ© ; Elle lâattend des heures dans les escaliers, essaie dâentrer dans son domicile. Lui Ă©crit constamment des lettres, Sâapproprie ses amis, sans que lâobjet de cet amour dĂ©lirant ne sâen doute. Tous actes venant de lâautre sont pour elle des signes. LâĂ©rotomane nâest pas un obsĂ©dĂ© sexuel. Il sâagit en fait dâun grand amoureux, un rĂȘveur, qui organise la rĂ©alitĂ© autour de sa vĂ©ritĂ© Ă lui. Toutes paroles, gestes, actes de lâautre sont une source de cette paranoĂŻa amoureuse ex il mâa tenu la porte, fait un sourire ou achĂšte les mĂȘme lĂ©gumes que moi, cela veut dire quâil mâenvoie un signe ». Il sâen rendra malade, que ce soit psychologiquement ou physiquement. Sa vision de la rĂ©alitĂ© et de son environnement, se dĂ©forme et empire ; Le malade ne mange plus, sa source de vitalitĂ© ne provient que de lâobjet dont il est Ă©pris, plus rien dâautre nâa dâimportance possibilitĂ© de perte de contacts avec ses amis et sa famille et il peut rester des heures voire des jours Ă attendre un appel, un signe ou Ă passer ses journĂ©es Ă suivre, observer et harceler lâobjet de son dĂ©sir. LâĂ©rotomanie est une grave maladie mentale avec un trait de caractĂšre durable elle peut durer des annĂ©es, et mĂȘme toute une vie. Les psychiatres distinguent 3 phases dans cet Ă©tat dĂ©finit comme passionnel câest le shĂ©ma de toutes les passions * La phase dâespoir la plus longue, oĂč le malade espĂšre que lâĂȘtre aimĂ© va se dĂ©clarer ouvertement ; la plupart du temps, lâĂ©rotomane reste fixĂ©, nĂ©vrotiquement, Ă cette phase. * La phase de dĂ©pit le malade tombe le plus souvent dans la dĂ©pression ; il est agressif, voire suicidaire. * la phase de rancune lâagressivitĂ© se tourne vers la personne aimĂ©e et peut mener au meurtre. Livre complet sur lâĂ©rotomanie Que faire si on est victime dâun Ă©rotomane ? Prenez rendez-vous avec lui et venez accompagnĂ© dâune tierce personne. Lors de cette petite rĂ©union, expliquez-lui clairement que vous nâavez pas de sentiments Ă son Ă©gard et que vous voulez quâil arrĂȘte de vous harceler. Sâil continue, il sâagira de lui imposer des limites, envisagez une suite lĂ©gale par un dĂ©pĂŽt de plainte auprĂšs de la police afin dâobtenir un pĂ©rimĂštre de sĂ©curitĂ© interdiction dâapprocher Ă moins de x mĂštres, par exemple. Enfin, orientez-le vers un psychiatre qui pourra Ă lâaider Ă ĂȘtre moins Ă©motionnel et plus â corporel â, câest-Ă -dire Ă lâĂ©coute de son propre corps. Ci dessous la bande annonce du film Anna M sorti en 2007 de Michel Spinosa avec Isabelle CarrĂ©, qui reprĂ©sente bien cette maladie Dâautres films ont traitĂ© le sujet comme A la folie, pas du tout » avec Audrey Tautou particuliĂšrement saisissante dans ce film en 2002 Encore plus vieux Liaison Fatales avec Glenn Close et MickaĂ«l Douglas en 1988. DVD collector de Liaison Fatale Ă moins de 5âŹ
Jedevais avoir 10 ans quand j'ai rencontré une fille dont c'était le cas. Mais, autant il existe plein de raisons pour ne pas m'aimer moi, autant Juliette est particuliÚre : ne pas l'aimer, c
français arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois anglais Synonymes arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois ukrainien Ces exemples peuvent contenir des mots vulgaires liĂ©s Ă votre recherche Ces exemples peuvent contenir des mots familiers liĂ©s Ă votre recherche Plus loin, dans la sĂ©rie, Damon et Stefan commence Ă se rĂ©concilier et il devient Ă©vident qu'ils s'aiment l'un l'autre. Further on in the series, Damon and Stefan start to bond as brothers again and it becomes apparent that they do love each other. Les membres de l'Ă©glise s'aiment l'un l'autre et dĂ©vouent leurs cĆurs aux cultes d'adoration et aux ministĂšres de l'Ă©glise. The church members love each other and devote their hearts to worship services and church ministries. Ils t'aiment, mais jamais ils ne t'aimeront autant qu'ils s'aiment l'un l'autre. Plus de rĂ©sultats Ils s'aiment effectivement l'un l'autre. Je pense qu'il est juste de dire qu'ils ne s'aiment pas l'un l'autre. Pierre et BĂ©atrice habitent Ă Marseille dans le mĂȘme immeuble. Ils s'aiment l'un et l'autre. Pierre Rossi and BĂ©atrice live in the same block of flats in Marseille and love each other. Mais quand deux personnes qui s'aiment vivent ensemble ils s'habituent l'un Ă l'autre. Ils disent qu'ils s'aiment l'un et l'autre mais que cela ne veut pas dire qu'ils veulent ĂȘtre ensemble. Au stade de l'amour romantique, les tourtereaux s'aiment et se considĂšrent l'un et l'autre comme alter-ego. En rĂ©alitĂ©, La la land est un film qui parle plus de gens qui s'aiment eux-mĂȘmes et leur passion plutĂŽt que s'aimer l'un l'autre. The reality is that "La la land" is about people who like themselves and their passion more than each other. Ils s'aiment et se soucient l'un de l'autre Les enfants Quand deux ĂȘtres s'aiment, l'un est actif et l'autre est passif. Nous croyons fermement que la lĂ©gislation dans ce domaine doit ĂȘtre munie de termes lĂ©gaux et avoir pour but de soutenir la famille dans laquelle l'homme et la femme s'aiment et se respectent l'un et l'autre, bĂątissant des relations harmonieuses. We do believe that legislation in this area has to be provided with legal terms and aiming to support family in which a man and a woman love and respect each other, building harmonious relations. Pyrame et ThisbĂ© sont deux jeunes Babyloniens qui habitent l'un Ă cotĂ© de l'autre et s'aiment malgrĂ© l'interdiction de leurs pĂšres. Pyramus and Thisbe were two young Babylonians who lived not far from each other and they loved each other in spite of the opposition of their fathers. Je ne suis pas spĂ©cialiste, mais je sais que les gens qui s'aiment - qui se soucient l'un de l'autre - ne passent pas 7 ans sans s'appeler. I'm no expert, but I know that people who love each other... who care about each other, don't go seven years without calling. La frĂ©quence peut ĂȘtre rĂ©duite si vous possĂ©dez plusieurs chats et s'ils aiment se poursuivre l'un l'autre et jouer ensemble, ou si votre chat commence Ă se faire vieux et est moins actif. But if you have more than one cat and they enjoy playing with each other, or if your cat is older and less active, it can be less. Mais s'ils ne s'aiment ni l'un, ni l'autre, ils peuvent ĂȘtre heureux. Ceux qui s'aiment vraiment n'ont pas de secrets l'un pour l'autre. MalgrĂ© tout, mĂȘme s'ils ne se l'avoueront probablement jamais, ils s'aiment profondĂ©ment et ne pourraient rien faire l'un sans l'autre. Aucun rĂ©sultat pour cette recherche. RĂ©sultats 6801551. Exacts 3. Temps Ă©coulĂ© 10929 ms. Documents Solutions entreprise Conjugaison Synonymes Correcteur Aide & A propos de Reverso Mots frĂ©quents 1-300, 301-600, 601-900Expressions courtes frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200Expressions longues frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200
Oncommence par aimer lâautre pour ce quâil nâest pas. Et on finit par le dĂ©tester pour ce quâil est. Les Affreurismes de Umar Timol. Umar Timol. Une citation de Umar Timol proposĂ©e le dimanche 24 octobre 2010 Ă 11:22:37 Umar Timol - Ses citations Citations similaires. Il y a deux types dâhommes. Le premier doit savoir, avant dâĂȘtre amoureux, comment la fille
Tout changement dans les relations humaines suppose âun prix Ă payerâ Par Jacques SalomĂ© Tout changement dans les relations humaines suppose un âprix Ă payerâ dans deux directions. Un prix Ă payer par soi-mĂȘme rĂ©activation de lâinsĂ©curitĂ©, nouvelles interrogations, en mutations dans les conduites et les comportements. Un prix, que nous fait payer lâentourage, surtout ceux qui nous sont proches par diverses rĂ©actions dĂ©fensives et contradictoires. Dans un premier temps celui qui veut changer pense quâil va devenir diffĂ©rent, devenir un autre, puis il va dĂ©couvrir quâil est plus important de devenir soi-mĂȘme que quelquâun dâautre. Toute dĂ©marche de changement nâouvre pas nĂ©cessairement une crise - comme on le croit trop souvent - il transforme le plus souvent une crise larvĂ©e en crise ouverte. Il y a un postulat de base Ă intĂ©grer pour celui qui a entrepris une dĂ©marche de dĂ©veloppement personnel ou de changement ne pas trop compter sur la comprĂ©hension de ceux qui prĂ©tendent vous aimer, car cette attente risque dâĂȘtre déçue. Si elle est comblĂ©e, recevez-lĂ comme un vrai cadeau que vous fait votre entourage, en soutenant votre dĂ©marche, en acceptant dâĂȘtre bousculĂ©, dĂ©rangĂ© ou irritĂ© par les mutations quâils vont percevoir chez vous et qui dâune certaine façon les invite Ă se remettre en cause dans la relation quâils vous proposaient jusque lĂ ! PrĂ©ambule Tout changement, toute Ă©volution Ă partir dâune psychothĂ©rapie ou dâune dĂ©marche de formation aux relations humaines va non seulement vous insĂ©curiser et vous dĂ©stabiliser, dans un premier temps malgrĂ© lâenthousiasme ou lâeuphorie des premiĂšres dĂ©couvertes, mais aussi inquiĂ©ter votre entourage, vos proches et mobiliser chez eux, le plus souvent, des Ă©nergies contraires au mouvement dâĂ©volution et dâajustement que vous tentez dâamorcer. Les risques Ă envisager sont nombreux et vont de toute façon vous surprendre, surtout venant de la part de ceux chez lesquels vous aviez confiance et dont vous attendiez un soutien, une confirmation⊠Câest frĂ©quemment une infirmation, des doutes, des critiques voire une disqualification qui vont se dĂ©poser sur vous. Quelles seront les rĂ©actions les plus frĂ©quentes de votre entourage ? Au delĂ dâune incomprĂ©hension, un retrait, une prudence mĂ©fiante, dâautant plus forte que votre changement sera spectaculaire. Une possible marginalisation de vous ou de votre dĂ©marche, des commentaires allant de lâironie Ă lâaccusation manifeste. Un refus voire un rejet dâen entendre plus Tout cela ne mâintĂ©resse pas, câest ton affaire, mĂȘme si tu as tort⊠». Des jugements de valeur sur votre personne Tu es folle ! », Tu es vraiment inconscient de faire des choses comme ça ! », Il va falloir te faire soigner ! », Tu ne penses quâĂ toi, tu es devenu Ă©goĂŻste ! » Des jugements de valeur sur votre dĂ©marche, la mĂ©thode ou lâanimateur de la dĂ©marche Tu nâes plus normal, tu es tombĂ© dans une secte ! », Tu tâes fait envoĂ»ter câest pas possible ! », Et tu payes pour ça, tu te fais escroquer sans tâen rendre compte⊠», Jâai entendu des tas de trucs sur ce type qui se prĂ©tend formateur, mĂ©fie-toi de son emprise⊠» Un renforcement du systĂšme relationnel prĂ©cĂ©dent et une recrudescence chez vos proches, des conduites, des attitudes ou des comportements⊠que justement vous souhaitiez Ă©viter ou changer ! Des contraintes, parfois des violences verbales et quelquefois physiques pour vous obliger Ă revenir sur des positions antĂ©rieures, sur un mode de relation plus connu, plus raisonnable. Une intrusion dans votre dĂ©marche pour savoir "comment cela se passe vraiment". Des dĂ©nonciations, des dĂ©lations Ă certains organismes de protection et dâaide⊠Tout cela bien-sĂ»r, nâexclut pas de votre part, une vigilance, une attentivitĂ©, une Ă©coute respectueuse de vos proches envers leurs inquiĂ©tudes qui sont rĂ©elles mĂȘme si elles ne sont pas fondĂ©es par rapport Ă vos dĂ©marches de formation ou de changement. Il est possible aussi que ceux qui vous aiment, acceptent de se remettre en cause au travers de votre propre cheminement. La rencontre des diffĂ©rences et des stimulations ouvrira Ă de nouveaux possibles. Ne jamais oublier que toute dĂ©marche de changement bouscule non seulement vous-mĂȘme, mais aussi votre entourage. Câest donc une invitation mutuelle au partage, au dialogue et Ă des Ă©changes ouverts pour retrouver la sĂšve profonde de toute relation la tolĂ©rance. Et si nous parlions de communication inter gĂ©nĂ©rationnelle⊠Par Jacques SalomĂ© Ceux que nous appelons aujourdâhui les seniors et quâon nommait il y a quelques annĂ©es encore, le troisiĂšme Ăąge, considĂ©rĂ© souvent comme le dernier Ăąge de lâexistence, sont de plus en plus prĂ©sents et actifs dans notre vie. Ils dĂ©couvrent le plus souvent quâils sont passĂ©s Ă cĂŽtĂ© du meilleur de leur vie quand âils travaillaient ou bossaient pour lâavenirâŠâ Ils ont au moment de leur retraite une fringale, une appĂ©tance de vie qui leur donne des ailes pour vivre au prĂ©sent et le dĂ©sir de laisser quelque chose Ă ceux qui les suivent⊠La plupart ont compris que la retraite, la cessation dâune activitĂ© professionnelle ne signifiait ni un repliement sur soi, ni le dĂ©but dâune vie en pantoufles, ni une vie dâĂ©vasion dans des croisiĂšres pseudo culturelles⊠ou des voyages en bĂ©taillĂšre ultra modernes appelĂ©s charter ! Ils sont prĂ©sents non seulement parce quâils sont vivants, disponibles ou engagĂ©s dans la rĂ©alisation longtemps diffĂ©rĂ©e dâune passion, dâun hobby, mais surtout parce que libĂ©rĂ©s de soucis professionnels et jouissant parfois pas toujours dâune relative aisance financiĂšre ou disons de peu de soucis de survie, ils sont curieux, passionnĂ©s par la vie et avides souvent de faire partager, de mettre Ă disposition leurs ressources. Tous ceux lĂ , ces jeunes vieux, de plus en plus nombreux, en forme, qui constituent un potentiel de changement immense, pouvant sâappuyer sur un vĂ©cu, des compĂ©tences et une ouverture Ă lâimprĂ©visible de lâavenir. Quand on a traversĂ© prĂ©s de 2/3 de siĂšcle de vie, accumulĂ© une variĂ©tĂ© inouĂŻe dâexpĂ©riences, Ă©prouvĂ© des difficultĂ©s, rencontrĂ© des satisfactions, quand on a souffert, quâon sâest relevĂ©, quâon Ă pris du recul, quand on nâa plus le nez âdans le guidon de lâexistenceâ, il est possible de donner un sens nouveau Ă sa vie. Et le sens qui me semble le plus nĂ©cessaire aujourdâhui, le plus vital, le plus urgent aussi Ă retrouver pour chaque senior, homme ou femme, câest de tenter de donner et de transmettre plus de vivance⊠à la vie. A la vie qui vous entoure et dont ils peuvent constater, tous les jours, quâelle est maltraitĂ©e, violentĂ©e, stĂ©rilisĂ©e⊠Cela peut sembler paradoxal de proposer cela Ă ceux qui sont dans la derniĂšre ligne droite de leur existence, sur le versant irrĂ©mĂ©diable qui conduit vers la vieillesse, lâaffaiblissement peut-ĂȘtre et de toute façon la mort ! Cela peut paraĂźtre contradictoire de proposer, Ă des personnes coupĂ©es de la vie active, dâutiliser toutes leurs ressources pour revitaliser la vie, pour redonner plus de vivance Ă une vie qui se stĂ©rilise autour dâeux, qui se dĂ©vitalise ou qui est trop violentĂ©e, par les gĂ©nĂ©rations qui les suivent. Car la vivance de la vie est menacĂ©e aujourdâhui, comme jamais dans lâhistoire de lâhumanitĂ©. Quelques repĂšres pour situer lâenjeu de ma rĂ©flexion. Lâhomme a toujours Ă©tĂ© un prĂ©dateur Ă la fois pour ses semblables et pour la planĂšte Terre qui lâa accueilli, il y a semble-t-il, un million et demi dâannĂ©es. Tant que je suis un prĂ©dateur pour lâautre, avec une massue ou pour mon coin de Terre, avec une charrue Ă soc de bois, il est toujours possible, Ă quelques uns et dans une relation directe de me contenir, de me limiter ou mĂȘme de mâinfluencer. Mais le prĂ©dateur renforcĂ©, surpuissant que je suis devenu, entourĂ© et appuyĂ© par un arsenal technologique de haut niveau et dâune redoutable efficacitĂ©, Ă©chappe Ă la relation directe Ă©crans, brouillages, technologiques Ă lâappui et devient pratiquement invincible, tout au moins de plus en plus inaccessible et dâune certaine façon aveugle et sourd Ă une influence lui permettant dâaccĂ©der un plus de conscience. Aujourdâhui en appuyant sur un bouton, en signant un dĂ©cret tel que celui du sang contaminĂ©, en prenant la dĂ©cision de jeter dans les ocĂ©ans des dĂ©chets nuclĂ©aires, je mets en danger non seulement lâexistence de mes semblables mais celle de mes arriĂšres, arriĂšres, arriĂšres petits enfants ! Il y a depuis un siĂšcle environ une accĂ©lĂ©ration considĂ©rable de la dĂ©vivance de la vie, qui se traduit sur de nombreux plans altĂ©ration de la couche dâozone, rĂ©chauffement de la planĂšte, diminution de la couche dâhumus, dĂ©sertifications, dĂ©forestations, pollutions diverses tout azimut⊠dont le contrĂŽle mâĂ©chappe, Ă©chappe Ă la plupart des citoyens. Il y a cependant une dĂ©vivance Ă la fois plus cachĂ©e, insidieuse et toxique au quotidien, donc paradoxalement plus accessible, influençable, celle de la dĂ©vitalisation, de lâappauvrissement de la communication intime, de la communication avec le prochain, avec tous ceux que nous cĂŽtoyons. DĂ©vitalisation qui se traduit aujourdâhui par du mal ĂȘtre dĂ©pression, bĂ©quillage mĂ©dicamenteux, somatisations Ă rĂ©pĂ©titions par de la violence et de lâauto violence la prise de drogue qui est un suicide diffĂ©rĂ© une dĂ©gradation de lâhumus social insĂ©curitĂ©, tensions, violences une dĂ©responsabilisation de plus en plus importante victimisation, assistanat, une mise en pĂ©ril du couple, de la famille, de lâĂ©cole qui devient parfois toxique et menaçante, il y aussi tous les mĂ©faits du harcĂšlement moral dans le monde du travail⊠Si je dĂ©cris ce tableau apocalyptique, ce nâest pas pour renforcer le malaise ou les inquiĂ©tudes, de ceux qui me lisent, câest pour mettre en Ă©vidence le lien quâil y a entre incommunication et dĂ©vitalisation du principe vivant, entre dĂ©sertification des relations et violences ou auto violence dans les relations proches et sociales dâaujourdâhui. Si nous acceptons dâentendre que nous sommes des ĂȘtres de communication, que lâĂ©change, le partage, le dialogue est nĂ©cessaire Ă lâexistence de chacun et donc que la communication est la sĂšve de la vie, il me paraĂźt urgentissime de sâen prĂ©occuper, de la rĂ©habiliter, de lui donner la place quâelle mĂ©rite. Nous sommes dans une culture oĂč nous savons plus de choses sur la Lune que sur les relations humaines. Nous avons hypertrophiĂ© la communication avec le lointain et hypotrophiĂ© la communication avec le prochain. Nous avons hyper dĂ©veloppĂ© la communication de consommation, confondue avec lâaccĂ©lĂ©ration de la circulation de lâinformation et maltraitĂ©, ignorĂ©, la communication relationnelle non violente. Cette communication relationnelle qui dĂ©bouche sur la mise en commun, le partage, le dialogue, qui nous amplifie, nous relie, nous prolonge et nous permet de rencontrer le meilleur de soi avec le meilleur de lâautre. Mon utopie, aujourdâhui, Ă moi qui suis aussi sur ce versant de vie, câest que les seniors puissent se mobiliser, sâinvestir dans cette mission possible, accessible, offerte Ă chacun de rĂ©concilier les enfants, les adolescents, les jeunes adultes avec une communication relationnelle sans violence. En tĂ©moignant, en se positionnant, en ouvrant des ateliers de communication Ă©lĂ©mentaire, au ras des pĂąquerettes, centrĂ©s sur le quotidien, sur le partage des expĂ©riences et des vĂ©cus, dans leur quartier, dans leur village, en crĂ©ant en quelque sorte des Oasis Relationnelles. Ils en ont souvent les moyens, lâexpĂ©rience, lâimpact possible, câest sur eux que je mise. Car peu dâautres personnes ne sont autant quâeux-mĂȘmes au cĆur de la vie quotidienne, ne cĂŽtoient tous les Ăąges de la vie et en quelque sorte ne sont mieux placĂ©es pour leur apprendre⊠Comment, me demande-t-on souvent ? En acceptant de dĂ©couvrir et il faut beaucoup dâhumilitĂ© et de courage pour cela que nous sommes aujourdâhui des infirmes de la communication et quâil nous appartient dâapprendre Ă communiquer autrement. En sâappuyant sur des outils, des moyens, en mettant en pratique dans son quotidien immĂ©diat, ce que jâappelle des RĂšgles dâHygiĂšne Relationnelles Ă©lĂ©mentaires, accessibles et transmissibles. La communication intergĂ©nĂ©rationnelle est aujourdâhui en souffrance, quasi inexistante, les adultes ont peur des enfants et des adolescents, les enfants et les adolescents font de moins en moins confiance aux adultes. Le fossĂ© de lâincomprĂ©hension, de lâincommunication sâagrandit. Les violences, les passages Ă lâacte sâaccentuent et câest sur ce terreau, que je propose justement dâapprendre Ă mettre en commun autrement. Une communication retrouvĂ©e entre gĂ©nĂ©rations, faite dâune mise en mots Ă partir dâun vĂ©cu, dâun positionnement de vie, dâune affirmation au prĂ©sent face Ă des jeunes en errance, Ă tous ces adultolescents qui ne se sont pas encore frottĂ©s aux rĂ©alitĂ©s, qui ont tant de peine Ă entrer dans le grand cycle de lâexistence, pour les rĂ©concilier avec le goĂ»t de la vie. A l'origine des grandes thĂ©rapies, il y a des nĂ©vroses, des pathologies et des symptĂŽmes⊠chez leurs inventeurs ! Par Jacques SalomĂ© Peut-ĂȘtre quâun jour, un chercheur Ă©crira-t-il un livre pour montrer le lien Ă©tonnant dĂ©tonnant entre les particularitĂ©s de telle ou telle psychothĂ©rapie et la pathologie de base de son inventeur. Nous savions que Freud Ă©tait phobique, et quâil lâest restĂ© jusquâĂ la fin de sa vie. Tout cela nâenlĂšve rien Ă la valeur de sa dĂ©marche, bien au contraire. Cela a certainement nourrie la dĂ©couverte de la psychanalyse avec le risque de quelques impasses, paradoxes, distorsions contradictions et dĂ©chirements et alimentĂ© les dĂ©bats entre les diffĂ©rentes Ă©coles qui en sont issues. Ces quelques remarques, Ă©noncĂ©es comme un point de vue un peu provocateur, ne reprĂ©sentent pas une critique mais un point dâancrage possible pour mieux entendre le courage, lâangoisse, les doutes qui ont traversĂ© les dĂ©couvreurs dâune connaissance ou dâune thĂ©rapie nouvelle. Sigmund Freud, par exemple, nâa pas Ă©chappĂ© Ă cette rĂšgle. Il nâa pu sâappuyer sur un psychanalyste, tout juste a-t-il eu le soutien et lâĂ©coute de son ami Fliess qui joua tant bien que mal ce rĂŽle dâĂ©coutant empathique, jusquâĂ la dĂ©couverte que leur amitiĂ© avait des relents dâhomosexualitĂ©, ce qui fit fuir Freud. Ă partir de sa phobie et en relation directe avec la spĂ©cificitĂ© de cette pathologie, Freud inventa une pratique celle du divan on nâest pas vu, pas touchĂ©. On reste, sinon inaccessible, du moins protĂ©gĂ© face aux dĂ©sirs de lâautre⊠et mis sur orbite une dĂ©marche remarquable qui nous a fait faire un bon en avant considĂ©rable dans la comprĂ©hension de notre propre psychĂ© et de quelques unes de nos dynamiques nĂ©vrotiques inconscientes ou autres, relatives Ă notre vie intĂ©rieure la plus intime. Freud sâest trouvĂ© porteur de secrets et dâun trauma familial Ă lâorigine de diverses contradictions dans la thĂ©orie psychanalytique. Marie Balmary dans âlâHomme aux statues ou Freud et la faute cachĂ©e du pĂšreâ, nous montre comment il sâest dĂ©battu pour faire silence et ne pas remettre en cause lâimage de ce pĂšre. Il serait intĂ©ressant de poursuivre avec quelques autres thĂ©rapeutes F. Perls, qui inventa la Gestalt, oĂč lâon se montre, on sâexhibe pour mieux mettre le doigt sur nos propres refoulements⊠C. Rogers, issu dâun milieu puritain et moralisant qui proposa lâacceptation inconditionnelle dâautrui et la centration sur lâautre etc. A. Lowen, avec un besoin dâaffirmation et de reconnaissance Ă vif et la bio Ă©nergie⊠Je laisse Ă chacun dĂ©couvrir la suite⊠Quelques clĂ©s Ă respecter pour suivre un chemin de transformation et dâĂ©volution personnelle Par Jacques SalomĂ© Ce qui dĂ©clenche, invite ou pousse Ă un changement personnel, ce qui provoque un mouvement intĂ©rieur vers une recherche de mieux-ĂȘtre, un Ă©veil ou plus simplement une meilleure affirmation de soi ou encore, ce qui nous Ă des relations plus vivantes et crĂ©atrices avec autrui, est souvent liĂ© au surgissement dâun Ă©vĂ©nement traumatique maladie ou accident grave, perte dâun ĂȘtre cher, sĂ©paration ou rupture. Mais ce peut ĂȘtre aussi lâimpact dâune rencontre, dâune lecture, lâĂ©lan dâun coup de cĆur ou dâun mouvement indignation, la stimulation dâun Ă©change impromptu qui va nous rejoindre dans une partie de nous mĂȘmes qui aspire Ă se rĂ©aliser, Ă se dĂ©velopper ou Ă se rĂ©concilier avec quelque chose dâessentiel et de vital. Dans ma pratique de formateur, voici quelques balises qui mâont aidĂ© Ă mieux comprendre comment pouvait se vivre une formation aux relations humaines et aboutir Ă une dĂ©marche de changement personnel La prise de conscience nâest pas suffisante. Jâai pris conscience, disait ma grand mĂšre, que le pneu arriĂšre de mon vĂ©lo Ă©tait crevĂ©, câest curieux, cela ne lâa pas regonflĂ© ! » Au delĂ de la prise de conscience il conviendra de se donner des moyens, de sâappuyer sur une dĂ©marche suivie dans la durĂ©e, avec son rythme, son tempo et ses cycles. Toute dĂ©marche de transformation suppose, ce que jâappelle âle nettoyage de la tuyauterie relationnelleâ avec les personnes significatives de notre histoire. Cela peut commencer avec une remise en cause et une clarification, une cure dâassainissement des relations avec nos parents, mais aussi avec quelques personnages clĂ©s de notre enfance professeurs, parentĂšle, fratrie⊠Au delĂ de ce travail dâarchĂ©ologie familiale, il conviendra de mieux repĂ©rer quelques uns des dysfonctionnements relationnels rĂ©pĂ©titions nĂ©gatives, comportements atypiques, rĂ©actionnels câest-Ă -dire susceptibilitĂ©s, zones dâhypersensibilitĂ© â elles nous parlent de nos blessures anciennes et les traces de nos traumatismes perdus⊠qui nous habitent et polluent nos relations Ă autrui. AprĂšs les tĂątonnements du dĂ©but, il convient Ă un moment donnĂ© de choisir une dĂ©marche, ou une voix/voie, un outil de travail sur soi, sur lequel sâappuiera la dĂ©marche et qui lui permettra dâacquĂ©rir une cohĂ©rence et un suivi dans une certaine rigueur. Cela suppose le plus souvent un accompagnant quâil soit thĂ©rapeute, formateur, guide spirituel ou maĂźtre dans lâart qui est le sien auquel celui qui sâengage dans un processus dâĂ©volution donnera accordera sa confiance. Au cours de ce travail sur soi, il conviendra de dĂ©velopper une confiance suffisante en soi pour faire face aux rĂ©sistances de lâentourage, des proches, pour affronter les critiques, jugements de valeurs, disqualifications diverses et variĂ©es de soi ou de la dĂ©marche ou rejets de sa propre personne. Apprendre Ă rĂ©sister aux multiples tentations de se disperser qui peuvent nous inciter Ă aller voir si âle gazon du voisin est plus tendre et plus vert que le nĂŽtre !â AprĂšs une phase de dĂ©pendance, qui peut se traduire par un enthousiasme, une passion ou un prosĂ©lytisme excessif et souvent irritant pour ceux que lâon croise Tu devrais faire cette dĂ©marche câest formidable, tu verras tu vas dĂ©couvrir des choses extraordinaires ! »⊠une re-centration sur soi sera nĂ©cessaire. AprĂšs avoir dĂ©couvert et intĂ©grĂ© quelques repĂšres de base, il conviendra de pratiquer au quotidien. Ce sera mettre en application ses dĂ©couvertes, apprendre Ă se positionner autour de quelques ancrages et rĂ©fĂ©rences clĂ©s, les laisser prendre leur place et leur forme en nous, autrement dit attendre en les laissant mĂ»rir et croĂźtre attendre ici dans le sens de âattendre un enfantâ et non pas âdâattendre un train sur un quai de gareâ. Dans ce domaine, les valeurs qui sont les miennes aujourdâhui ont pour nom respect de soi ne pas me laisser dĂ©finir par lâautre affirmation me positionner responsabilisation câest Ă moi de prendre en charge ce qui mâarrive tolĂ©rance acceptation des diffĂ©rences et de lâunicitĂ© relativitĂ© mes croyances peuvent ĂȘtre remises en question et compassion en mâappuyant sur lâamour et la confiance que je peux avoir en moi, pouvoir offrir de lâamour Ă ceux qui mâentourent et qui peuvent lâaccepter Restitutions symboliques et autres gestes structurants Par Jacques SalomĂ© Au cours de lâannĂ©e 2003, nous avons pris que Aube ElleouĂȘt, fille et exĂ©cutrice testamentaire dâAndrĂ© Breton, a restituĂ© aux indiens Kwakwakaâwakws, un masque rituel de cĂ©rĂ©monie, que ce dernier avait achetĂ© dans les annĂ©es cinquante. On peut imaginer le chemin parcouru par cette piĂšce, depuis sa crĂ©ation passer des mains de pilleurs Ă celles dâacheteurs, puis transiter par des revendeurs, avant de finir son parcours Ă Paris jusque dans lâappartement du poĂšte qui la conserva jusquâĂ sa mort. Parcourir ensuite le chemin Ă lâenvers, des dizaines dâannĂ©es plus tard et remonter jusquâĂ ses sources comme fraye le saumon. Je ne connais pas le nom en langue Kwakwakaâwakws qui pourrait traduire âcelle-qui-a-renduâ, ou encore âcelle-qui-nous-a-respectĂ©â mais je peux entendre que ce sont de belles rĂ©sonances pour un nom, et que Aude ElleouĂ«t pourrait le porter avec honneur. La dĂ©marche de cette femme me plait. Elle est un pas important, cohĂ©rent et juste vers le droit des peuples Ă disposer de leur mĂ©moire et des signes caractĂ©ristiques de leurs cultures ancestrales. Pour connaĂźtre et pouvoir sâappuyer et transmettre ses racines, il convient de respecter son passĂ©. Au cours de lâhistoire, les EuropĂ©ens, comme les AmĂ©ricains, se sont octroyĂ©s le droit de dĂ©pouiller une foultitude de peuples et dâethnies, des marques de leur identitĂ©, de les couper de leurs pratiques rituelles et des pratiques initiatrices de leur vie sociale ou intime. Une restitution concertĂ©e sâorganise aujourdâhui entre les musĂ©es de diffĂ©rents pays, pour que reviennent aux sources, sur les lieux mĂȘmes de leur conception, de leur fabrication ou de leur usage coutumier, des objets et des Ćuvres dâart qui sont autant dâoutils significatifs et essentiels pour baliser une histoire. Je suis dâautant plus sensible Ă ce geste, que je possĂšde quelques petits objets venus dâAfrique, des Indes, du Tibet, du Japon et mĂȘme de la Haute Savoie. Je pressens quâils avaient une valeur symbolique et une destination cultuelle ou rituelle. Jâai une affection singuliĂšre pour eux et certains ont pris sens dans ma propre vie. Autrefois, je mâĂ©tais donnĂ© lâexcuse, en les achetant, de les protĂ©ger, de prolonger peut-ĂȘtre un peu de leur vie, pour les transmettre entiers Ă lâavenir. Je me sens dĂ©muni pour lâinstant vis-Ă -vis de ces statuettes, coupelles et autres colliers, mais comme je mets de lâordre dans mes affaires, je retrouve aussi des objets qui ont du sens dans ma propre histoire. Ainsi cette plaque en mĂ©tal marquĂ©e dâun matricule qui me vient de mon gĂ©niteur et qui remonte au temps oĂč il Ă©tait prisonnier en Allemagne. Je lâai donnĂ©e Ă lâun de mes fils. Elle me semble reprĂ©senter le symbole dâune libertĂ© Ă conquĂ©rir Ă chaque instant, surtout quand nous sommes en situation de la perdre ou quâelle est menacĂ©e. Il y a aussi quelques objets que jâai reçus en restitution Ă des gestes que jâai eus, Ă des maladresses que jâai commises et dĂ©posĂ©es chez des personnes que jâai pu blesser ou humilier autrefois, par des paroles que jâai dites, des comportements ou des gestes quâa eus lâhomme que jâĂ©tais Ă ce moment lĂ . Je me sens plein dâhumilitĂ© vis-Ă -vis de ces dĂ©marches. Certaines sont trĂšs libĂ©ratrices et clarifient une situation, elles apaisent des ressentiments, libĂšrent des Ă©nergies nouvelles. Dâautres au contraire sont disqualifiĂ©es et relĂ©guĂ©es au rang de fumisteries, de manĆuvres, voire de manipulations par ceux, dâune part Ă qui la dĂ©marche est proposĂ©e et aussi par celui qui, ayant posĂ© un acte rĂ©prĂ©hensible se comporte comme sâil Ă©tait exemptĂ©s dâavoir Ă se responsabiliser par rapport Ă ses actes. Notre vie est ainsi parsemĂ©e de contentieux qui ne sâapaisent jamais, si en face nous ne rencontrons pas un dĂ©sir rĂ©el de se rĂ©concilier avec soi mĂȘme, ni la volontĂ© de sâamender et de se dĂ©prendre du ressentiment et de la jouissance trouvĂ©e Ă faire mal Ă son tour Ă celui qui nous a fait souffrir et par qui nous avons mal. Le besoin de punir est diffĂ©rent du choix de sanctionner. La sanction est une Ă©tape nĂ©cessaire pour confronter quelquâun avec lâimpact quâa pu avoir son comportement sur autrui, un prĂ©alable pour lui permettre de changer. Sans la reddition de la haine et de la destructivitĂ© des cycles de violences et dâauto-violences souterraines risquent bien de sâinscrire dans des histoires de vie et se poursuivre Ă©ventuellement sur plusieurs gĂ©nĂ©rations. Se rencontrer sans se possĂ©der, se rapprocher sans sâenvahir Par Jacques SalomĂ© Nous ne parlons pas seulement avec des mots, nous nous rencontrons avec des regards, des gestes ou des touchers. Ce qui va donner Ă la relation tout son sens, câest Ă la fois lâintentionnalitĂ© la main qui donne une caresse ou une gifle est la mĂȘme, simplement diffĂ©rence dâintention et dâintensitĂ© ! et le mouvement intĂ©rieur qui nous porte vers lâautre. Il est des gestes, des touchers qui nous agressent ou nous font violences, mĂȘme si lâautre ou lâentourage proche qui les dĂ©posent sur nous, nâen sont pas toujours conscients. Car câest celui qui reçoit le message qui lui donne un sens. Un mĂȘme geste peut retentir, rĂ©sonner sur notre histoire dans un sens positif ou dans un sens nĂ©gatif et catastrophique. Il nous appartient donc de nous respecter et pour cela dâapprendre Ă nous positionner le plus rapidement et le plus clairement possible face Ă celui ou celle que nous pouvons vivre comme agressant au travers de ses conduites ou de ses actes envers nous. La vie sociale comme la vie intime est constamment traversĂ©e de gestes qui font intrusion dans notre intimitĂ©. Gestes dont certains peuvent ĂȘtre sans retentissement grave et relativisĂ©s par un Ă©change et dâautres qui au contraire nous bousculent ou nous dĂ©stabilisent, et qui peuvent nous blesser ou rĂ©veiller dâanciennes blessures, qui vont saigner en nous et nous faire une violence inouĂŻe. Il ne suffit pas, pour faire face Ă des gestes toxiques ou nocifs, de nous Ă©loigner, de nous placer hors de portĂ©e ou de mettre lâautre en accusation, encore faut -il apprendre Ă mettre en place un ensemble dâattitudes et de comportements qui vont nous permettre de nous rĂ©concilier avec lâimage de nous mĂȘmes qui a Ă©tĂ© atteinte, de retrouver confiance en nos ressources, de se rĂ©approprier lâamour et lâestime de soi qui peuvent avoir Ă©tĂ© maltraitĂ©s par des comportements qui nâĂ©taient pas bons pour notre corps, notre vulnĂ©rabilitĂ© ou notre sensibilitĂ©. Au delĂ de paroles, de comportements ou dâattitudes qui peuvent nous agresser, câest surtout par un toucher violent ou inadaptĂ©, quâil soit intentionnel ou le rĂ©sultat dâune maladresse, que nous sommes parfois le plus atteints, le plus violemment interpellĂ©s, car il faut savoir quâun geste vĂ©cu par celui qui le reçoit comme agressif ou dĂ©stabilisant peut rĂ©veiller lâune ou lâautre des blessures archaĂŻques qui sont inscrites dans la mĂ©moire insondable et toujours en Ă©veil du corps. Il sâagit le plus souvent de blessures liĂ©es Ă la trahison, lâinjustice, lâhumiliation ou lâimpuissance. Si notre corps est un formidable Ă©metteurs de signaux positifs ou nĂ©gatifs il est aussi une immenses surface de projection sur laquelle vont se diriger et se jeter des signaux qui seront vĂ©cus comme positifs et dâautres qui seront enregistrĂ©s, par celui qui les reçoit Ă ce moment lĂ , comme puissamment nĂ©gatifs. Quelque soit le degrĂ© dâintimitĂ©, lâintensitĂ© des sentiments partagĂ©s avec quelquâun nous avons besoin de trouver la bonne distance face Ă lui. Une distance qui corresponde Ă notre besoin de sĂ©curitĂ© mais aussi Ă notre libertĂ© dâĂȘtre. Une distance juste, bienveillante, ni intrusive, ni oppressive, quand la prĂ©sence de lâautre, ses attentions, ses gestes vont nous confirmer lâattentivitĂ©, le respect et lâĂ©coute quâil peut avoir Ă notre Ă©gard. Mais il peut se trouver que cette distance soit transgressĂ©e et que nous nous sentons insĂ©curisĂ© ou violentĂ©. Chaque fois que mon mari me prenait dans ses bras, jâavais la sensation dâĂȘtre Ă©touffĂ©e, quâune partie de moi ne mâappartenait plus, nâexistait plus. Il ne donnait pas malgrĂ© ce quâil en disait, il prenait. Je recevais ces gestes comme une imposition, une dĂ©possession Ă partir de laquelle je nâavais plus rien Ă offrir⊠» Quand ma mĂšre me serrait contre elle, en disant âmon amour, mon amourâ, je sentais que je devenais sa chose, que je devais lui appartenir et cela mâangoissait beaucoup. Si je mâĂ©loignais je sentais que je luis faisais de la peine et surtout que je risquais de perdre son amour Ă jamais⊠Aujourdâhui encore un contact physique trop proche me panique⊠» Lors de mon dernier passage Ă lâhĂŽpital, je recevais une piqĂ»re tous les jours, Ă la mĂȘme heure, mais par le fait des congĂ©s et des horaires, trois infirmiĂšres diffĂ©rentes se sont succĂ©dĂ©es durant tout mon sĂ©jour. Avec une, je ne sentais absolument rien, elle Ă©tablissait un contact avec moi, par un mot, un sourire et dâun geste vif semblable Ă une caresse lĂ©gĂšre enfonçait lâaiguille sans me faire aucun mal. Avec une autre, câĂ©tait lâinverse, son contact Ă©tait plus brutal, impersonnel, elle me dĂ©couvrait en arrachant le drap dâun geste violent et je sentais la douleur de lâaiguille et du liquide qui pĂ©nĂ©trait mon ventre⊠Avec la troisiĂšme câĂ©tait plus alĂ©atoire. Une fois je ne sentais rien et le lendemain câĂ©tait douloureux. Je nâai pas rĂ©ussi durant tout mon sĂ©jour Ă trouver une parole, un geste pour modifier le comportement des deux infirmiĂšres qui mâont fait mal ! » Jâaurais tant voulu dire Ă mon pĂšre que la gifle quâil me donnait âpour mon bienâ chaque fois que je lui prĂ©sentais mon carnet scolaire, ne me faisait pas de bien, mâhumiliait et mâinfantilisait⊠» Je nâaimais pas quand le professeur de piano, sâappuyait trop contre moi et posait sa main sur ma cuisse pendant que je faisais mes exercices. A cause de lui, jâai dĂ©testĂ© le piano durant des annĂ©es. Il a fallu longtemps pour que je me rĂ©concilie avec la musique⊠» Il ne sâagit que de quelques exemples parmi les situations innombrables vĂ©cues par des enfants ou des adultes, qui se sont vus imposer un toucher qui nâĂ©tait pas bon pour nous. Jâenseigne depuis des annĂ©es quâil est toujours possible de ârestituerâ sur un mode symbolique Ă lâaide dâun objet, dâun dessin, dâune photo avec un mot dâaccompagnement, une violence reçue. Violence dâun geste quâil nâest pas souhaitable de garder en soi, car elle entretient et peut mĂȘme nourrir le foyer dâune blessure psychique, morale ou physique. Je prĂ©tends que ces ârestitutions symboliquesâ sont trĂšs libĂ©ratoires dâĂ©nergie, quâelles favorisent une restauration de la vivance de notre vie et redynamisent lâamour, la confiance et lâestime de soi. Une restitution symbolique sâappuie sur le ressenti de celui qui sâest senti agressĂ© ou violentĂ© par un geste, un passage Ă lâacte sur son corps, quelque soit lâintentionnalitĂ© de celui qui Ă dĂ©posĂ© ce geste. Câest celui qui reçoit le message qui lui donne un sens. Certains comportements abus sexuels, maltraitances physiques Ă rĂ©pĂ©titions inscrivent des blessures quasi inguĂ©rissables si elles ne font pas lâobjet dâune mise en mots ou dâune mĂ©diation rĂ©paratrice par un symbole. Ces dĂ©marches de restauration, de rĂ©conciliation avec soi mĂȘme me paraissent dâautant plus nĂ©cessaires, que certaines violences primaires, engendrent des comportements dĂ©fensifs et rĂ©actionnels qui sont autant dâauto violences que lâon se fait Ă soi mĂȘme. Auto violence par auto privation repli sur soi, enfermement dans la solitude pour se protĂ©ger, par une mise en maux rĂ©currentes Ă©quivalent Ă un langage pour tenter de dire lâindicible tels des maux de ventre, des infections vaginales, des blocages sexuels, auto violence encore dans le surgissement de somatisations plus graves cancer, kystes ou autres affections profondesâŠ. Quand notre corps absorbe par mĂ©garde ou par erreur un met, un produit toxique, il se dĂ©fend aussitĂŽt en le rĂ©gurgitant, en le ârendantâ en vomissant, en Ă©vacuant ce qui nâa pas Ă©tĂ© bon pour lui. Mais quand il sâagit de gestes toxiques, malsains, nous acceptons malheureusement, de les garder longtemps en nous, enfermĂ©s dans le silence, la culpabilitĂ© ou le ressentiment. Jâinvite chacun Ă se respecter au plus prĂ©s de ses ressentis, Ă sâaffirmer, Ă se positionner en ne gardant pas en lui des gestes, des attouchements, des paroles mĂȘmes qui ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s comme violents ou agressants par son corps ou son esprit. Ainsi trouver la bonne distance est activitĂ© sans cesse remise en question non seulement suivant la nature des gestes reçus mais aussi en fonction de leur retentissement sur notre histoire. Restaurer la paix dans son corps est une dĂ©marche qui peut comporter plusieurs supports. Il y a bien sĂ»r toutes les dĂ©marches centrĂ©es sur la psychothĂ©rapie, les groupes dâĂ©veil, mais aussi les stages de formation portant sur le changement. Toutes ces dĂ©marches nous invitent Ă un travail dâarchĂ©ologie intime pour nous permettre de nous rĂ©concilier avec notre passĂ© et surtout Ă achever les situations inachevĂ©es ou panser les blessures de notre enfance. Pour respecter son corps lâĂ©vidence de la nĂ©cessitĂ© dâun travail sur soi, passera nĂ©cessairement par des approches corporelles dont lâĂ©ventail est aujourdâhui largement connu, allant du yoga, Ă la mĂ©ditation, au tai chi⊠Quelques points de repĂšres pour pouvoir mieux se dire et mieux se faire entendre au quotidien avec lâapproche Dans le couple. Vivre ensemble sur un mĂȘme territoire, partager un espace dâintimitĂ© affective, psychologique et physique risque paradoxalement de rĂ©veiller lâex-enfant qui est en chacun des membres de ce couple ou en amont lâun ou lâautre des parents de lâhomme ou de la femme. En termes de relation, un couple est un champ de conflits, de frictions et de confrontations quasi permanents oĂč vont sâaffronter des forces de cohĂ©sion rapprochement et mise en commun = ce qui rĂ©unit et fait se rencontrer ou se rejoindre et tout ce qui est de lâordre du mĂȘme ou du semblable, du familier. des forces dâĂ©clatement individuation, diffĂ©renciation = ce qui sĂ©pare et ses variantes autour de la confrontation Ă lâautre, Ă lâĂ©tranger et Ă lâinconnu. Vivre en couple dans la durĂ©e câest tenter de partager avec cohĂ©rence et dans lâimprovisation confuse parfois, une double dimension de lâintimitĂ© dâune part une zone dâintimitĂ© commune, partagĂ©e et partageable, et dâautre part des espaces et des temps dâintimitĂ© plus personnelle et rĂ©servĂ©e. Ainsi la communication de couple se jouera-t-elle sur plusieurs registres qui ne se combinent pas toujours. Est ce que mes apports correspondent Ă tes attentes ? Est ce que mes attentes sâajustent ou pas sur tes apports ? Quâest ce qui fait que souvent tu touches en moi une zone si sensible, un point aveugle qui rĂ©veille mes blessures mâirrite et me fait rĂ©agir violemment alors que je me voudrais chaleureux et bienveillant ? » La mise en pratique concrĂšte de la MĂ©thode permet de devenir vigilant Ă ces enjeux et de respecter quelques rĂšgles dâhygiĂšne relationnelle aussi bien avec lâautre quâavec soi-mĂȘme. Ă la longue, ces attentions portĂ©es en direction de la relation aident Ă renforcer, soutenir, les forces de cohĂ©sion du couple et nourrissent les engagements pris dans la durĂ©e tout en tenant compte de lâĂ©volution de chacun. Quelques balises favorisantes. Ăviter de parler sur lâautre. Au lieu de dire Tu devrais laisser pousser tes cheveux ! » se positionner en parlant de soi Ă lâautre, en lui Ă©nonçant son propre point de vue Câest vrai que je te prĂ©fĂšre avec des cheveux longs. » Oser parler de soi et inviter lâautre Ă parler de lui. Au lieu de dire Tu mâas fait passer pour un idiot lâautre soir chez nos amis ! » Pouvoir lui dire Jâai mal vĂ©cu ce que tu as dit lâautre soir sur moi » et lâinviter Ă parler de son vĂ©cu Pourrais-tu me dire ce que tu ressentais quand tu as Ă©voquĂ© ce sujet ?⊠» Tenter de diminuer au lieu de lâentretenir et mĂȘme de lâexacerber lâincroyable distance qui existe parfois entre le style de discours masculin plutĂŽt cĂ©rĂ©bral, gĂ©nĂ©ralisant ou totalisant et le mode dâexpression fĂ©minin plutĂŽt Ă©motif, sensoriel et plus centrĂ© sur le vĂ©cu et le ressenti immĂ©diat. Quand je te demande ce que tu ressens et que tu me rĂ©ponds â âJe pense queâŠâ â je ne me sens pas entendue dans ma demande et la sensibilitĂ© qui lâentoure. Ce qui mâintĂ©resse, me touche et me rapproche de toi, câest dâavoir accĂšs Ă ce que tu Ă©prouves lĂ , au niveau du ventre, de la poitrine et non de la tĂȘte ou des idĂ©es⊠» Tenter dâaccĂ©der au ressenti et au retentissement, Ă ce qui est rĂ©veillĂ© et qui rĂ©sonne chez lâautre, par une invitation directe Ă se dire sur un plan personnel, dans une dimension intime Jâai bien senti que ce que jâai dit ou fait a retentit en toi fortement, je ne sais si tu souhaiterais mâen parler, car cela me permettrait de mâapprocher plus de toi⊠» Oser tĂ©moigner de sa propre histoire, des expĂ©riences de vie structurantes de notre histoire, Ă©voquer et parler de lâenfant, de lâadolescente que nous avons Ă©tĂ©. Ă six ans jâavais tellement peur des fantĂŽmes que jâavais inventĂ© tout un systĂšme de protection autour de mon lit, qui Ă©tait censĂ© me protĂ©ger pour toute la nuit. Au petit matin je me levais tĂŽt pour dĂ©faire les barricades et les dĂ©fenses que jâavais Ă©levĂ©es la veille. Il en reste encore des traces en moi, nâas tu pas remarquĂ© tout le rituel dont je mâentoure au moment du coucher, ce qui semble tâirriter dâailleurs, alors quâil est trĂšs important pour moi !». Accepter que le ressenti, les croyances de lâautre, son imaginaire, lui appartiennent, que nous nâavons ni la responsabilitĂ© dâavoir le mĂȘme, ni celle dâessayer de le modifier, mais seulement la possibilitĂ© dâen faire un terrain dâĂ©changes et de confrontation. Je sais combien tu es parfois gĂȘnĂ© de sentir que je nâaime pas beaucoup ta mĂšre, car il y a beaucoup de choses qui mâirritent chez elle. Et je suis souvent mal Ă lâaise de la complicitĂ© que tu sembles avoir avec mon pĂšre, alors que jâai du mal Ă mâentendre avec lui⊠Mais câest vrai que nous ne sommes pas toi et moi, dans la mĂȘme relation vis-Ă -vis de chacun dâeux ! » Etre sensible au fait que nous nâavons pas les mĂȘmes rythmes, les mĂȘmes attentes et les mĂȘmes zones de tolĂ©rance. Cela ne veut pas dire quâil faut se complaire dans le compromis car celui-ci nâest jamais trĂšs loin de la compromission. Pouvoir mettre des mots non seulement sur les diffĂ©rences mais aussi sur ce qui nous rapproche, - certains diraient apprendre Ă positiver -, peut aider grandement Ă dĂ©passer les innombrables frustrations qui vont surgir au quotidien. Quand tu veux me faire lâamour tout de suite, je suis touchĂ©e de ton impatience, mais parfois irritĂ©e que tu ne prennes pas plus de temps pour me rencontrer, pour me dĂ©couvrir avant, pour Ă©changer, se caresser partout et pas seulement lĂ oĂč tu crois que ce devrait ĂȘtre bon pour moi ! Jâai tentĂ© souvent de te dire combien mon clitoris Ă©tait sensible aprĂšs lâamour et quâil fallait se garder dây toucher, et souvent aussi, je tâai demandĂ©, aprĂšs lâamour de me serrer trĂšs fort et de me laisser un long moment dans lâimmobilitĂ© et le plein de mon propre abandon vers toi⊠» Oser rĂ©actualiser ses engagements. Nous Ă©voluons et nous changeons le plus souvent grĂące Ă lâautre mais pas toujours dans le sens oĂč celui-ci le souhaiterait. Je ne suis pas le mĂȘme homme aujourdâhui, que celui que tu as Ă©pousĂ© il y a 10 ans. Jâai grandi, en quelque sorte, et jâai peut-ĂȘtre moins besoin de mâappuyer sur toi, ce qui semble tâinquiĂ©ter et te faire craindre que je puisse mâĂ©loigner de toi. Ce nâest pas ce que je ressens, au contraire⊠» Avec les enfants LâarrivĂ©e dâun enfant est lâĂ©quivalent dâun tremblement de terre dont les secousses sont parfois subtiles et indirectes. Câest un Ă©vĂ©nement qui va obliger Ă une rĂ©organisation de la relation de couple. Passer de deux Ă trois va demander Ă chacun une dĂ©marche de dĂ©centration et de clarification de sa position et un rééquilibrage des rĂŽles homme/femme, mari/Ă©pouse, papa/maman, pĂšre/mĂšre, professionnel/professionnelle. LâhabiletĂ© des enfants est, nous le savons, de rĂ©activer Ă tout moment lâex-enfant qui est en nous et donc de nous dĂ©stabiliser, de nous dĂ©centrer de notre position dâadulte, dâentretenir le rĂ©actionnel en nous tendance Ă agir et rĂ©agir au dĂ©triment du relationnel possibilitĂ© de rester consistant dans le lien et lâĂ©change sans surenchĂ©rir en accentuant les rapports de force ni sâeffondrer ou se culpabiliser. Par ailleurs leur crĂ©ativitĂ© Ă©tonnante pour rĂ©veiller nos peurs et nos angoisses, va faire que nous allons intervenir ou faire surtout mĂȘme si nous nous en dĂ©fendons par rapport Ă ces peurs et non pour leurs besoins et attentes rĂ©elles, Ă eux. Un peu plus tard ils pourraient dâailleurs apprendre Ă se dĂ©gager de cette emprise en osant nous dire Maman si tu as peur quand je sors le soir, il va falloir faire quelque chose pour tes peurs, car le fait de les dĂ©poser sur moi ne mâaide pas et mĂȘme, me met en difficulté⊠» Papa, il se peut quâavec mes mauvais rĂ©sultats scolaires je rĂ©active le souvenir de tes propres difficultĂ©s scolaires et les humiliations que tu as subies, mais je ne peux rien pour tenter de rĂ©parer toutes cela propres blessures Ă ta place. Je ne suis que ton fils et je ne peux pas tout pour toi. Il va falloir que tu te confrontes Ă tes propres dĂ©mons, sans compter sur moi. Notre relation en sera dâailleurs sĂ»rement allĂ©gĂ©e et moins tumultueuse ». Avec les enfants avec les adultes aussi se rappeler que derriĂšre toute question il y a une autre interrogation que celle qui est mise en avant, une demande implicite ou une attente non formulĂ©e directement. PlutĂŽt que de leur poser des questions, il serait prĂ©fĂ©rable de les inviter Ă se dire par une invitation ouverte Je ne sais si tu as envie de me parler de ce qui sâest passĂ© pour toi en classe aujourdâhui ». Je te vois sursauter chaque fois que le tĂ©lĂ©phone sonne et te prĂ©cipiter. Si tu pouvais mâen dire un peu plus, cela mâĂ©viterait de faire des gaffes ou de raccrocher quand lâautre au bout du fils est déçue que ce soit moi ! » Ne pas confondre sentiment et relation. Je tâaime et mon amour pour toi nâest pas remis en cause par ce que tu as fait ou dit et qui peut me gĂȘner, mâirriter ou me blesser mĂȘme. Mais câest important pour moi de te dire que je suis vraiment en colĂšre quand je vois comment tu tâes comportĂ© ». Une des façons de diffĂ©rencier le registre des sentiments et celui de la relation est de pouvoir renoncer Ă recourir systĂ©matiquement Ă lâexpression âJâaimerais queâŠâ. Eviter ce genre de formulation nâinduit pas lâenfant Ă amalgamer la rĂ©fĂ©rence Ă lâaffectif et les enjeux de la relation et ne lâentraĂźne pas Ă penser quâil sera plus aimĂ© sâil sâexĂ©cute ou moins aimĂ© sâil nâobĂ©it pas. Jâaimerais que tu prennes ta douche. Jâaimerais que tu arrĂȘte dâembĂȘter ta sĆur. Jâaimerais que tu Ă©teignes cette foutue tĂ©lĂ©vision devant laquelle tu es scotchĂ© depuis trois heures ! » Apprendre Ă leur faire des demandes claires, prĂ©cises et fermes et les renouveler autant de fois quâil est nĂ©cessaire sans culpabilisations, accusations, comparaisons ou reproches. Je te demande de prendre ta douche, de faire tes devoirs et jâinsisterai autant de fois quâil le faudra, jusquâĂ lâexiger. Mais quand je suis dans lâexigence, cette maniĂšre de dire et de faire, cela nous infantilise tous les deux. Ce nâest pas ce type de relation que jâai envie dâavoir avec toi, jusquâĂ 18 ans ! » Apprendre Ă poser des interdits clairs, prĂ©cis et les renouveler autant de fois quâil est nĂ©cessaire, sans entrer dans la plainte, le chantage, la menace ou la culpabilisation, en ne cherchant pas Ă tout expliquer ni Ă justifier le moindre de ses refus. Je vis trĂšs mal quand tu mâempruntes des sous vĂȘtements ou ma lingerie, pour aller au collĂšge. Je suis dâaccord pour tâen prĂȘter ou faire des essais le dimanche ou quand nous sommes en vacances, mais pas pour que tu les portes Ă lâextĂ©rieur de la maison» Inutile dâentrer dans les dĂ©tails et dâen dire plus sur les motifs du dĂ©saccord. Ne pas confondre sanction et punition. La sanction est la rĂ©ponse adaptĂ©e Ă une transgression. Elle est adaptĂ©e dans le sens oĂč elle tombe au nom dâun interdit, dâune loi, en rĂ©fĂ©rence Ă un rĂšglement intĂ©rieur ou un code posĂ© en dehors et au-delĂ de celui qui prononce la sanction. En roulant Ă 100 km/h en agglomĂ©ration, je prends le risque dâĂȘtre arrĂȘtĂ©, de payer une amende et de me faire enlever des points Ă mon permis de conduire ». La sanction peut ĂȘtre une rĂ©ponse Ă©noncĂ©e dans un but de rĂ©paration des dommages causĂ©s. Lâobjet que tu as au supermarchĂ© du coin, nous allons le ramener et le payer avec ton argent de poche⊠» Pour les dĂ©gĂąts que tu as causĂ©s sur les murs de la classe je te demanderai de venir mercredi aprĂšs-midi pour faire les nettoyages nĂ©cessaires ». La punition câest la tentation dâajouter une contrainte supplĂ©mentaire Ă la sanction. Câest une intervention plus arbitraire, Ă©noncĂ©e sans une rĂ©fĂ©rence tierce, et qui procure une certaine jouissance Ă celui qui prononce le chĂątiment Puisque tu as volĂ©, tu seras privĂ© dâargent de poche ! » Ce qui nâaidera pas du tout lâenfant à ⊠ne pas voler ! Accepter de nĂ©gocier avec soi mĂȘme pour entendre oĂč se situent nos propres prioritĂ©s, plutĂŽt que de tomber dans un harcĂšlement Ă rĂ©pĂ©tition autour de demandes ou de refus. Ce qui me semble urgent actuellement câest de te demander de faire ta toilette, de tâhabiller et de prendre ton petit dĂ©jeuner. Je prĂ©fĂšre renoncer Ă te faire rĂ©viser tes leçons et Ă te demander de cirer tes chaussures⊠» Ne pas confondre leurs besoins qui doivent ĂȘtre satisfaits ou comblĂ©s Ă court ou moyen terme et leurs dĂ©sirs qui eux, peuvent ĂȘtre entendus, valorisĂ©s, sans les disqualifier ou tenter de les dĂ©valorisĂ©s en faisant appel Ă des arguments en rapport avec la rĂ©alitĂ©. Leur apprendre Ă mieux diffĂ©rencier le dĂ©sir qui est dans lâimaginaire de celui qui lâa, et sa rĂ©alisation qui lâinscrit dans la rĂ©alitĂ©. Jâai bien entendu ton dĂ©sir dâavoir une moto, je ne vais pas rĂ©pondre Ă ce dĂ©sir, mais tu peux me dire ce que toi tu penses faire dĂšs maintenant pour la rĂ©alisation de ce dĂ©sir, qui pourra se concrĂ©tiser dans dix-huit mois quand tu seras en Ăąge de passer le permis moto ! ». Pouvoir les accompagner dans leur vĂ©cu quand ils affrontent des situations imprĂ©visibles ou atypiques violences, rencontres malsaines ou quâils se laissent entraĂźner Ă des comportements dĂ©viants prise de drogue, racket, agressions. Je souhaite que tu puisses me dire, ce qui sâest passĂ©, ce qui tâas entraĂźnĂ© Ă faire cela, ce que tu as Ă©prouvĂ© ou ce qui a traversĂ© ton esprit⊠Ce nâest pas ce que tu as fait qui me mobilise mais comment tu lâas vĂ©cu ! » Ne pas confondre la personne et le comportement. Ce sont tes rĂ©sultats scolaires nĂ©gatifs qui mâangoissent et dĂ©clenchent une rĂ©action de colĂšre en moi. Je ne te confonds pas avec tes rĂ©sultats, je ne te vois pas comme quelquâun de nĂ©gatif que jâai envie de rejeter ». Renoncer Ă chercher le pourquoi, lâexplication dâun acte, dâun comportement ce qui entraĂźne le plus souvent des justifications ou des mensonges pour mieux entendre que les comportements sont des langages avec lesquels un enfant tente de dire lâindicible. Je ne sais pas ce qui sâagite en toi, ni ce que tu tentes de dire, et Ă qui tu veux le dire, quand je te vois te ronger les ongles, mais ce doit ĂȘtre sacrement important, quand je vois mesure toute lâĂ©nergie et la tĂ©nacitĂ© avec lequel tu le fais ! » Tenter dâentendre le langage des maux avec lesquels les enfants expriment lâindicible. Jâai remarquĂ© que chaque fois que je mâabsentais plusieurs jours, ton corps se mettait en difficultĂ© et en souffrance en tombant, en se cassant un doigt, en se coupant. Sâil pouvait mettre des mots peut ĂȘtre serait il possible dâĂ©viter de le crier avec des maux ! » Il ne sâagit pas de faire avec nos enfants des interprĂ©tations pseudo psychologiques, mais de les sensibiliser au fait quâils disposent pour tenter de se dire, dâune plus grande variĂ©tĂ© de langages quâils ne lâimaginent. Dans le monde du travail Se rappeler que travailler huit heures par jour, câest vendre autant de temps de sa vie chaque jour. La question centrale nâest pas tant de savoir combien je vends cette vie, mais comment ? Sur ce plan du comment, des conditions et de la maniĂšre dont nous vendons du temps de notre vie nous nous y prenons souvent bien mal. Il y a beaucoup de âviolences larvĂ©esâ directes ou indirectes dans le monde du travail. Ce qui use, fatigue et Ă©puise, ce sont les rĂ©pĂ©titions, les malentendus et les maladresses qui sâenchaĂźnent Ă partir des mĂȘmes scĂ©narios, souvent interchangeables quelles que soient les situations. Le respect de quelques rĂšgles dâhygiĂšne relationnelle, la mise en pratique de quelques outils Ă©charpe relationnelle, visualisation, symbolisation favorisent des Ă©changes plus fluides ou moins toxiques et surtout moins Ă©nergĂ©tivores. PrivilĂ©gier la communication directe et ne pas entretenir la communication indirecte. Si vous me parlez de ce quâa fait ou dit votre collĂšgue, je me sens dĂ©munis et ne souhaite pas entrer en matiĂšre sur ce sujet qui ne concerne pas notre relation. Si vous me parlez de vous, de votre ressenti par rapport Ă ce qui sâest passĂ©, il me semble que je peux vous Ă©couter et peut-ĂȘtre voir avec vous ce que vous pourriez faire pour sortir de votre malaise ou faire Ă©voluer la situation⊠» Apprendre Ă ne pas mĂ©langer les niveaux relationnels et Ă se positionner face Ă chacun de ces niveaux. La communication en entreprise est rendue dĂ©licate sinon difficile, par le fait que 4 niveaux sont sans cesse en interdĂ©pendance et nâarrivent pas toujours Ă se combiner harmonieusement. le niveau fonctionnel faire bien ensemble Jâai le dĂ©sir de pouvoir mâappuyer sur vos compĂ©tences et votre expĂ©rience et en mĂȘme temps celui de sentir que pouvez vous appuyer sur mes ressources⊠» le niveau hiĂ©rarchique pouvoir ĂȘtre bien Ă lâintĂ©rieur dâun rapport de force qui ne nous est pas toujours favorable Je suis plus Ă lâaise dans une relation de collaboration dans laquelle je peux avoir des initiatives que dans une relation dâexĂ©cution dans laquelle je nâutiliser quâune toute petite partie de mes ressources⊠» le niveau inter relationnel ĂȘtre bien avec lâautre Me sentir bien avec vous signifie que je ne me sens pas jugĂ©, dĂ©valorisĂ© ou comparĂ©, mais reconnu et acceptĂ© au plus prĂ©s de ce que je sens⊠» le niveau intra relationnel ĂȘtre bien avec soi mĂȘme Je ne remets pas en cause votre compĂ©tence, mais je ne me sens pas Ă lâaise avec vous. Certaines remarques que vous avez faites il y a quelque temps, rĂ©veillent mes doutes et me paralysent. Si je commence Ă vous identifier Ă mon pĂšre, ce nâest plus un collaborateur que vous avez en face de vous mais un petit garçon paniquĂ© qui voudrait tellement bien faire quâil va se planter Ă tous les coups ». JâapprĂ©cie beaucoup votre personne mais je vis mal quand vous faite intrusion dans mes dossiers et que vous prenez des dĂ©cisions sans mâen informer ». Ne pas confondre le oui dâaccord et le oui dâengagement. Quand nous avons Ă©voquĂ© ce projet il y deux mois, je vous ai bien dit que jâĂ©tais dâaccord sur le principe pour Ă©tudier le dossier et envisager une rĂ©alisation Ă©ventuelle, mais je ne vous ai pas confirmĂ© cet accord, je ne me suis pas engagĂ© Ă le rĂ©aliser ». Toute proposition, toute suggestion mĂ©rite dâĂȘtre entendue et recueillie, ce qui ne veut pas dire quâelle sera acceptĂ©e. Câest important pour moi de sentir que ce que jâai dit nâest pas tombĂ© dans le vide, mĂȘme si pour lâinstant il ne vous est pas possible de lâaccepter ». Faire une demande ouverte qui ne soit pas une exigence dĂ©guisĂ©e câest prendre le risque que la rĂ©ponse de lâautre ne me soit pas favorable. En ne mâidentifiant pas Ă la demande, je ne mâidentifie pas non plus Ă la rĂ©ponse. Souvent quand je faisais une demande et quâelle Ă©tait rejetĂ©e, jâavais le sentiment que câĂ©tait moi qui Ă©tais rejetĂ© ! » Faire circuler une information nâest pas communiquer. Je croyais parce que jâavais dit ou remis une note, que lâautre avait entendu et Ă©tait dâaccord, suivant le principe â "qui ne dit mot consent !" â » Aujourdâhui je vĂ©rifie dâabord Quâavez-vous entendu dans ce que jâai dit, quelle est votre position par rapport Ă ce point ou cette question ? » Au delĂ des faits, des paroles Ă©noncĂ©es, ce qui est important au fond, câest surtout comment ces faits ont Ă©tĂ© vĂ©cus, comment ces paroles ont Ă©tĂ© entendues. Jâai besoin de vous dire comment jâai entendu ce que vous avez dit et surtout ce que vos propos ont touchĂ© en moi ». Autant que faire se peut, tenter de respecter les besoins relationnels de chacun des membres dâune mĂȘme Ă©quipe besoin de se dire, dâĂȘtre entendu, valorisĂ©, reconnu, dâavoir une intimitĂ© et de pouvoir exercer une influence mĂȘme minime sur lâenvironnement immĂ©diat. Avec soi mĂȘme. En dĂ©couvrant que câest avec nous-mĂȘmes que nous passons lâessentiel de notre vie, nous pouvons prendre un peu de temps pour nous accorder de lâattention, de la bienveillance et du respect. Accepter dâĂȘtre un bon compagnon pour soi, câest apprendre Ă se positionner en son nom, avec ses propres mots, ses valeurs ou ses croyances ne pas se laisser dĂ©finir par les autres câest pouvoir sâaffirmer se confronter plutĂŽt que de sâaffronter, pour marquer les diffĂ©rences et les points de convergences, câest prendre soin de ses propres besoins relationnels, au lieu dâattendre ou dâespĂ©rer que lâautre les prenne en charge câest le dĂ©but de lâautonomie relationnelle et affective. Renoncer Ă lâaccusation de lâautre et Ă lâauto dĂ©valorisation. Il y a encore quelques mois, jâoscillais entre deux raisonnements dâune part je pensais que câĂ©taient aux autres de changer, dâarrĂȘter de mâen vouloir et dâautre part je me disqualifiais en permanence, pensant que je nâĂ©tais pas Ă la hauteur, que je nây arriverais pas⊠» Accepter de dĂ©couvrir que nous sommes toujours trois dans une relation lâautre, la relation et moi mĂȘme. Quand jâai compris cela, jâai pris conscience que jâĂ©tais bien responsable de ce que je ressentais, de ce que jâĂ©prouvais dans telle ou telle situation. Jâai appris Ă me responsabiliser, Ă assumer ce qui se passait en moi ». Toute dĂ©marche de changement suppose un travail dâarchĂ©ologie personnelle sur son enfance, sur sa famille avec une Ă©ventuellement remise en cause de son passĂ©. Jâai pu dire Ă mon frĂšre combien je lâavais dĂ©testĂ© et que jâavais mĂȘme souhaitĂ© sa mort quand il est nĂ©. Jâavais dâun seul coup le sentiment quâil prenait toute la place dans la maison, que je nâĂ©tais plus rien ». Pouvoir dĂ©passer le conflit entre besoin dâaffirmation et besoin dâapprobation, Le jour oĂč jâai pu dire Ă mon mari que je partais huit jours en vacances toute seule, pour me retrouver un peu, jâai compris trois choses importantes - que je nâaurais pas son approbation - que je lui faisais de la peine - que câĂ©tait essentiel pour moi dâaccepter ce constat ! » Avec nos parents. Devenus adultes nous dĂ©couvrons que nous sommes toujours vus comme des enfants qui ont grandis certes par nos parents. Ils continuent gĂ©nĂ©ralement Ă vouloir nous prodiguer des soins et des conseils sous diverses formes et Ă dĂ©verser sur nous leurs attentes angoissĂ©es nous concernant. Nous les aimons et cependant nous conservons avec eux beaucoup de contentieux liĂ©s dâune part Ă quelques situations inachevĂ©es de notre enfance et dâautre part Ă une Ă©volution, Ă des croyances diffĂ©rentes sur de nombreux points, Ă des valeurs qui ne sont plus les mĂȘmes, Ă des comportements parfois opposĂ©s face Ă lâĂ©ducation des enfants, aux choix professionnels, aux engagements politiques ou des choses plus triviales ou prosaĂŻques qui font le quotidien, comme le choix de tel frigidaire ou de telle voiture, sur la vĂȘture des enfants, leur scolaritĂ©, la façon de se tenir Ă table etc. Pouvoir parler, Ă©changer, mettre en commun avec ses parents est toujours une aventure risquĂ©e, car ils se sentent responsables de notre bien ĂȘtre, impliquĂ©s par notre rĂ©ussite ou nos Ă©checs, concernĂ©s par notre bonheur et surtout par tout ce qui peut remettre en cause cette vision idyllique de la vie ou leur image de âbons parentsâ. Tenter de partager nos interrogations, nos doutes ou quelques unes de nos pĂ©ripĂ©ties sentimentales ou autres de notre vie, câest les inquiĂ©ter, les dĂ©stabiliser ou rĂ©veiller quelques culpabilitĂ©s secrĂštes qui vont les assaillir et gĂącher leur vieillesse. Je voudrais tellement parler avec mon pĂšre de ce qui mâarrive avec mon ami, mais je le sens si vulnĂ©rable. Jâai peur quâil sâeffondre ou se mette en colĂšre en me disant quâil mâavait assez prĂ©venu. Alors je lâapprivoise, je lui pose des questions indirectes, je donne des exemples me concernant comme si câĂ©taient ceux dâune amie. LĂ il peut mâentendre et mĂȘme me donner des conseils trĂšs utiles ». Utiliser la contextualisation. Câest une façon dâactualiser notre vĂ©cu en replaçant les faits dans le contexte historique oĂč ils sont survenus. Pouvoir dire Ă nos parents dâaujourdâhui, que câest Ă lâhomme ou Ă la femme quâils Ă©taient Ă 30 ou 35 ans quand nous avions 10 ans, que nous nous adressons en fait. Mettre des mots sur tout ce qui a Ă©tĂ© retenu, refoulĂ© ou dĂ©placĂ©, nous permet souvent de les rencontrer et de changer la relation. On ne peut changer nos parents, mais on peut changer la relation que nous avons avec eux. Prendre le risque de la confrontation. Il ne sâagit pas de sâaffronter, de vouloir convaincre, mais seulement de dire ce que nous sommes devenus aujourdâhui. Le jour oĂč jâai pu dire Ă ma mĂšre que je renonçais Ă me marier, aprĂšs deux ans de fiançailles, jâai compris que je nâaurais pas son approbation, que je blessais tout un rĂȘve et que jâĂ©tais dĂ©munie pour lâaider Ă faire le deuil de ce gendre idĂ©al quâelle mâavait trouvĂ© ». Veiller Ă confirmer que le lien existe toujours, que ce lien ne nous attache pas, mais quâil nous relie et quâil peut ĂȘtre alimentĂ© par des messages positifs. Sâil est nourri saturĂ© de reproches, de culpabilisation, dâinjonctions de tous les enjeux du SystĂšme alors il sâappauvrit, se blesse, devient moins fiable. Je me sens ta fille et je te vois bien comme mon pĂšre. Peut-ĂȘtre as tu remarquĂ© que depuis quelque temps, je te renvoie systĂ©matiquement ce qui nâest pas bon pour moi venant de toi. Mais as-tu aussi relevĂ© que jâamplifiais tout le bon, que je confirmais les bons moments passĂ©s ensemble ? » Confirmer que la relation dâaujourdâhui a besoin de rĂ©ciprocitĂ©. Cela veut dire que je peux te parler, Maman, comme Ă une femme, avec la femme que je suis ! Que je peux avoir, Papa, des points de vue dâadulte qui sont diffĂ©rents des tiens, sans que tu te sentes pour autant un mauvais pĂšre, ni penser que tu as Ă©chouĂ© avec moi⊠» Ăviter de remettre en cause leurs valeurs et leurs croyances. Je sais, Maman, que tu es contre lâavortement. Câest pour cela que je nâai pu tâen parler Ă lâĂ©poque oĂč jâai vĂ©cu le mien. Je savais que jâallais blesser tes convictions religieuses. Aujourdâhui le fait de pouvoir tâen parler, de te dire comment jâai vĂ©cu cet Ă©vĂ©nement, ce quâil a reprĂ©sentĂ© pour moi sans me sentir jugĂ©e ou rejetĂ©e me soulage, me rapproche de toi». Se donner les moyens dâĂ©changer, de partager avec eux, quand nous approchons dâun Ăąge oĂč il leur est arrivĂ© quelque chose dâimportant. En Ă©tablissant des reliances, des ponts ou des passerelles entre un Ă©vĂ©nement de notre vie et de la leur au mĂȘme Ăąge, nous pouvons mieux entendre combien nous sommes parfois des enfants fidĂšles, porteurs de loyautĂ©s invisibles et tenaces. Jâai dĂ©couvert que jâai fait une fausse couche, au mĂȘme Ăąge que tu avais, toi, quand tu as quittĂ© Papa⊠» Câest avec nos parents quâil nous appartient de faire preuve de vigilance et mĂȘme dâindulgence ou de patience si nous voulons vraiment Ă©viter de se nous heurter ou dâentretenir quelques uns des autosaboteurs qui polluent notre vie. En particulier en les invitant de ne plus pratiquer âlâappropriationâ, quand ils sâemparent de nos propos comme sâil sâagissait de reproches, quâils se rendent responsables de ce qui sâest mal passĂ© ou pas passĂ©, quâils sâimaginent automatiquement que câest Ă cause dâeux que nous avons fait ceci ou cela, que nous avons divorcĂ© ou Ă©chouĂ© dans tel ou tel domaine. Papa quand je tente de mettre des mots sur ce que jâai vĂ©cu avec toi, ce nâest pas une accusation ou une mise en cause de ta personne. Si tu prends tout ce que je dis comme une attaque, je ne peux plus rien dire, je suis bĂąillonnĂ©e, interdite de paroles ! » Nous pouvons aussi passer Ă une proposition concrĂšte Lorsque je te parle, je te demande simplement de mâĂ©couter⊠je nâattends pas de toi une rĂ©ponse, une solution ou une justification, mais juste ton Ă©coute et si possible lâexpression de ton ressenti du moment ». Grandir Par Isa Luna Sous le soleil de mon plus bel Ă©tĂ©, je me sens belle comme jamais je ne lâai Ă©tĂ©. Jâai prĂ©fĂ©rĂ© tourner la page sur mes douleurs dâhier, admirer lâarc en ciel et respirer le bon air. Sur la base de relations EspĂ©rentisistes*, jâai pris le parti dâune vision trĂšs optimiste pour devenir libre et maĂźtre de mon destin et faire jaillir mes richesses comme mon propre butin. Ătre pleinement conscient des Ă©vĂ©nements, permet de rompre le cycle stĂ©rile des enchaĂźnements en restituant le mal qui nous vient du passĂ© et en construisant lâavenir pour mieux se dĂ©passer. Il faut apprendre Ă se faire respecter. En aucun cas ne laisser lâautre nous Ă©tiqueter. Se positionner et parfois oser refuser, faire des demandes claires sans tenter de ruser. Vient le temps du âDonnerâ dans la gĂ©nĂ©rositĂ©, sans calcul, dans lâabondance et la gratuitĂ©, puis celui du âRecevoirâ sans culpabilitĂ©, amplifiĂ© par la magie et la crĂ©ativitĂ©. Il est important dâĂȘtre bienveillant et Ă lâĂ©coute de ses besoins, de sâaimer soi-mĂȘme, et ses dĂ©sirs en prendre soin, pour aimer lâautre, sans chercher Ă rĂ©parer ou combler, mais au contraire, dĂ©couvrir la joie dâaimer sans trembler. Toute relation doit ĂȘtre par essence vivante. Il faut la nourrir et apporter de nous le meilleur, de lâautre, accueillir tout ce qui est beau et vient du cĆur et faire de chaque rencontre une chapelle ardente. Tout un chacun, pour grandir, doit vivre dans lâinstant prĂ©sent, ĂȘtre centrĂ©, libĂ©rer de lâĂ©nergie, ici et maintenant, dire âMERCI Ă LA VIEâ et ne plus courir aprĂšs le bonheur en vain et prĂ©server un lien avec lâUnivers, le Merveilleux et le Divin. * allusion Ă la MĂ©thode proposĂ©e par Jacques SalomĂ©. Ă propos des outils de la MĂ©thode Par Jacques SalomĂ© Ănergie SpĂ©cifique Pour une Ăcologie Relationnelle Ă lâEssentielle. Quâest ce que lâĂ©charpe relationnelle ? Câest un des outils les plus connus de la MĂ©thode Sa signification aisĂ©e Ă saisir et son maniement pratique en font un instrument trĂšs opĂ©rationnel. LâĂ©charpe relationnelle vise Ă clarifier les enjeux rĂ©els dâun Ă©change, lorsque celui paraĂźt complexe Ă lâun ou lâautre des protagonistes. Elle est un support concret qui favorise des ajustements indispensables pour permettre une mise en commun oĂč chacun des interlocuteurs peut Ă la fois se dire et ĂȘtre entendu. Cela permet aussi de montrer que chacun est responsable de son bout de la relation. LâĂ©charpe est une forme de mĂ©taphore vivante qui aide Ă matĂ©rialiser ou visualiser par un foulard, une Ă©charpe, un bout de ficelle le lien durable ou ponctuel qui existe entre deux personnes qui veulent communiquer, câest-Ă -dire mettre en commun. Avec lâĂ©charpe qui sera tenue par chacun des interlocuteurs en prĂ©sence lâenseignant et lâenseignĂ©, deux Ă©lĂšves, un enseignant et un parent, nous montrons que toute mise en commun se fait Ă partir dâun discours verbal soutenu par un discours moins visible de type non verbal dans lesquels vont circuler diffĂ©rents messages. Le message Ă©mis peut ĂȘtre clair description dâun fait, dâune idĂ©e, dâun ressenti actuel mais il peut Ă©noncer aussi un retentissement liĂ© Ă une image de soi, au passĂ© et rĂ©veiller des blessures anciennes par ce qui se dit. Les messages Ă©mis peuvent ĂȘtre aussi paradoxaux, confus, contradictoires. Ils peuvent comprendre diffĂ©rents niveaux et registres et ĂȘtre porteurs de significations trĂšs diffĂ©rentes. Il ne suffit pas quâun message soit Ă©mis, encore faut-il quâil parvienne jusquâĂ son destinataire. Un message circule dans la direction de celui Ă qui il sâadresse au travers dâune relation. Câest cette relation que reprĂ©sente lâĂ©charpe. Autrement dit, une relation est semblable Ă un canal, un pont, une passerelle dans ou sur lesquels vont circuler en Ă©vitant de se tĂ©lescoper si chacun parle en mĂȘme temps des messages. Des messages qui seront reçus ou rejetĂ©s, amplifiĂ©s ou disqualifiĂ©s, confirmĂ©s ou ignorĂ©s par celui Ă qui ils sâadressent. LâĂ©charpe relationnelle permet de mieux conscientiser que chacun des protagonistes dâun Ă©change est engagĂ© dans une double responsabilitĂ© celle liĂ©e Ă la nature positive ou nĂ©gative des messages quâil envoie comment sâexprime-t-il ? Avec des remarques volontairement blessantes, en ne mĂąchant pas ses mots, ou en veillant Ă ne pas prendre lâautre pour une âpoubelleâ ou un dĂ©potoir ? celle liĂ©e Ă la façon dont il reçoit les messages et ce quâil en fait. Se dynamise-t-il avec ? Se blesse-t-il ou se disqualifie-t-il ? Car câest celui qui reçoit le message qui lui donne un sens positif ou nĂ©gatif. A partir de lâĂ©charpe relationnelle vont sâĂ©noncer, se dĂ©cliner ou sâajuster diffĂ©rentes rĂšgles dâhygiĂšne relationnelle qui nourriront lĂ aussi de façon constructive la relation au lieu dâen saboter les possibles. Les enfants adhĂšrent spontanĂ©ment Ă la mise en Ćuvre de cette visualisation, car cela leur permet de ne pas se sentir confondu avec les comportements, les manques ou les actes quâils produisent. Le bĂąton de parole. Surtout utilisĂ© en situation de groupe classe, famille nombreuse, lieu professionnel⊠Il sert Ă rĂ©gulariser lâordre et les temps de parole de chacun. Dans chaque classe, chaque groupe, il existe toujours des âtĂ©norsâ qui monopolisent lâattention ou qui ont plus de facilitĂ©s pour prendre la parole. Le bĂąton de parole invite Ă une meilleure rĂ©partition des prises de parole, en offrant la possibilitĂ© Ă ceux qui ont du mal Ă sâexprimer de le faire Ă leur rythme. Un morceau de bois, une cuillĂšre en bois, ou tout autre objet facilement prĂ©hensible peut constituer un bĂąton de parole qui sera reconnu et choisi comme tel par ceux qui veulent lâutiliser pour symboliser Ă la fois le dĂ©sir de parler et celui dâĂȘtre entendu. Ainsi lâenfant qui veut sâexprimer peut rĂ©clamer le bĂąton et se sĂ©curiser suffisamment avec pour prendre le risque de parler. Il signifie ainsi son envie de se dire et son besoin dâĂȘtre entendu. Celui qui prendra le bĂąton de parole ensuite, ne pourra pas parler sur celui qui vient de sâexprimer, mais sera invitĂ© Ă parler de lui. La visualisation et la symbolisation. Dans la pratique de la MĂ©thode la visualisation et la symbolisation sont deux mĂ©diations essentielles auxquelles il est souvent fait appel. Leur emploi tient au constat que les mots sont nĂ©cessaires et indispensables pour communiquer, mais quâils sont insuffisants pour crĂ©er, nourrir, dynamiser une relation de durĂ©e et surtout une relation dâapprentissage et de formation. Leur usage nâest pas une fin en soi. Ils font partie des moyens et des dispositifs de facilitation qui visent Ă soutenir, Ă renforcer et Ă amplifier au delĂ des mots, les autres langages et modes dâexpression dont nous disposons. La visualisation. Câest une façon concrĂšte de reprĂ©senter Ă lâaide dâun objet, ce dont on parle. Visualiser ce sera par exemple reprĂ©senter un dĂ©sir ou un sentiment. Sâil nous paraĂźt central, on pourra choisir un bel objet tel quâune pierre prĂ©cieuse ou une matiĂšre rare, qui tĂ©moignera de la valeur et de lâimportance quâoccupe ce dĂ©sir ou ce sentiment dans la vie de celui qui lâexprime. Visualiser une peur, ce sera inviter un enfant ou un adulte Ă la reprĂ©senter et Ă la rendre visible par lâintermĂ©diaire dâun objet plutĂŽt repoussant par lâapparence, sa couleur, sa consistance. Les enfants utilisent spontanĂ©ment des araignĂ©es ou des monstres en plastique pour apprivoiser leurs peurs et dĂ©couvrir ainsi que derriĂšre toute peur il y a un dĂ©sir. La visualisation favorise la diffĂ©renciation, elle permet de ne pas entretenir collusion et confusions qui sont frĂ©quentes dans un Ă©change entre la personne et le comportement, la personne et le problĂšme. Je ne veux pas ĂȘtre confondu avec mon retard qui te mets en colĂšre - pour me diffĂ©rencier de mon comportement qui tâirrite, je te le montre - voici mon retard et pour ne pas que je te confonde avec ta colĂšre qui concerne mon retard, je tâinvite Ă la reprĂ©senter. Cela nous permettra Ă tous les deux de ne pas ĂȘtre identifiĂ©s au comportement qui gĂȘne lâautre » Un exemple de visualisation simple sera de prendre un objet qui reprĂ©sentera les difficultĂ©s scolaires dâun enfant, pour lui montrer que notre malaise, notre irritation est liĂ© Ă ses difficultĂ©s et non Ă lui et que nous ne mĂ©langeons pas les deux rĂ©alitĂ©s. Dans le cadre dâune classe, dâune formation ou dâune sensibilisation Ă la MĂ©thode la visualisation des enjeux dâune situation ou dâun problĂšme prĂ©sentĂ© pourra ĂȘtre pratiquĂ©e en choisissant, non pas objets mais des personnes volontaires qui accepteront dâĂȘtre choisies pour participer Ă des mises en scĂšne qui vont permettre Ă chacun de sâidentifier et de mieux se repĂ©rer. Pour reprĂ©senter par exemple les diffĂ©rentes formes dâamour que sont le don dâamour, le besoin dâamour, lâamour idĂ©alisĂ© ou de consommation etc. Pour reprĂ©senter aussi les rapports quâentretiennent entre eux le besoin dâapprobation et le besoin dâaffirmation qui sont prĂ©sents chez chacun. Les dĂ©marches symboliques. Les symbolisations correspondent Ă lâensemble des faits, des gestes, des actes, des dĂ©marches ou des rituels que nous pouvons imaginer, inventer, entreprendre en conscience et accomplir en leur attribuant une visĂ©e dâamĂ©lioration, dâassainissement et de soin de nos relations aux autres ou Ă nous-mĂȘmes. Les symbolisations concernent des faits, des Ă©vĂ©nements de la vie qui nâont pas donnĂ© lieu Ă reconnaissance ou considĂ©ration â qui ont mĂȘme Ă©tĂ© le plus souvent banalisĂ©s ou discrĂ©ditĂ©s â alors quâils ont Ă©tĂ© et restent en nous et pour nous marquants, significatifs, actifs voire traumatiques. Parmi eux on trouve des deuils non faits, des morts sans tombeau ni sĂ©pultures fausses couches par exemple, des premiers amours idĂ©alisĂ©s, des chagrins trop vite ravalĂ©s, des drames en attente dâĂ©laboration, des renoncements non advenus mais aussi des tĂ©moignages dâamour, de reconnaissance ou de gratitude qui nâont pas pu ĂȘtre adressĂ©s Ă leur destinataire en temps voulu, quand on pensait avoir toujours le temps. Ainsi il sera possible de trouver un objet qui reprĂ©sente lâamour que nous nâavons pu exprimer ou donner Ă un pĂšre, Ă une mĂšre, Ă ĂȘtre proche, qui serait dĂ©cĂ©dĂ©. Un professeur en dĂ©but dâannĂ©e peut montrer avec quelques objets tout le savoir quâil souhaite pouvoir dispenser Ă ses Ă©lĂšves, il peut aussi montrer par un autre objet son besoin de silence, de participation, dâĂ©coute et de collaboration quâil attend de ses Ă©lĂšves. Les Ă©lĂšves pourraient montrer de la mĂȘme façon leur besoin de bouger, de parler, de sâintĂ©resser Ă autre chose que la matiĂšre scolaire. Il serait ainsi possible de constater quâil y a parfois concurrence entre les besoins des uns et des autres. Une symbolisation commence quand un objet particulier, choisi Ă cet effet, devient le support dâune attention ou dâune action qui sâinscrit dans lâesprit de la MĂ©thode câest-Ă -dire dans le souci de proposer du relationnel dans un partage et non dans le conflictuel dâun rĂšglement de comptes, dans lâexcĂšs dâun dĂ©foulement ou la jouissance, dans le dĂ©sir de blesser ou dâun besoin de vengeance. Une symbolisation est Ă la fois visualisation et dĂ©marche relationnelle. Dans le cadre de la relation Ă soi se sera par exemple achever une situation inachevĂ©e. Câest une façon de tourner une page de notre histoire, dâen clore certains Ă©pisodes douloureux, de donner un sens et une place Ă un Ă©vĂ©nement marquant, Ă des rĂ©pĂ©titions nĂ©gatives ou Ă des souvenirs enfouis ou tenus secrets qui Ă©taient restĂ©s jusque-lĂ sans cĂ©rĂ©monie, sans prise en compte, en attente de reconnaissance. La symbolisation a une fonction de restauration, de rĂ©paration, elle permet de penser et de panser les blessures de lâenfance ou dâaccompagner les temps dâĂ©preuve et les pĂ©ripĂ©ties de la vie adulte. Pour quelquâun qui a subi une IVG ou une fausse-couche par exemple, la dĂ©marche symbolique consistera Ă mettre en terre une graine reprĂ©sentant lâenfant qui nâest pas venu Ă la vie. sâoccuper dâun besoin, dâune attente, dâun rĂȘve, dâun projet ou dâun dĂ©sir. Ce sera tout dâabord trouver un objet qui reprĂ©sente ledit rĂȘve ou ledit projet, et entreprendre une dĂ©marche pour soi autour et Ă partir de ce besoin. Par exemple choisir un objet qui reprĂ©sente son dĂ©sir de rĂ©ussir un concours et prendre cet objet avec soi au cours des semaines ou des mois de prĂ©paration de cet examen. Voir, toucher, sentir le contact de cet objet servira Ă focaliser et centrer nos Ă©nergies positives et Ă©vitera de les laisser se disperser et happer par des relents de peur dâĂ©chouer. Les symbolisations permettent de se rĂ©unifier, de se relier Ă sa crĂ©ativitĂ© et de retrouver un pouvoir de vie entre autre, celui de se sentir partie prenante de ce qui nous arrive en ayant la conviction de pouvoir exercer un minimum dâinfluence sur ce qui se passe dâessentiel pour nous. Quand la symbolisation sâinscrit dans le cadre dâune relation interpersonnelle intime, un objet pourra ĂȘtre le support Ă un Ă©change en direction dâun autre, pour permettre dâintroduire une distanciation quand ce que nous lui disons est trop chargĂ© dâaffects. Dans une relation de couple par exemple si lâun est dans un non dĂ©sir dâenfant, il pourra symboliser ce non dĂ©sir, face Ă lâautre qui pourra symboliser son propre dĂ©sir et tenter dâen prendre soin en le respectant. La dĂ©marche de symbolisation pourra aussi consister Ă restituer dans lâaprĂšs coup, une violence verbale, une disqualification. Ce sera donner un sens spĂ©cifique Ă un objet pour reprĂ©senter ce qui nous a touchĂ© ou blessĂ©. De lâamour de SOI Ă lâamour de lâAUTRE Par Jacques SalomĂ©, âRecto-Verseauâ 251 â avril 2014 Lâamour de soi nâest pas une notion qui est trĂšs valorisĂ©e dans nos sociĂ©tĂ©s. On pourrait mĂȘme dire que ce nâest pas bien vu de sâaimer, de sâaccorder de lâintĂ©rĂȘt ou de lâaffection, car on vous traitera dâĂ©goĂŻste ou dâĂ©gocentrique. Et pourtant, le plus beau cadeau que nous puissions faire Ă nos enfants, nâest pas tant de les aimer, que de leur apprendre Ă sâaimer. Un enfant qui ne sâaime pas, sera par la suite un adulte qui aura beaucoup de mai Ă aimer et qui risque dâĂȘtre quelquâun de dĂ©chirĂ© par un besoin tyrannique dâĂȘtre aimĂ© ! On me demande souvent, quâelle est lâorigine de lâamour de soi ? Non pas dâun amour narcissique et Ă©gocentrique, mais dâun amour de bienveillance, de respect, de tendresse envers nous-mĂȘmes, envers lâenfant que nous avons Ă©tĂ©, que nous portons encore en nous, Ă tous les Ăąges de notre vie. Les points dâancrage favorisant la naissance de lâamour de soi seront essentiellement De pouvoir reconnaitre et respecter nos besoins relationnels fondamentaux, afin de pouvoir nous construire et dĂ©velopper suffisamment de confiance et dâestime de soi, pour envisager la possibilitĂ© dâaimer⊠un autre que soi. Car si nous ne savons pas nous aimer nous allons ĂȘtre sans cesse dans le besoin dâĂȘtre aimĂ© et risquons alors de proposer Ă celle ou Ă celui que nous rencontrons, une relation porteuse dâexigences et qui peut devenir terroriste en faisant peser sur cette personne notre besoin. Donc prendre soin de ses propres besoins relationnels que je rappelle briĂšvement besoin de se dire ; dâĂȘtre entendu ; dâĂȘtre reconnu ; dâĂȘtre valorisĂ© ; besoin dâintimitĂ© ; besoin dâexercer une influence sur nos proches, et besoin de rĂȘver. Avec en filigrane, toujours prĂ©sent, le besoin dâĂȘtre aimĂ© Ă lâintĂ©rieur dâune relation de respect, de croissance et de crĂ©ativitĂ©. Lâamour de soi, nâest pas liĂ© comme beaucoup le croient Ă lâamour reçu de nos parents, mais il a pour origine la qualitĂ© des relations significatives prĂ©sentes ou dĂ©faillantes vĂ©cue dans notre enfance et par la suite celles que nous allons crĂ©er ou qui nous sont imposĂ©es Ă lâĂąge adulte. Câest ainsi que les fondements de lâestime ou de la mĂ©sestime de soi peuvent sâinscrire durablement en nous, avec notre capacitĂ© Ă nous aimer. Câest lâamour de soi qui ouvre Ă lâamour de lâautre et Ă la possibilitĂ© dâĂ©tablir des relations durables et fiables, non seulement avec des proches, mais aussi avec ceux qui vont nous accompagner durant notre vie. GĂ©rer les messages positifs ou nĂ©gatifs que nous recevons Par Jacques SalomĂ©, âRecto-Verseauâ 235 â novembre 2012 Nous recevons de la part de notre entourage proche ou moins proche, de nombreux messages que nous pouvons classer en trois catĂ©gories. Des messages verbaux ou non verbaux positifs, câest Ă dire des mots ou des attitudes qui nous stimulent, des paroles ou des gestes bienveillants qui nous font du bien, qui confirment la confiance, lâestime de soi et mĂȘme lâamour que nous pouvons avoir envers nous mĂȘmes. Amour non pas narcissique ou Ă©gocentrique mais amour de bienveillance, de respect envers notre propre personne. Des messages nĂ©gatifs, qui peuvent nous inhiber. Des messages Ă base de dĂ©valorisations, de disqualifications, qui vont semer le doute en nous, blesser lâimage que nous avons de nous mĂȘmes, nous paralyser et trop souvent entretenir des auto privations, dans le sens oĂč nous allons nous interdire soit de parler, soit de faire et ainsi dâutiliser Ă minima nos ressources. Et puis il y a des messages toxiques, extrĂȘmement nocifs pour notre personne. Qui vont nous blesser durablement car ils vont sâinscrire profondĂ©ment et rĂ©veiller quelques unes des blessures de notre enfance. Ces messages sont de vĂ©ritables poisons, capables de dĂ©velopper en nous des comportements mortifĂšres tant ils atteignent, au delĂ de lâimage de nous mĂȘmes, des zones de vulnĂ©rabilitĂ© qui vont entretenir dĂ©sarroi, dĂ©tresse et souffrance durables. Nous avons donc compris que les premiers messages sont Ă©nergĂ©tigĂšnes, quâils engendrent et dĂ©veloppent en nous des Ă©nergies. Quâils vont nous dynamiser et surtout vivifier nos ressources et stimuler notre crĂ©ativitĂ© et nos possibles. Quand aux seconds et troisiĂšmes types de messages, ils sont non seulement Ă©nergĂ©tivores mais nous dĂ©stabilisent, nous entrainent Ă des conduites rĂ©actionnelles qui se rĂ©vĂ©leront le plus souvent prĂ©judiciables pour nous et notre entourage, car ils sont lâĂ©quivalent de vĂ©ritables toxines qui envahissent nos pensĂ©es et polluent notre imaginaire. Jâenseigne au travers de la MĂ©thode deux dĂ©marches pour mieux gĂ©rer les messages que nous recevons. Pour les messages positifs, accepter de les recevoir sans les minimiser, sans les banaliser ou mĂȘme les rejeter. Pour les messages nĂ©gatifs et toxiques, oser les restituer, les âremettreâ symboliquement Ă celui ou Ă celle qui les a dĂ©posĂ©s sur nous. Ainsi je peux en mâappuyant sur un objet celui que je peux avoir sous la main le remettre Ă celui qui mâa blessĂ© avec un mot dâaccompagnement Ce mot avec lequel tu me dĂ©finis, ce geste que tu as dĂ©posĂ© sur moi, cette opinion que tu portes sur ma façon de vivre, dâĂȘtre, de faire ou de ne pas faire, câest ton regard Ă toi, ton point de vue, ta façon de faire ils ne sont pas bons pour moi, je les laisse chez toi, ils tâappartiennent⊠». Cette pratique des actes symboliques constitue une aide prĂ©cieuse pour ne pas se laisser polluer ou blesser par ce qui vient de lâautre et qui nâest pas bon pour nous. LâĂȘtre humain est un curieux animal, il est capable de rĂ©gurgiter, de rejeter quasi automatiquement un aliment qui nâest pas bon pour lui, mais capable de garder durant des annĂ©es des messages toxiques qui vont le blesser ou entretenir en lui doutes et de la non confiance. Nous sommes en ce sens responsable, non pas de ce qui nous arrive, mais de ce que nous en faisons. Pour ne pas confondre Pertes et Disparitions Par Jacques SalomĂ©, âRecto-Verseauâ 228 â mars 2012 Jâai perdu ma maman », Jâai perdu mon pĂšre » ou Jâai perdu mon fils dans un accident de moto⊠». Il sâagit lĂ dâexpressions frĂ©quemment utilisĂ©es, par ceux et celles Ă qui sâest imposĂ©e la âperteâ dâun ĂȘtre cher ou proche, qui ont Ă©tĂ© confrontĂ©s Ă la disparition dâune personne importante pour eux, qui ont vĂ©cu un bouleversement violent, liĂ© Ă la mort de quelquâun qui comptait pour eux. Câest Dominique Geffroy, qui vit au QuĂ©bec, formatrice en MĂ©thode qui a attirĂ© mon attention et qui mâa sensibilisĂ© Ă nouveau, Ă une collusion frĂ©quente que nous faisons entre une perte et une disparition. Car en disant âjâai perduâ, en restant centrĂ© sur la notion de perte, cela risque dâinscrire en nous un double malentendu. Un des malentendus est le suivant si jâai perdu quelque chose ou quelquâun, cela veut dire, peut-ĂȘtre, que je peux garder lâespoir de retrouver sinon la personne, du moins le souvenir de la relation et que cela risque de me piĂ©ger dans une attente vouĂ©e Ă lâĂ©chec, dans lâespoir dâun miracle, dâune rĂ©pĂ©tition ! Un autre malentendu, est de confondre la personne qui a disparu que jâai perdue avec ce que jâai rĂ©ellement perdu dans cette disparition. Et donc nous inviter Ă dĂ©placer notre attention, dâarrĂȘter de rester polarisĂ© sur la personne, et de commencer Ă se centrer sur ce que reprĂ©sentait rĂ©ellement cette personne dans notre vie ! Quâai-je rĂ©ellement perdu en perdant ma mĂšre ? » - Est-ce la partie maman, quâelle ne mâa jamais donnĂ©e et que jâai toujours espĂ©rĂ©e, quâun jour, elle pourrait quand mĂȘme mâoffrir, ĂȘtre enfin une maman bienveillante pour moi ? Quâai-je perdu en perdant mon fils ? » - Lâespoir de pouvoir ĂȘtre un jour grand-pĂšre ou grand-mĂšre, devoir ma lignĂ©e se prolonger. Quâai-je perdu en perdant mon meilleur ami ? » - Une prĂ©sence chaude, bienveillante, un soutien, un repĂšre, un ancrage important de ma vie ! Quâai-je perdu en perdant ma femme, mon mari ? » - Une prĂ©sence rassurante, amoureuse, des plaisirs partagĂ©s, des projets en commun ! Le rĂȘve de vieillir ensemble ! Autrement dit, je peux rester dans le leurre, que ce qui me manque est la personne, alors que le manque vĂ©ritable est ailleurs, et va continuer Ă hurler, ou Ă se manifester, en moi durant longtemps, si je ne prends pas soin de ce manque. Câest ce qui fait mieux comprendre, que nous pouvons Ă la suite du dĂ©cĂšs dâun conjoint, recommencer une relation conjugale, nous engager Ă nouveau, sans pour autant combler le manque qui continue Ă nous habiter. Manque, non pas dâune personne, il faut le rĂ©pĂ©ter, mais de ce que cette personne reprĂ©sentait, nous apportait, venait combler dans notre histoire. Il sera important Ă la disparition de quelquâun de significatif dans notre vie, de mieux cibler oĂč se situe la vraie perte. Quâavons-nous perdu qui ne reviendrait jamais ? Dans quel domaine cette perte a Ă©tĂ© la plus vive, la plus essentielle et surtout Ă quel manque, ancien, primaire parfois, cela nous renvoie-t-il encore aujourdâhui dans notre vie dâadulte ? Cette dĂ©marche de recentration, me parait trĂšs importante avec les enfants. En les aidant Ă visualiser, non pas la personne disparue, mais ce quâelle apportait, ce quâelle reprĂ©sentait, Ă quel manque, ou attente, elle fait aujourdâhui dĂ©faut, nous pouvons les aider Ă ne pas entretenir des rĂ©pĂ©titions, des scĂ©narios qui leur fera rechercher un leurre ou sâengager dans des actions ou des relations qui resteront insatisfaisantes, car trop chargĂ©es de frustrations. Parfois aussi, un dĂ©mĂ©nagement, la vente dâune maison de famille, une expatriation, vont rĂ©veiller une blessure ancienne, rĂ©activer une situation douloureuse inachevĂ©e et dĂ©clencher des comportements rĂ©actionnels ou inadaptĂ©s, si on nâentend pas la nature de ce qui a disparu, de ce qui a Ă©tĂ© perdu ! Ou, dans un tout autre domaine, quand nous entendons Avec lâarrivĂ©e de la crise dans mon secteur, jâai perdu mon emploi » ou Quand mon entreprise a Ă©tĂ© rachetĂ©e, jâai perdu mon poste ! ». LĂ aussi, nous pouvons inviter la personne Ă sâinterroger Quâa-t-elle rĂ©ellement perdu ? Une sĂ©curitĂ©, une source de valorisation ou de rĂ©alisation personnelle, un statut social ? En posant ces quelques balises, nous voulons contribuer, Ă permettre Ă ceux qui vivent la disparition dâun ĂȘtre cher ou dâune situation acquise, comme une âperteâ les dĂ©stabilisant ou leur faisant violence, de mieux cerner comment il leur serait possible de ne pas entretenir trop longtemps cette violence en eux. Pour ne pas confondre rencontres et relations ! Par Jacques SalomĂ©, âRecto-Verseauâ 252 â mai 2014 Notre sociĂ©tĂ© offre Ă chacun dâentre nous la possibilitĂ© de vivre de multiples rencontres, que ce soit dans des lieux publics, de lieux professionnels, des fĂȘtes familiales et surtout sur des sites Internet environ sites de rencontres !, Dans ce dernier cas il sâagit, dans un premier temps, de rencontres virtuelles qui se concrĂ©tisent ou pas en rencontres rĂ©elles. Rencontres qui peuvent quelquefois se dĂ©velopper en relations dâintimitĂ©s plus ou moins intimes. Certaines de ces relations vont mĂȘme sâinscrire dans le temps et se traduire par la crĂ©ation dâun couple ou dâune relation de compagnonnage plus ou moins durable. Toute rencontre virtuelle, par la mĂ©diation de mots Ă©changĂ©s au travers un e-mail, un texto, ou dâun Ă©cran, ne se traduit pas nĂ©cessairement par une relation rĂ©elle de personne Ă personne. Car au delĂ de lâĂ©tonnement, de lâapprivoisement ou du souhait de faire connaissance, une relation suppose, outre des Ă©changes et des partages improvisĂ©s, des mises en commun autour dâaffinitĂ©s, de ressentis partagĂ©s ou de bien ĂȘtre perceptible, lâĂ©tablissement dâun lien quâil sera nĂ©cessaire dâalimenter et dâentretenir dans le temps, avec le dĂ©sir dâune rĂ©ciprocitĂ©. Chacun des protagonistes aura des attentes plus ou moins conscientes, des satisfactions ou des rĂ©serves, des rĂ©ticences ou encore des rĂ©sistances. Nous vivons une Ă©poque paradoxale, dans laquelle nous avons de nombreux moyens pour nous exprimer tĂ©lĂ©phone cellulaire, internet, skype oĂč sont prĂ©sentes cependant des forces anti relationnelles Ă base de mĂ©fiance, de peur, du besoin de protĂ©ger son intimitĂ©. Jâen parlais avec mon voisin de train lâautre jour. Il nâavait pas pris le train depuis 20 ans et sâĂ©tonnait que personne ne parle Ă personne, que les regards sâĂ©vitent. Il me disait que lorsquâil prenait le train dans les annĂ©es 80, tout le monde Ă cette Ă©poque pourtant proche se parlait. Oui, je parlais Ă tout le monde, Ă prĂ©sent, on nâose mĂȘme plus lever le petit doigt. Je me suis fait remettre en place en revenant de Pau, parce que jâai osĂ© mâadresser Ă ma voisine assise devant moi ! Par contre, un peu plus tard, une femme prĂ©sente au bar du TGV, mâa dit comment la mĂ©fiance sâĂ©tait installĂ©e chez elle depuis quelques annĂ©es, sitĂŽt quâelle sentait une attention se focaliser sur elle. - Je suis souvent interpellĂ©e, mâa-t-elle dit, dans le bus ou dans la rue, par des hommes que je ne connais pas et instinctivement je me protĂšge, je rĂ©ponds du bout des lĂšvres, jâai peur que ça aille trop loin. Idem sur internet, je suis parfois contactĂ©e par des inconnus, automatiquement, je me mĂ©fie, je me protĂšge, jâai peur des consĂ©quences, sans savoir dâailleurs desquelles ! ». Dans un autre train, mon voisin mâa dit spontanĂ©ment Oh ! Regardez, la dame en face fait de lâorigami ! » Jâai rĂ©pondu un peu fort Oh ! Jâadore, je viens dâacheter un livre de kirigami Ă ma petite-fille ». La dame mâentendant a entamĂ© une conversation, finalement les quatre passagers en vis-Ă -vis se sont pris au jeu et au bout de dix minutes, nous Ă©tions tous en train de plier nos petites feuilles et de suivre ses instructions. ArrivĂ©s Ă Avignon, nous nous Ă©tions apprivoisĂ©s, nous avons Ă©changĂ© nos mails et promis de se revoir Ă des manifestations sur Avignon ou Aix en Provence. Comme quoi, il faut peu de choses pour nouer une relation. Au moment de me prĂ©parer Ă descendre, une dame qui Ă©tait restĂ©e silencieuse jusque lĂ , assise Ă une place individuelle, mâa chuchotĂ© Moi, dans le train Jâessaie toujours dâentrer en relation avec mes voisins, mais ça ne prend plus comme avant. Dommage. Il faut dire que presque tout le monde a devant lui soit son ordinateur, soit sa tablette, soit ses Ă©couteurs sur les oreilles⊠Jâai eu du plaisir Ă vous entendre ! ». Pour aller au-delĂ du pardon Par Jacques SalomĂ©, âRecto-Verseauâ 234 â octobre 2012 Jâaimerais que vous Ă©criviez sur le Pardon », mâĂ©crit cette correspondante. Je trouve que cela sâassocie trĂšs bien aux fĂȘtes de NoĂ«l qui approchent, Ă la fin dâune annĂ©e et aux promesses dâune annĂ©e nouvelle. Je crois que le pardon peut engendrer plus de compassion et de tolĂ©rance ». Je suis dĂ©solĂ© de ne pouvoir rĂ©pondre plus positivement Ă cette demande, jâai dĂ©jĂ beaucoup Ă©crit sur cette question, jâai souvent Ă©tĂ© interpellĂ© et mĂȘme critiquĂ© pour mes positions Ă propos du pardon. Au risque de dĂ©cevoir ceux qui me lisent, je ne suis pas pour le pardon. Si je reste fidĂšle Ă mes convictions, je crois mĂȘme que le pardon est une immense escroquerie Ă soi-mĂȘme pour celui qui pardonne et Ă©galement envers lâautre celui qui se croit pardonnĂ©. Je sais que le pardon a Ă©tĂ© trĂšs valorisĂ© par les premiers ChrĂ©tiens. En pardonnant Ă leurs persĂ©cuteurs, ils suscitaient admiration et par lĂ mĂȘme une certaine protection. Et ce nâest pas par hasard, si le pardon est si apprĂ©ciĂ© dans la plupart mouvances religieuses, sâil redevient une valeur actuelle. Câest devenu une quasi institution, qui renforce, Ă mon avis, le pouvoir dominant. Car le plus souvent il sâagit dâaccorder son pardon au dominant, au plus fort, Ă celui qui dĂ©tient le pouvoir et qui en a abusĂ©, Ă celui qui a dĂ©posĂ© une maltraitance ou fait violence⊠Par contre, je dĂ©fends la possibilitĂ© de mettre en Ćuvre une dĂ©marche spĂ©cifique que jâappelle la pratique de la restitution symbolique des messages toxiques dĂ©posĂ©s sur nous, que ce soit au travers dâune violence physique, psychologique ou relationnelle, dâun simple geste, parole, ou attitude qui est vĂ©cue comme une maltraitance par celui qui la reçoit. Jâenseigne quâil est possible de restituer, de âremettreâ chez lâautre, avec lâaide dâun objet symbolique, qui reprĂ©sentera lâimpact de ce qui mâa blessĂ©, geste, parole, conduite, comportement⊠pour ne pas garder en moi, dans mon esprit, dans mon corps, les impacts nocifs ou les effets pervers de ce geste, de cette parole, de ce comportement qui mâa Ă©tĂ© imposĂ© et que je ne ressens pas bon pour moi. Je crois que le seul pardon que lâon puisse accorder, câest Ă soi mĂȘme, pour nâavoir pas su se respecter, pour nâavoir pas ârestituĂ©â plus tĂŽt les violences reçues, pour les avoir laissĂ© sâenkyster, sâauto alimenter durant des annĂ©es dans notre corps câest lâorigine dâailleurs dâun certain nombre de somatisations, de kystes et autres tumeurs qui vont se rĂ©veiller des annĂ©es plus tard, mĂȘme aprĂšs quâon ait pardonnĂ©. Si je prends un exemple, plus frĂ©quent quâon ne lâimagine. Supposons que je sois le vilain monsieur qui, lorsque quâelle avait 8 ans, a violĂ© cette petite fille et en plus lui a imposĂ© silence. Aujourdâhui je suis devenu un vieux monsieur de 85 ans, et cette enfant, une adulte active, Ă©pouse et mĂšre, engagĂ©e dans la vie. Elle peut me croiser dans la rue, je ne la reconnaĂźt pas il y a si longtemps, je ne suis plus le mĂȘme homme, je suis Ă moitiĂ© aveugle, je marche difficilement. Et cette femme pensant avoir digĂ©rĂ©, assumĂ© la violence que jâai dĂ©posĂ©e dans son corps il y plus de trois quart de siĂšcle, pour faire la paix avec elle mĂȘme, pour ne plus se laisser entraĂźner par des ressentiments ou par compassion, dĂ©cide de me pardonner. Ainsi donne-t-elle quitus Ă celui qui lâa violentĂ©, le libĂ©rer, lâapaiser en quelque sorte de ce quâil lui a fait⊠Elle peut effectivement Ă©prouver, dans un premier temps, une sorte de soulagement, plus de paix en elle. Mais si elle sâest dĂ©barrassĂ©e du ressentiment, des sentiments nĂ©gatifs ou agressifs quâelle avait encore envers son agresseur, la violence quâelle a reçue est toujours en elle ! Cette violence reçue, enkystĂ©e dans votre corps ne sâest pas Ă©vaporĂ©e. La souffrance quâelle portait sâest peut ĂȘtre diluĂ©e, apaisĂ©e, mais la violence est toujours lĂ , prĂ©sente, encore Ă lâaffĂ»t, semblable Ă une bombe Ă retardement qui peut se dĂ©clencher Ă tout moment Ă partir dâune parole anodine, dâun geste banal, dâun comportement un peu atypique, par quelquâun de son entourage proche ou moins proche. Ce sera lâĂ©quivalent dâun dĂ©tonateur allumant une mĂšche qui dĂ©clenchera une implosion en elle. Jâai Ă lâĂ©poque Ă©crit Ă ma correspondante Si vous souhaitez ouvrir une rĂ©flexion sur le pardon, je vous invite Ă trouver quelquâun dâautre pour aborder et dĂ©velopper ce thĂšme sâil vous tient Ă cĆur, car autrement mon propos sâintitulera Je ne crois pas au pardon ». Celle ci mâa rĂ©pondu Je peux comprendre votre point de vue, mĂȘme si je ne le partage pas tout Ă fait. Ce nâest pas moi la spĂ©cialiste. Je pense en effet que la violence quâune personne a reçue dans son corps et dont vous parlez dans votre exemple sera, Ă mon avis, la mĂȘme, quâelle pardonne ou pas. Mais je crois que si je pardonne au vilain monsieur de mâavoir fait du mal, câest Ă moi que je fais du bien. En ce sens, le pardon me place au-delĂ de la souffrance, elle nâest plus devant moi, elle est derriĂšre. En pardonnant, ça ne change rien aux faits, mais câest pour moi une victoire sur la souffrance. Ă mes yeux, cela implique un cheminement intĂ©rieur, plus ou moins long, dĂ©pendant de lâintensitĂ© de la souffrance que jâai engrangĂ©e. Câest un peu le sens du propos dont jâaimerais tĂ©moigner. Comment trouver la paix en soi lâharmonie et le bien-ĂȘtre dans un monde de violence, dâinsĂ©curitĂ©, dâinjustices, de souffrances, de guerres ? En dâautres mots, comment faire fleurir le positif dans sa vie alors quâon est entourĂ© de nĂ©gatif ? ». Cette rĂ©flexion mâa stimulĂ© pour rĂ©flĂ©chir sur COMMENT ALLER AU DELĂ DU PARDON⊠? Pour avancer un peu, dans ce sens, voilĂ quelques-unes de mes nouvelles rĂ©flexions. Jâentends un peu mieux sur quoi peut reposer une partie du malentendu qui sĂ©pare celui ou celle qui veut pardonner de mes propres positions. Il me semble quâil y a une confusion entre trois phĂ©nomĂšnes trĂšs diffĂ©rents et quâil sâagit justement de ne pas confondre violence reçue, blessure crĂ©e et souffrance produite. La violence reçue nous vient en gĂ©nĂ©ral dâun tiers, au travers dâune intention volontairement maligne ou destructrice ou dâune intention qui nâĂ©tait pas maligne au dĂ©part mais qui va se rĂ©vĂ©ler toxique ou violente pour lâautre⊠La blessure, elle, est crĂ©e par la violence reçue mĂȘme si lâautre ne pensait pas la donner. Elle sâinscrit en nous plus ou moins profondĂ©ment suivant notre vulnĂ©rabilitĂ©, lâĂ©tat de notre Moi, nos ressources⊠et durablement, surtout si nous nâarrivons pas Ă mettre des mots dessus ou si les circonstances de la vie lâentretiennent ou la nourrissent. Elle peut rester ouverte, saigner, suppurer, sâagrandir ou se cicatriser lentement suivant ce que nous allons faire pour en prendre soin ou non. Elle peut sâenkyster autour de non-dits et de silence. La souffrance est produite non seulement par lâimpact de la violence, par lâimportance de la blessure qui en rĂ©sulte, mais elle aussi alimentĂ©e par toutes les pensĂ©es, ruminations, ressentiments, sentiments nĂ©gatifs que nous produisons envers celui/celle qui nous a violentĂ© et parfois aussi envers nous mĂȘme entretien de pensĂ©es nĂ©gatives Ă notre Ă©gard, sentiment de culpabilitĂ©, auto reproches, auto rĂ©pressionâŠ. Je suis bien conscient que le pardon peut effectivement diminuer, dans un premier temps la souffrance et susciter lâĂ©quivalent dâune rĂ©conciliation avec soi ou avec son passĂ©. Quâil peut dĂ©clencher, une rĂ©unification entre des aspects contradictoires de nous mĂȘmes et susciter un mieux-ĂȘtre, un soulagement. Autant de sensations rĂ©elles qui sont Ă©prouvĂ©es, comme le soulignent souvent ceux qui pardonnent, dâavoir dĂ©passĂ© lâimpact de la souffrance et cheminer vers plus de distanciation par rapport Ă ce qui sâest passĂ©. Mais il convient de prĂ©ciser aussi que la souffrance ne vient jamais de lâautre, elle vient de nous-mĂȘme, câest-Ă -dire de la blessure provoquĂ©e ou rĂ©veillĂ©e par la violence reçue Ă un moment donnĂ©. Blessure qui restera engrangĂ©e dans ce que jâappelle la mĂ©moire de nos oublis. Et donc que si la violence originelle, primaire, nâest pas restituĂ©e symboliquement, elle continue paradoxalement Ă entretenir, Ă nourrir la blessure, Ă la faire suppurer ou plus simplement Ă la maintenir sensible, et donc Ă nous rendre vulnĂ©rable. Toute blessure dâailleurs, qui peut sembler ĂȘtre apaisĂ©e, endormie, peut se rĂ©veiller des annĂ©es plus tard Ă lâoccasion dâune rencontre, dâune parole, dâun geste⊠et secrĂ©ter encore de la souffrance. Ce qui paraĂźt alors totalement incomprĂ©hensible Ă celui ou Ă celle qui lâa rĂ©veillĂ©e, surtout si câest lâun de nos proches. Cela arrive trĂšs frĂ©quemment dans les couples et celui qui la dĂ©clenche vit mal que son geste ou son attitude provoque une telle rĂ©action. Il le vit le plus souvent comme injuste Ă son Ă©gard, ce qui le rend encore plus sourd et ne lui permet pas dâentendre le vĂ©cu ou le ressenti de lâautre. Je le rĂ©pĂšte, il sâagit parfois dâune attitude banale, dâune phrase anodine, dâun geste qui est allĂ© se âlogerâ dans une zone de vulnĂ©rabilitĂ© et qui va rĂ©activer brutalement une blessure ancienne en sommeil⊠Je pourrais Ă©galement parler de ce que jâappelle lâauto-violence, celle que nous produisons Ă lâĂ©gard de nous-mĂȘmes, et qui vient le plus souvent entourer, Ă©pauler et paradoxalement renforcer la violence originelle. Ainsi dans lâexemple dâun viol, la petite fille, puis la jeune fille et la femme par la suite, peut faire des cystites Ă rĂ©pĂ©titions, des hĂ©morroĂŻdes, des troubles gastriques trĂšs frĂ©quents ou des blocages dans ses relations sexuelles avec le partenaire quâelle aime, quâelle a choisi⊠Et nous le savons câest terrifiant de le constater dans lâaprĂšs-coup, cette auto-violence sâinscrit durablement, de façon rĂ©pĂ©titive durant des annĂ©es et devient ainsi plus dĂ©vastatrice que la violence premiĂšre ou primaire. Depuis quelques 25 ans, jâenseigne et je dĂ©veloppe outre la pratique des actes symboliques, un concept que jâappelle âSoins Relationnelsâ. En proposant des actes symboliques qui visent indirectement Ă diminuer, Ă soigner la souffrance et qui permettent de cicatriser la blessure. Pour arriver Ă cela, jâinvite, ceux qui le souhaitent, outre le fait de pouvoir restituer une violence ou une maltraitance imposĂ©e, Ă celui qui en est Ă lâorigine, dâapprendre Ă faire des reliances en amont avec lâhistoire de ses parents, avec son passĂ© et en aval avec lâhistoire de ses enfants quand il en a, des reliances avec son prĂ©sent proche, et avec son avenir Ă travers ses projets en cours. En reliant entre eux, des Ă©vĂ©nements, des situations de son histoire, qui apparemment nâont pas de rapports, mais qui vont faire apparaĂźtre et donner un sens nouveau Ă diffĂ©rents Ă©vĂ©nements de sa vie. Ce que je constate, et les tĂ©moignages que je reçois abondent dans ce sens, câest que cette dĂ©marche est trĂšs libĂ©ratoire, quâelle apaise, rĂ©concilie la personne avec elle mĂȘme, libĂšre des ressources en friches et permet la circulation dâĂ©nergies nouvelles restĂ©es bloquĂ©es autour de la blessure originelle, enkystĂ©es dans, des souvenirs anxiogĂšnes ou des ruminations. On me demande souvent comment jâenvisage concrĂštement cette mise en acte symbolique ? Dans un premier temps, pour celui ou celle qui a reçu la violence verbale, morale ou physique, je lui propose de trouver un objet ou dâen fabriquer un, de faire un dessin, une sculpture qui reprĂ©senterait pour cette personne, et seulement pour elle, la violence quâelle a reçue. Ensuite, quand il se sent prĂȘt, de faire un paquet et de lâenvoyer Ă celui qui a fait violence. Il est important dâajouter un mot explicitant la dĂ©marche. Par exemple Avec cet objet, qui la reprĂ©sente, je vous renvoie la violence que vous avez inscrite ou dĂ©posĂ©e chez moi quand jâavais dix ans ou douze ans. Aujourdâhui, je ne souhaite plus garder cette violence dans mon corps et je vous la restitue car elle vous appartient, câest bien la vĂŽtre ». Il me parait important que ce geste, cette action soit faite non pas dans le rĂ©actionnel, sâil a encore du ressentiment, un dĂ©sir de vengeance, de punition, la dĂ©marche sera biaisĂ©e, mais dans un relationnel bien assumĂ©. Cela suppose au prĂ©alable, une dĂ©marche de conscientisation qui pourrait sâexprimer ainsi Câest bien moi qui ai reçu cette violence. Câest bien moi qui lâa gardĂ©e durant tant dâannĂ©es. Câest bien Ă moi de mâen sĂ©parer, de mâen libĂ©rer, de rendre sa responsabilitĂ© Ă celui qui mâa agressĂ©, en remettant chez lui, ce qui vient de luiâŠÂ» Je dois dire que jâai de nombreux tĂ©moignages qui confirment lâefficience dâune telle dĂ©marche. Dont celui-ci Jâai eu le sentiment de grandir, de prendre enfin ma place dans cette vie, de devenir enfin la femme que je suis⊠» Pour certains qui dĂ©couvrent cette dĂ©marche, surgit alors ce que jâappelle la rĂ©pression imaginaire. Câest Ă dire le fait de penser Ă la place de lâautre que si nous faisons cette dĂ©marche de restitution symbolique, celui qui reçoit un tel paquet, mĂȘme assorti dâun mot, ne comprenne pas, soit blessĂ© ou dĂ©stabilisĂ©. Je tente de rappeler alors, que toute relation ayant deux bouts, chacun des protagonistes dâun Ă©change est responsable de son bout. Lâun est responsable de ce quâil a fait, lâautre de ce quâil a reçu. Responsable ne veut pas dire coupable, comme on fait lâamalgame trop souvent. Dans un accident dâautomobiles lâun dira Il est responsable, câest sa faute, il a grillĂ© le feu rouge⊠» Responsable cela veut dire que jâai Ă me confronter aux consĂ©quences de ma conduite, de me actes ou des mes comportements. Il y aurait encore beaucoup Ă dire, car cette dĂ©marche sâinscrit dans un ensemble cohĂ©rent proposĂ© par la mĂ©thode ESPERE qui prĂ©sente, outre quelques concepts structurants autour de la communication, des outils favorisateurs et des rĂšgles dâhygiĂšne relationnelle accessibles Ă chacun et surtout transmissibles. Il appartient donc Ă chacun dâentre nous, quand nous avons Ă©tĂ© agressĂ© ou violentĂ©, de se responsabiliser vis-Ă -vis de deux dĂ©marches diffĂ©rentes pardonner ou symboliser. Je souhaite Ă chacun de pouvoir faire un choix cohĂ©rent sur ce chemin de diffĂ©rence.
10 Il fait tout pour vous prouver quâil tient Ă vous. Si votre partenaire tient rĂ©ellement Ă vous, vous le savez par instinct. Il nâallume aucun signal dâalarme dans votre esprit, il ne change pas de comportement subitement et il ne provoque pas la confusion chez vous. Il est consistant et toujours prĂ©venant.
Vous avez remarquĂ© que quelque chose a changĂ© dans votre relation? Vous pensez que quelque chose ne va pas avec votre petit ami ? Ce pourrait ĂȘtre parce qu'il a rencontrĂ© une autre personne et qu'il agit de maniĂšre diffĂ©rente, mais ce pourrait aussi simplement ĂȘtre parce qu'il traverse une pĂ©riode difficile, qu'il a d'autres choses Ă penser et que pour cela il est moins attentif Ă vous. Quoi qu'il en soit, le plus important est de communiquer avec votre partenaire, mais si vous avez dĂ©jĂ essayĂ© et que rien ne change, alors peut-ĂȘtre qu'il vous cache quelque cet article de ToutComment, nous vous expliquons comment savoir s'il en aime une autre, en vous donnant quelques conseils sur les attitudes qui peuvent rĂ©vĂ©ler que quelque chose ne tourne pas rond. Ătapes Ă suivre 1 Si vous pensez que quelque chose est en train de changer dans votre relation, l'essentiel est d'en parler avec votre partenaire. Pour avoir une relation saine, confiante et transparente, il est important d'apprendre Ă communiquer avec votre partenaire, sans aucun tabou et Ă exprimer vos prĂ©occupations et doutes pour mieux vous comprendre. Dans cet article de ToutComment, nous vous expliquons comment ne plus se disputer dans un couple pour ĂȘtre capable d'avoir des conversations sans finir en querelles, sans crier et sans mauvais moment Ă si malgrĂ© tout vous percevez que quelque chose ne va pas avec votre petit ami, vous pouvez ĂȘtre attentive Ă certains signes qui peuvent vous dire que son changement d'attitude est peut-ĂȘtre dĂ» au fait qu'il a rencontrĂ© une autre fille. 2 Un des signes qui peuvent indiquer que votre petit ami en aime une autre est qu'il n'a pas envie de vous voir ou de faire des trucs en couple. Si derniĂšrement vous ĂȘtes toujours avec des amis, la famille ou Ă la maison Ă rien faire, c'est peut-ĂȘtre parce qu'il n'a plus envie de passer de bons moments seuls avec vous, et c'est peut-ĂȘtre parce qu'il pense Ă une autre fille. Pensez Ă votre relation et rĂ©pondez Ă ces questions Depuis combien de temps vous ne passez pas de bons moments ensemble ? Depuis combien de temps vous n'allez pas dĂźner au restaurant ou ne passez pas une aprĂšs-midi romantique au cinĂ©ma ?Si la rĂ©ponse est lointaine, nous vous conseillons de travailler sur votre relation et de proposer Ă votre petit ami des idĂ©es de sorties diffĂ©rentes et trĂšs amusantes oĂč vous serez seuls, voyez sa rĂ©action et s'il ne veut jamais rien faire, il se peut qu'il est une autre personne dans sa cet article de ToutComment, nous vous dĂ©voilons 5 signes qui prouvent qu'il vous trompe. 3 Vous pouvez Ă©galement dĂ©tecter que quelque chose est diffĂ©rent dans votre relation, si vous sentez qu'il est distant, autrement dit, si vous lui parlez et qu'il ne vous prĂȘte pas attention, s'il peut ĂȘtre longtemps ou plusieurs jours sans rien dire, s'il n'a jamais envie de vous embrasser... Ce sont des signes qui montrent qu'il est plus distant que d'habitude et cela peut ĂȘtre parce qu'il pense Ă quelqu'un d'autre. Mais attention ne faites pas une fixation, tout le monde peut passer par un mauvais moment ou ĂȘtre plus distant, il est donc essentiel d'essayer de communiquer avec lui pour comprendre ce qui se passe entre vous. 4 Le tĂ©lĂ©phone portable peut Ă©galement ĂȘtre un fidĂšle indicateur qui montre que quelqu'un d'autre l'intĂ©resse. La raison est que s'il est avec vous et qu'il vĂ©rifie tout le temps son tĂ©lĂ©phone portable, si vous voyez qu'il le cache, ou qu'il ne vous laisse pas le prendre, c'est parce qu'il cache quelque chose. Quand une personne n'est pas tranquille avec son tĂ©lĂ©phone et qu'elle le contrĂŽle trop souvent, elle le balade dans tous les coins de la maison, donc si votre ami a une fiĂšvre maladive du tĂ©lĂ©phone portable qui n'est pas habituelle chez lui, c'est sĂ»rement parce qu'il a rencontrĂ© quelqu'un. 5 Un autre moyen Ă©vident de savoir si votre petit ami en aime une autre est si ces derniers temps il y a peu d'intimitĂ© physique entre vous. Nous ne parlons pas seulement de rapports sexuels, si vous constatez qu'il vous serre plus dans les bras, qu'il ne vous embrasse pas, qu'il ne vous donne plus toute sorte de tendresse, c'est que quelque chose est en train de changer. Cependant faites attention, tous les couples passent par des pĂ©riodes plus ou moins affectueuses et fougueuses sexuellement parlant, mais si cette pĂ©riode vous semble trop longue ou si vous voyez que votre partenaire vous regarde Ă peine, il se peut qu'il est perdu tout intĂ©rĂȘt pour vous parce qu'il en courtise une autre. 6 Bien que cela semble clichĂ©, lorsque vous commencez Ă regarder une autre personne qui vous plait, il est normal de commencer Ă prendre plus soin de soi, soyez donc attentive Ă ses vĂȘtements, cheveux, corps, etc. Si vous voyez que votre petit ami derniĂšrement prend plus soin de lui, sans raison apparente, ce peut ĂȘtre parce qu'il cherche Ă plaire Ă quelqu'un, Ă se sentir attirant aux yeux d'une autre qu'il souhaite conquĂ©rir. Nous ne disons qu'il s'agit lĂ d'un signe dĂ©finitif, certaines personnes aiment prendre soin d'elles, mais il est vrai que si vous avez remarquĂ© quelque chose de diffĂ©rent entre vous et que tout d'un coup votre petit ami commence Ă prendre soin de lui, il est probable que quelque chose ne va pas bien, vraiment pas bien. 7 Quand une personne aime une autre personne, en gĂ©nĂ©ral elle vous ment sur de petites choses qui apparemment n'ont pas d'importance. Par exemple, au lieu de dire qu'il Ă©tait avec un groupe d'amis, il vous dit qu'il Ă©tait au travail, au lieu de dire qu'il est allĂ© boire une biĂšre, il dit qu'il est allĂ© Ă la salle de sport et ainsi de suite. Ces "petits mensonges", il les dit parce que dans le fond il sait qu'il fait quelque chose de mal et il ne veut pas vous faire de mal, il invente donc des mensonges pieux pour que vous ne suspectez comme le dit le dicton "il est plus facile d'attraper un menteur qu'un boiteux", si vous dĂ©couvrez ses mensonges, il se peut que ce soit pour une raison bien particuliĂšre, comme par exemple, qu'il a rencontrĂ© une autre fille et qu'il se sent mal Ă l'aise pour cela. 8 De mĂȘme, son humeur se verra modifiĂ©e et il sera plus irritable et agressif. Cela s'explique par le fait qu'il ne se sent pas bien dans sa peau, il sait qu'il y a quelque chose qu'il n'arrive pas Ă bien gĂ©rer et il ne sait pas comment faire pour ne pas vous blesser. Donc, quand vous vous voyez, il se peut qu'il soit sur la dĂ©fensive, provoquant des querelles absurdes ou qu'il soit d'humeur plus maussade que d'habitude. Il est important d'essayer de lui parler, d'exprimer vos doutes et d'essayer de comprendre ce qui se passe entre vous. 9 Faites-lui comprendre que dans une relation il y a deux personnes et que s'il est intĂ©ressĂ© par une autre fille, vous n'aurez plus envie de rester avec lui. En amour vous ĂȘtes deux, donc dites-lui clairement que vous devez prendre de telles dĂ©cisions Ă deux. Soyez claire et respectueuse de ses sentiments, personne n'est coupable de tomber amoureux, mais il faut Ă©viter de faire du mal Ă la personne qui se trouve Ă nos cĂŽtĂ©s. Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables Ă Comment savoir s'il en aime une autre, nous vous recommandons de consulter la catĂ©gorie AmitiĂ©.
Lamour qu'il soit amical, familial ou charnel, donne une "autre identification" aux personnes qui nous entourent. Les gens que nous n'aimons pas et donc que nous n'avons pas envie de connaßtre se limitent pour nous à leurs idées (quand ils en ont) et opinions.
Autrui, ce moi qui n'est pas moi Sartre La question de l'intersubjectivitĂ© est au coeur de la philosophie Sartrienne. Sartre pose en effet les questions suivantes autrui est-il synonyme de libertĂ© ? Est-il consubstantiel au monde ? Puis-je exister sans autrui ? Quels peuvent ĂȘtre la nature des rapports Ă l'autre ? Sartre, le corps et la honte Chez Sartre, l'intersubjectivitĂ© passe par la mĂ©diation du corps âLa nature de mon corps me renvoie Ă l'existence d'autrui et Ă mon ĂȘtre-pour-autrui. Je dĂ©couvre avec lui, un autre mode d'existence aussi fondamental que l'ĂȘtre-pour-soi et que je nommerai ĂȘtre-pour-autruiâ L'Etre et le NĂ©ant. Et c'est le sentiment de la honte qui fait surgir autrui dans le monde. La honte est conscience de honte. Sartre donne l'exemple du voyeur espionnant par le trou de serrure. Tout entier dans son action, le sujet ne rĂ©alise pas son geste, il ne conscientise pas. Or, d'un coup, sans comprendre pourquoi, il devient conscience honteuse car il imagine quelqu'un qui le voit. Autrui le force Ă se voir tel qu'il est âLa honte est honte devant quelqu'un ⊠Autrui est le mĂ©diateur indispensable entre moi et moi-mĂȘme j'ai honte de moi tel que j'apparais Ă autruiâ L'Etre et le NĂ©ant. Autrui et le regard Le premier scandale que constitue l'existence d'autrui pour la conscience est qu'on rencontre autrui, donc qu'on ne le constitue pas alors que c'est le cas des tous les autres Ă©tants du monde. DeuxiĂšme scandale autrui me fige, il est celui qui me regarde, qui me rend objet âJ'ai un dehors, j'ai une nature; ma chute originelle, c'est l'existence de l'autreâ L'Etre et le NĂ©ant. Dans Huis Clos, la relation Garcin/Ines illustre cette thĂšse Garcin explique Ă Ines qu'il est la foule, le regard de toute l'humanitĂ© sur elle. Face Ă ce regard objectivant, le conflit est la seule issue le solipsisme Ă©tant Ă bannir selon Sartre, qui prend acte de la pluralitĂ© des consciences. Le corps d'autrui Avant de parler de la nature de ce conflit, revenons au corps, au corps du sujet. Selon le penseur existentialiste, la conscience existe son corps, la facticitĂ© que la conscience subit. Mais le corps existe aussi pour autrui sur le mode de la chair âLeibâ chez Husserl. La chair dĂ©signe ce corps vĂ©cu, contrairement au corps physique sans conscience, comme celui d'un cadavre âAutrui se dĂ©voile Ă moi comme le sujet pour lequel je suis un objetâ Relations Ă autrui Deux modes de relations Ă autrui sont possibles soit je cherche Ă utiliser autrui comme sujet pour fonder mon ĂȘtre, soit je cherche Ă dĂ©truire autrui comme libertĂ©. Dans le premier cas, je m'adresse Ă autrui en tant qu'il est un sujet je cherche Ă le sĂ©duire sans sa transcendance, Ă obtenir de lui qu'il me veuille librement comme limitation de sa propre libertĂ©; je cherche Ă me faire aimer de lui; s'il m'aime, il va me fonder comme une sorte d'absolu. Dans le second cas, autrui est sujet je cherche Ă le saisir, Ă l'emprisonner dans sa facticitĂ©, dans son corps. Dans les deux cas, je cherche Ă me dĂ©saliĂ©ner, Ă recouvrer ma pleine libertĂ©. Autrui doit ĂȘtre vaincu. 1/ Autrui comme sujet Dans l'amour, par exemple, on cherche Ă ĂȘtre l'Ă©lu par lĂ , on est plus de trop dans l'existence, on est justifiĂ©. Mais pour cela, l'amour doit ĂȘtre rĂ©ciproque. Mais une fois que je suis aimĂ©, autrui m'Ă©prouve Ă nouveau comme subjectivitĂ©. L'amour est donc une passion inutile sur le plan ontologique car c'est nĂ©cessairement un Ă©chec. L'amour renvoie Ă la volontĂ© du Pour-soi d'ĂȘtre En-soi. Le masochisme est une autre forme de tentative de sujĂ©tion d'autrui. Le masochisme dĂ©signe la volontĂ© de s'en remettre Ă autrui pour me faire exister. Mais lĂ aussi, c'est un Ă©chec inĂ©luctable car si je peux devenir objet pour autrui, je ne peux jamais l'ĂȘtre pour moi-mĂȘme. Dans l'amour et le masochisme, Sartre voit de l'absurde car rien ne saurait cacher Ă la conscience sa libertĂ©, sa solitude et son injustifiabilitĂ©. 2/ Autrui comme objet Dans le second cas, l'homme cherche Ă s'approprier autrui et sa libertĂ©, d'en faire une transcendance transcendĂ©e, un objet. L'indiffĂ©rence, notamment renvoie Ă l'attitude de celui qui agit comme s'il Ă©tait seul au monde, une sorte de solipsisme de fait. La conscience traite alors autrui comme n'existant qu'Ă peine, comme des moyens. Mais lĂ aussi, l'absence du regard d'autrui renvoie de maniĂšre encore plus radicale la conscience Ă sa solitude, donc Ă son angoisse. L'indiffĂ©rent est au dernier stade de l'objectivation puisqu'il est vu sans avoir conscience qu'il est vu. Il s'offre donc Ă autrui sans avoir de prise, de revanche sur lui. Le dĂ©sir sexuel est la deuxiĂšme attitude pour tenter d'objectiver autrui. Le dĂ©sir est une conduite d'envoĂ»tement qui cherche Ă fixer le corps d'autrui, Ă le possĂ©der comme un objet. Seulement le dĂ©sir est un Ă©chec car son fin et son terme, le plaisir, renvoie chacun Ă sa subjectivitĂ©. Les consciences et le conflit Ainsi, Sartre dĂ©fend que l'intersubjectivitĂ© prend la forme du conflit. L'essence des rapports, dit-il, n'est pas la coopĂ©ration, c'est le conflit. La conscience cherche Ă instrumentaliser autrui pour le fonder dans son ĂȘtre â en faire un ĂȘtre en-soi pour Ă©chapper Ă sa libertĂ© â ou bien Ă neutraliser sa libertĂ© pour qu'autrui devienne inoffensif. L'Ă©galitĂ© des consciences est une illusion.
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aimer l autre pour ce qu il est